De sang et de soie.
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 Il n'est pas toujours chose aisée que prendre la fuite. (PV)

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Sun Xian
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MessageSujet: Re: Il n'est pas toujours chose aisée que prendre la fuite. (PV)   Il n'est pas toujours chose aisée que prendre la fuite. (PV) - Page 2 EmptyJeu 14 Aoû - 6:23


«Que votre grandeur pardonne a son humble serviteur, il me semblait plus utile de ne point laisser une princesse royale au sol plutôt que m'incliner face a sa grandeur. Je pensais la diplomatie devoir passée avant l’ego de l’empereur.»

Les mots provocateurs de Tankishi lui tournaient encore dans la tête, mais le dragon conservait un calme olympien. Un vieux sage avait dit qu'il ne fallait pas s'énerver contre le vilain, car cela était lui donner gratuitement satisfaction. Heureusement, il n'aurait pas à le voir pendant quelques temps alors qu'il séjournait dans une cellule. Il dormira par terre comme le chien infidèle qu'il était. Un animal qui mordait la main qui le nourrissait ne valait rien et méritait la fatalité.

Lorsqu'il était arrivé dans le pavillon du ciel clair, il était resté respectueusement à l'écart, il n'était pas en son droit de mettre les pieds dans la chambre d'une femme célibataire à laquelle il n'était point lié d'une quelconque façon. L'impératrice, quant à elle, s'était approché du lit dans lequel reposait Sa Grâce, accompagnée d'un médecin impérial et Zhuge Lin qui servait diligemment la princesse royale, un expression inquiète au visage. Même s'il ne pouvait se mettre de s'approcher trop près, il pouvait tout de même voir les silhouettes évanescentes derrière les rideaux de soie à demi transparent. Liu Ma soupira doucement, ignorant les décisions qu'il devait prendre concernant son incapable et déloyal sujet.

Peu de temps après, le capitaine Choi Young s'approchait de lui. Il s'inclina respectueusement et le salua. Liu Ma hocha doucement la tête vers lui. Cet homme était honorable et ses talents étaient profondément respectables, le dragon avait confiance en cet individu. Il aurait accepté d'avoir un sujet aussi honorable sous ses ordres. Cependant, le privilège d'avoir un homme pareil à ses côtés appartenait à la princesse.


« Votre grandeur, pardonnez mon audace, mais si vous me le permettez, puis je vous demander si vous avez de possibles intentions de mariage envers son altesse la princesse royale de Soriyeo ?»

Le dragon ferma ses yeux, son expression devint douloureuse et il porta une main à ses tempes. Tout ce qui concernait un mariage lui donnait une migraine et il était déjà bien en colère concernant les évènements précédents au cours du repas. Un repas qui avait été arrêté abruptement par l'imbécilité d'un seul individu.

«Ne me croyez pas en proie a quelques curiosités irrespectueuses, je sais fort bien ou est ma place et qu'elles sont mes limites.»

Oui, il le savait très bien où était sa place. Il n'était concerné que par le bien-être de la princesse de Soriyeo et avait sa santé et son confort à cœur. Cependant, il aurait espéré que tous cesse d'insinuer toute les femmes qui passaient sous son nez, princesse ou pas princesse.

«Si ces mots se permettent de quitter mes lèvres, veuillez croire que c'est la dans l’intérêt de ma princesse», ajouta ensuite le capitaine en pressant assurément sur le «ma» de sa phrase. Un sourire en coin ourla le coins des lèvres de l'empereur. Quel était donc cette affection qu'il détectait dans le ton de sa voix, dans la lueur qui animait son regard?

«Je crains que si tel est le souhait de Tankishi d'obtenir la main de son altesse, rien ne puisse l’arrêter si il venait a avoir la bénédiction de la maison royale de Soriyeo. Votre permission n'a d'importance que si son appartenance reste a Miyong» affirma calmement le jeune homme sous le regard bienveillant de l'empereur. «Néanmoins votre grandeur devrait savoir qu'il se peut que Tankishi ait en a possession quelques cartes qui pousseraient sans mal les frères de son altesse a bénir cette union et a donner pleine légitimité a Tankishi en Soriyeo. Je crains alors que la bénédiction de votre grandeur ne porterait plus d’intérêts.»

La migraine lui revint. Ce capitaine était plein de bon sens. Cependant, si la princesse ne désirait absolument pas d'un quelconque mariage, peu importe avec qui, elle pouvait refuser de se soumettre aux rituels unissant un homme et une femme. Quoique ce refus pouvait apporter déshonneur et honte à sa famille et même son pays. Qu'est-ce que les gens de la population dirait de cela? Que même une princesse de leur royaume n'était pas bonne à marier? Que la famille ne souhaitait pas réellement la paix avec l'empire de Miyong? Liu Ma soupira, désintéressé du sujet du mariage, mais il ne pouvait y échapper.

-Tankishi est arrogant, soupira l'empereur, mécontent. Toutefois, il possède un bon rang dans notre hiérarchie, sa trésorerie est pleine et il possède suffisamment d'influence à la cour pour être considérer comme un bon prétendant, déclara le dragon dont les propres paroles le découragea.

«Bien entendue si pareille chose devait arrivée, il va de soit que son altesse ne s'y plierait pas .. Elle disparaîtrait.»

Le capitaine s'approcha d'un pas, sa voix se fit plus basse et profonde.

«Est ce que votre grandeur est prête a prendre ce risque ?»

La question résonna longuement dans son esprit et il ferma les yeux afin de méditer calmement. La réponse tarda à venir, pas par le manque d'affection envers la princesse, mais par le manque de mots ou une phrase honorable. Il se racla la gorge et fixa ensuite le capitaine, un sourire un peu triste aux lèvres.

-Je suis peut-être le maître d'un empire, capitaine, affirma doucement le dragon en détournant le regard pour contempler les silhouettes qui s'affairaient à leur travail derrière les rideaux de soie, mais je ne peux empêcher la princesse à faire ce qu'elle souhaite et j'ai... suffisamment de femmes comme cela.

Les derniers mots avaient été prononcés vaguement. L'empereur Lia Ma était un homme sérieux, trouvant son plaisir dans les choses simples et ayant un très faible intérêt pour la luxure. Il désirait plus d'enfants, certes, mais son peu d'intérêt envers le sexe féminin le rendait irritable à l'idée d'une nouvelle sélection de concubines ou de nouvelles épouses et seuls les dieux savaient à quel point la cour impériale désirait un héritier mâle pour sécuriser sa position.

-Il ne s'agit pas d'un risque que je suis prêt à prendre, mais pour l'instant, je suis à court d'idée, capitaine.


Zhuge Lin vit la princesse cligner des yeux à deux reprises avant de finalement ouvrir les yeux. Un large sourire se forma sur sa bouche et elle tapota gentiment la main de Sian Nyang, un geste purement amical et emplit de bonnes intentions.

«Merci.»

La concubine impériale rosit doucement sous le commentaire. Lin tendit la main vers le visage de la princesse pour éponger les larmes salées aux coins de ses yeux. Elle lui caressa ensuite maternellement le haut de la tête en hochant calmement la tête. Elle était heureuse qu'elle se fut finalement réveillée.

-Votre Grâce, souffla-t-elle doucement avant de se tourner vers les rideaux. Sa Grâce est réveillée!

Zhuge Lin aida ensuite la princesse à se redresser, elle semblait épuisée. Maintenant que la princesse était éveillée, l'empereur pouvait se permettre de s'approcher du lit de la dame en toute quiétude. Une servante vint ouvrir les rideaux de soie. Le regard du dragon croisa immédiatement celui de la renarde et il sentit un picotement étranger déferler dans son corps, faisant frissonner sa chair et battre son cœur.

«Que sa grandeur impériale et sa majesté impériale veuillent bien me pardonner, je crains bien malgré moi d'avoir causer quelques tumultes bien inutiles.»

Même si elle semblait un peu fatiguée à cause du choc reçu précédemment. Il ordonna tout de même que tous quittent la pièce et retournent à leurs occupations. L'impératrice lui jeta un regard inquiet avant de finalement prendre son congé, résignée. Il ordonna à tous de partir, tous sauf le capitaine de la princesse de Soriyeo. Lorsque tout fut tranquille à nouveau et qu'il ne détecta pas la présence d'oreilles indiscrètes, il prit place sur une chaise placée contre un mur et soupira.

-Votre chute nous a effrayé, Votre Grâce, déclara doucement l'empereur. Cependant, pardonnez-moi d'en arriver immédiatement aux choses sérieuses, mais il y a... certaines choses dont il nous faut discuter... capitaine?

Il fit signe au capitaine Choi Young de s'approcher.

-Et il nous faut aussi trouver une solution au problème Tankishi.
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MessageSujet: Re: Il n'est pas toujours chose aisée que prendre la fuite. (PV)   Il n'est pas toujours chose aisée que prendre la fuite. (PV) - Page 2 EmptyJeu 14 Aoû - 13:41


Le capitaine bien que profondément soulagé de voir la princesse réveillée, portait sur elle un regard inquiet tout en méditant sur paroles qu'avait eu sa grandeur en réponse a ses questions. Ses quelques doutes semblaient injustifiés, ses inquiétudes démesurées .. L'empereur n'avait donc aucun désir marital a l'égare de son altesse ? Au contraire de l'apaiser, cela ne fit que renforcer ses inquiétudes. Il y'a encore quelques jours, il aurait trouvé cela au mieux .. Mais c'était avant Tankishi. Maintenant, alors que lui même n'avait que peu d'illusions quand a son avenir auprès d'elle, il se devait de reconnaître que l'empereur aurait put être un bon choix pour la princesse, et ce aussi douloureuse que lui soit l'idée. Sa grandeur possédait les ressources et le pouvoir suffisant pour la protéger de toutes choses, qu'était il a coté de ça ? Lui qui n'avait pour se faire que son épée et sa détermination. L'évidence était la mais ne lui en rendait pas pour autant les choses plus facilement acceptables.

Ce que Sian Nyang nota sans mal et ce malgré son état de faiblesse évident, c'est que tant le capitaine que l'empereur avaient l'air soucieux. Son évanouissement se pouvait d'avoir causer quelques inquiétudes, mais elle doutait que ce qu'elle lisait en leurs regards en soit le seul résultat. Il avait du arrivé quelque chose pendant son inconscience. Quand l'empereur demanda a ce qu'on les laisse seuls, si ce n'est par la présence du capitaine, elle s'en étonna mais ne prononça pas un mot laissant a sa grandeur le loisir d'entamer la discutions. De plus son esprit toujours troublé par les récents événements, elle doutait qu'elle puisse avoir quelques paroles cohérentes .. Pourtant au vu des mots que l'empereur prononça bientôt, il sembla qu'il le faudrait bien pourtant. Voila qui ne fit que l'épuiser d'avantage, trop de choses battant déjà a ses tempes.

-Votre chute nous a effrayé, Votre Grâce. Cependant, pardonnez-moi d'en arriver immédiatement aux choses sérieuses, mais il y a... certaines choses dont il nous faut discuter... capitaine? Et il nous faut aussi trouver une solution au problème Tankishi.

Tandis que le capitaine s'approchait, elle le remarqua a peine. Tankishi. Comment un simple nom pouvait il ravagé son être de la sorte ? La peine était dévastatrice mais la colère bien pire encore, les deux semblaient vouloir s’emmêler en son être, grondant de concert, faisant par la même pression pour libérer sa nature de Gumiho. Elle crispa sa main sur le bracelet reposant a son poignet, tel un rempart inestimable entre elle et toutes mauvaises décisions qu'elle pourrait prendre sous le coup de quelques émotions, bien mauvaises conseillères. Le regard contrarié et visiblement lasse elle demanda. " S'est il passé quoi que ce soit pendant mon inconscience, que je doive savoir votre grandeur ? " Au vu du regard qu'eut le capitaine en l'instant, le doute n'était pas permit. Qu'avait il dont put y'avoir de pire ? Les mots de Tankishi puis elle s'écroulant sous les yeux de tous, n'avaient ils pas étés déjà assez d'émotions pour la journée ? 

Elle porta ses yeux brillant de peine dans ceux de sa grandeur, se demandant si il avait associé les paroles de Tankishi a sa propre mère, a sa propre histoire ou il si il avait mit son évanouissement sur le compte de son appartenance aux Gumiho et aux quelques craintes que les mots de Tankishi auraient pu causer a tout être comme elle. Elle aurait préférée cette seconde option, elle avait grand mal a supporter l'idée qu'a cause du récit de Tankishi, l'empereur ne la voit désormais différemment .. Un monstre. Non se sermonna t'elle, sa mère n'était pas un monstre, pas plus qu'elle. Elle ferma les yeux une bref seconde, essayant par la même de reprendre la maîtrise de ses émotions qui semblaient a nouveau sur le point de la submerger. " J'aimerais que votre grandeur nous permette de nous occuper de Tankishi. Il en va grandement des intérêts de Soriyeo. " Peut être également de ceux de Miyong pensa t'elle en se rappelant de sa dernière discutions avec Tankishi, mais qu'importe, elle veillerait a ce qu'il ne puisse plus nuire a quiconque. " Je puis vous assurée que moi et le capitaine seront en mesure de régler ça, sans que cela ne porte atteinte a votre grandeur. " Elle lui demandait ni plus, ni moins sa confiance. Après tout elle même de lui avait t'elle pas donnée la sienne de la plus grande des façons qui soit en se révélant a lui ? Pensant a nouveau a sa condition, quelques craintes vinrent l'assaillir subitement alors qu'elle portait son attention vers Choi Young. D'un délicat signe de tète, elle invita alors le capitaine a prendre congé. Il s’exécuta après une révérence respectueuse, non sans lui avoir au préalable lancé un regard soucieux.

Il n'était point de son désir de le mettre a la porte, mais le capitaine ignorait tout de sa nature de Gumiho. Du moins en était elle persuadée et elle préférait que cela reste ainsi. Elle craignait dont qu'en l'instant l'empereur ne dévoile bien malgré lui, des choses qu'il aurait du être le seul a connaitre .. Si il n'y avait pas eu Tankishi. Son esprit s'agaça de cela, mais plus encore des raisons qui faisaient qu'il avait pu le découvrir. Surtout par le fait qu'elle ignorait comment cela avait pue arriver. Elle avait beau tournée la question en boucle dans sa tête, elle ne comprenait pas comment il avait pue découvrir sa nature. Elle n'en trouvait ni le moyen, ni la circonstance. Pourtant bien qu'il ne l'ait pas dit clairement, après les tristes événements du jour, cela ne semblait faire aucun doutes .. Mais comment ? Elle découvrirait cela plus tard, se promit t'elle mais pour l'heure ... Elle soupira doucement, ses yeux devenant d'un seul coup encore plus triste, mais cette tristesse la n'était point du a la réalité du décès de sa mère. Les derniers événements ne faisaient que la ramener a une décision qu'elle avait ultérieurement prise et a laquelle elle aurait du se tenir. " Quand nous en aurons finis avec Tankishi, je quitterais Miyong sans délais. " Un triste sourire vint se peindre sur ses traits alors que d'un délicat mouvement du poignet, elle interrompit toute possible tentative de protestation, pas qu'elle pense qu'il y'en aurait, mais peut être l’espérait t'elle malgré tout. " J'enverrais le capitaine porté un message a mes frères le moment venu, leur expliquant préférant me marier en un autre empire. Voila qui tranquillisera votre grandeur sur leurs possibles réactions. " Elle accrocha son regard au sien, essayant de ne point y faire apparaître les regrets qui en l'instant lui comprimaient le cœur, sans que pourtant elle ne puisse en définir la cause. " Je puis vous assurée que le capitaine fera en sorte que les liens entre Miyong et Soriyeo restent intacte. "

Elle n'avait bien entendu pas la moindre intention de se marier en un autre empire. Sitôt les liens d'amitié qu'elle avait promit de lier pour Soriyeo en bonne voix, elle disparaîtrait. Il aurait bien fallut qu'elle le fasse tôt ou tard, les intentions de ses frères a son égare ne faisant que précipiter cela. Elle délaissa le regard de l'empereur pour fixer ses appartements, voyant au delà le pavillon puis le palais impérial puis enfin Miyong avant de porter a nouveau ses yeux sur sa grandeur. " Miyong me manquera. " Lacha t'elle dans un souffle. C'était vrai, elle s'était attachée a ces lieux et bien qu'elle se refuse a y penser plus que de raisons, elle savait que le lien étrange qui la lier a sa grandeur n'y était pas étranger, tout comme sa grandeur et son troublant regard n'y était pas étranger non plus. Plus que Miyong, l'empereur allait lui manquer devait elle s'avouer. Il ne serait sans doute pas choses aisée que l'oublier. Mais cela ne faisait que renforcer le fait qu'il lui fallait partir avant que les choses ne se fassent plus douloureuses. Son regard se fit plus déterminé, pour se faire, elle devait mettre un terme aux agissements de Tankishi et ce une bonne fois pour toutes.
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Sun Xian
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MessageSujet: Re: Il n'est pas toujours chose aisée que prendre la fuite. (PV)   Il n'est pas toujours chose aisée que prendre la fuite. (PV) - Page 2 EmptyVen 15 Aoû - 1:22


L'empereur aperçu un mouvement sous la couverture de la princesse. Il devait être en train de tripoter son bracelet, un simple objet pour la protéger contre une transformation indésirable. Il devait admettre qu'il l'enviait. Sian Nyang possédait cet objet qui lui permettait d'avoir un certain contrôle sur la nature mythique qui l'habitait, mais lui, était hanté qu'il pouvait tuer sans le vouloir et briser les esprits faibles. Dans certains cas, la folie était un sort plus sévère que la mort.

" S'est il passé quoi que ce soit pendant mon inconscience, que je doive savoir votre grandeur ? "

Le dragon eut envie de rire. Si quelque chose s'était passée durant son inconscience? Tout était arrivé en même temps au moment où elle avait malheureusement fermé les yeux! Tankishi s'était permis de toucher le corps sacré de la princesse de Soriyeo, et ce, sans aucune pudeur. Il avait insulté l'empereur, l'impératrice, ainsi que le royaume de Soriyeo. S'il avait autrefois pensé que la princesse était un bien piètre diplomate, Tankishi arrivait à la surpasser. Un jour, il lui ferait ravaler son arrogance, agrémentée d'un brin amertume. La vengeance était un plat qui se mangeait froid.

La princesse dirigea ses yeux brillants vers Sa Majesté, ce qui le perturba plus qu'il ne souhaitait l'admettre. «Ah, ma renarde céleste, cessez donc de me regarder ainsi» songea sombrement le dragon qui reporta immédiatement son attention sur le capitaine. L'histoire de chasse de son serviteur arrogant avait laissé une terrible marque sur son cœur. En homme pieux, il était contre la chasse aux créatures et encore moins au fait de s'acharner envers les esprits. Les esprits faisaient partie de leurs mondes et servaient à l'équilibre. Bon ou mauvais, les esprits avaient tous leur place parmi eux. Tankishi était un homme sans foi ni loi, cela ne le surprenait pas qu'il s'en prenne à ce qu'il était impossible de contrôler.

La réaction qu'avait précédemment eu la princesse avait été l'unique preuve qu'il avait eu besoin. La pauvre femme qui était tombée entre les mains cruelles du fils de ministre ne pouvait être autre que la mère de la pauvre femme. Il ne pouvait que compatir pour elle. Le dragon savait ce qu'était de perdre une mère, mais dorénavant, Sian Nyang connaissait la vérité et savait clairement ce qui était arrivée à sa mère. Même si les faits étaient horribles et qu'elle devrait vivre avec ceux-ci pour le reste de sa vie, il ne pouvait s'empêcher de l'envier à nouveau. « Je suis un fils indigne, Mère, pardonnez moi de n'avoir jamais pu vous honorez comme vous le méritiez », pensa tristement le troisième prince impérial.


«J'aimerais que votre grandeur nous permette de nous occuper de Tankishi. Il en va grandement des intérêts de Soriyeo.»

L'empereur releva la tête. La princesse royale se croyait-elle réellement en mesure de s'occuper du cas Tankishi et ses fidèles? Ceux-ci ne manquerait pas de venir le harceler à la cour impériale afin de le faire sortir de prison. Peut-être pas aussi tôt, car son comportement allait réellement à l'encontre des règles établies, donc les fidèles se tiendraient tranquilles pendant quelques temps, mais pas suffisamment longtemps à son goût.

«Je puis vous assurée que moi et le capitaine seront en mesure de régler ça, sans que cela ne porte atteinte a votre grandeur.»

Sans que cela ne lui porte atteinte? Le dragon osa un sourire et secoua doucement la tête. Cette jeune femme était bien naïve de penser ainsi. Tankishi était un citoyen de son empire, un sujet supposément à son service et un cousin de l'impératrice. Peu importe la discrétion avait laquelle elle souhaiterait s'occuper de lui, il avait déjà causé bien du tort à l'empereur et ses sujets fidèles.

-Je crains, Votre Grâce, que le phénomène Tankishi m'a déjà porté atteinte, et ce, bien avant votre venue en Miyong, soupira l'empereur qui se sentait incroyablement lasse. Votre arrivée n'a fait qu'accélérer les choses, mais cela n'était pas forcément mauvais. Tankishi devient impatient et plus arrogant, il ne pourra pas s'empêcher de commettre une erreur tôt ou tard.

Et cette erreur apporterait sa fin et celle de sa famille et ses alliés infidèles. Lorsqu'ils seront tous exécutés pour leur crimes envers la famille impériale et l'empire, le dragon pourrait enfin se reposer en paix. Un mouvement attira son attention et il remarqua la diplomate congédier son capitaine. Liu Ma le regarda s'éloigner en silence, puis se tourna ensuite attentivement vers la princesse dont le teint semblait avoir pâli depuis l'incident survenu au cours du repas. Sa déclaration suivante lui fit plus de mal qu'il ne l'aurait cru.

«Quand nous en aurons finis avec Tankishi, je quitterais Miyong sans délais. »

Impulsif, il sentit immédiatement les protestations lui brûler les lèvres, mais quelque chose dans les manières de la princesse lui refusa se droit et donc, il se tut.

«J'enverrais le capitaine porté un message a mes frères le moment venu, leur expliquant préférant me marier en un autre empire. Voila qui tranquillisera votre grandeur sur leurs possibles réactions.»

Son idée n'était pas forcément mauvaise, mais il ne ressentait absolument aucune forme de tranquillité d'esprit. Son corps se tendit, ses doigts se crispèrent sur ses genoux et sa mâchoire se contracta, les dents serrées.

«Je puis vous assurée que le capitaine fera en sorte que les liens entre Miyong et Soriyeo restent intacte.»

Il redressa immédiatement la tête et la foudroya du regard sans pour autant avoir de bonnes intentions à son égard. L'homme de main de la princesse était une jeune homme fort capable, discipliné et honorable, mais il ne voulait pas de lui! L'empereur ne désirait que sa renarde céleste!

«Miyong me manquera», lui souffla tristement la dame, ce qui ne fit que renforcir la frustration et le sentiment d'impuissance de l'empereur. Il se redressa vivement et lui prit vivement la main dans la sienne, son regard se plongeant insolemment dans le sien. Le regard déterminé de la jeune femme le fit frissonner. Oui, ils pouvaient former une équipe idéale pour mettre fin aux agissements déloyaux de Tankishi, mais cela ne devait pas la forcer à partir... à le quitter aussi tristement.

-Votre Grâce, dit-il prestement. Rien de vous oblige à partir, votre place ici est aussi importante que partout ailleurs! Ne fuyez pas cet empereur incompétent qui ne sait comment vous venir en aide...

Il baissa piteusement la tête, caressant délicatement la main douce de la jeune femme avec son pouce. Un sourire forcé déforma sa bouche alors qu'une pensée purement égoïste le submergea. Son cœur se mit à battre très fort contre sa poitrine et ses mains devinrent un peu moites.

-Vous pourriez renier votre famille et votre peuple, débuter une nouvelle vie au sein de mon empire, abandonnant ainsi la royauté de Soriyeo et tout droit que vos frères possèdent sur vous et votre liberté, je veillerai à ce que vous soyez logée, nourri et titrée à votre goût, déclara l'empereur rapidement jusqu'au moment où il remarqua les imbécilités qu'il disait. Je... pardonnez moi Votre Grâce, pardonnez mon incroyable égoïsme...

Il lâcha sa main, se leva et s'éloigna de quelques pas, lui montrant que son dos. Le dragon croisa ses mains dans son dos, inspira, puis expira doucement.

-Pensons tout d'abord à mettre un terme à Tankishi, cela sera le mieux pour tous.

Il baissa les yeux.

-Mes condoléances pour votre mère, souffla-t-il avant de se retourner lentement vers elle. Ses yeux doux se posèrent immédiatement sur son beau visage. Il lui sourit. Une telle perte n'est pas quelque chose d'aisée à surmonter, mais avec le temps, il est possible de vivre avec, cela n'en fait pas un évènement moins douloureux.

Lia Ma jeta un œil serein à la fenêtre. Une brise fraîche agitait délicatement un rideau de soie, ce qui lui soutira un sourire un peu triste. Une image se matérialisa sous ses yeux, il revit sa propre mère, assise à une fenêtre, l'unique illusion de liberté qu'elle possédait dans son pavillon décrépit où aucun serviteur n'osait réellement mettre les pieds. Il s'agissait des rares moments qu'il avait passé avec elle.

-Votre mère a rejoint le monde des esprits et même si il est impossible pour vous de la voir, sachez qu'elle veille sur vous, à sa manière. Les esprits de nos ancêtres restent toujours auprès de nous.
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MessageSujet: Re: Il n'est pas toujours chose aisée que prendre la fuite. (PV)   Il n'est pas toujours chose aisée que prendre la fuite. (PV) - Page 2 EmptyVen 15 Aoû - 13:41


L'empereur n'avait point répondue a sa question sur les faits s'étant possiblement déroulés pendant son inconscience. Il allait de soit qu'il l'avait fait volontairement. Elle devrait dont en parler avec le capitaine et découvrir ce qu'il avait pu se passer. Qu'avait donc bien t'il pu y'avoir pour que sa grandeur ne puisse se résoudre a lui dire ? Voila qui soulevait bon nombres de questions, mais bien plus d’inquiétudes encore.

Elle acquiesça a ses quelques paroles sur Tankishi, bien qu'elle se demanda si c'était la, la manière de l'empereur de lui indiquer son refus qu'elle s'occupe de cette affaire. Ne la croyait il dont pas digne ou incapable de régler cette affaire ? Malgré un léger pincement au cœur, elle balaya ça rapidement. Soriyeo, Miyong, qu'importe quels intérêts étaient en jeu, il fallait agir. Elle sentie un brin d’excitation familier se répandre en elle a l'idée d’enquêter et en l'instant, cela lui fit beaucoup de bien. " Je crains votre grandeur que l'arrogance de Tankishi ne soit pas son plus grand défaut. Sa fourberie et sa cruauté le sont, mais en font également un ennemi redoutable. " Elle hocha tristement la tête, se rappelant toute l'ampleur de la cruauté qu'il venait de leur révéler. Néanmoins je pense comme votre grandeur, dans sa soif de pouvoir, il finira bien par commettre une erreur et alors il sera a nous de veiller a ce qu'elle lui soit fatale. "

Elle sembla réfléchir un moment. Ses yeux brillant de quelques idées. Une en particulier. Cette erreur qui causerait la perte de Tankishi, cela pourrait bien être elle. Il n'avait pas caché ses quelques affections a son égare, du moins c'est la ce que devait être son attitude en son esprit tordu. A son contacte, il se pourrait bien que par sa grande arrogance, il ne dévoile quelques informations cruciales. Elle posa un bref instant son regard sur l'empereur et décida de ne lui rien lui dire de cette idée. Il serait probablement contre, le capitaine aussi d'ailleurs .. Elle même n'était pas vraiment en joie de la mettre en pratique. Mais l'idée était bonne fallait t'il s'avouer .. Aussi bonne que dangereuse. Elle devrait agir, agir seule et ensuite viendrait l'heure de partir.

Quand elle fit par a sa grandeur de ses intentions de départ, sa première réaction la laissa interrogative. Qu'avait t'elle dont bien put dire pour qu'il porte sur elle ce regard colérique. Elle ne s'était pourtant point laissée aller a le défier cette fois. -Votre Grâce. Rien de vous oblige à partir, votre place ici est aussi importante que partout ailleurs! Ne fuyez pas cet empereur incompétent qui ne sait comment vous venir en aide... Elle posa un regard troublé sur lui, toute ébranlée qu'elle l'était par ces paroles, alors qu'en a peine un murmure sortait de ses lèvres un simple " Votre grandeur. " Comment pouvait il dire pareilles choses ? Elle ne le fuyait pas .. Enfin, probablement que c'est ce que faisait une partie d'elle même, la partie d'elle qu'elle ne voulait écoutée, mais cette partie la ne fuyait pas pour les raisons invoquées par l'empereur. C'était pour des raisons toutes autres, des raisons sur lesquelles mieux valait ne pas s'attarder. 

S’apprêtant a le détromper avec conviction, elle fut coupée dans son élan, par un geste de sa grandeur. Il venait de se saisir de sa main et la caressait délicatement avec son pouce dans un mouvement d'une tendresse infinie qui lui coupa le souffle. Un simple effleurement et pourtant l'intimité qui les lier en l'instant faisait battre son cœur plus que de raison tandis que son regard cherchait le sien. -Vous pourriez renier votre famille et votre peuple, débuter une nouvelle vie au sein de mon empire, abandonnant ainsi la royauté de Soriyeo et tout droit que vos frères possèdent sur vous et votre liberté, je veillerai à ce que vous soyez logée, nourri et titrée à votre goût. Je... pardonnez moi Votre Grâce, pardonnez mon incroyable égoïsme... Elle resta a le fixer sans parvenir a émettre un son ou esquisser un mouvement, incapable de formuler le moindre mot pendant que tant son esprit que son cœur se refusait a croire aux mots qui venaient d'êtres dits.

Cela ne dura que quelques secondes, le temps qu'il lâche sa main tout aussi vite qu'il s'en était emparé, laissant un froid en son être, un froid qui se faisait plus grand a mesure qu'il s'éloignait d'elle. Avait il vraiment prononcé ces mots ? Lui avait il vraiment demander de tout abandonner pour rester a Miyong ? Rester auprès de lui ? Non, bien sur que non, s'agaça t'elle contre elle même. Ils n'étaient rien l'un pour l'autre, pourtant cela ne l’empêcha pas de tourner la possibilité soulevait par les mots de l'empereur, un instant dans sa tête. Elle devait admettre que cette proposition et la liberté qui en découlerait étaient des plus tentantes. Et si cela n'avait pas voulue dire par la même, reniée son nom, son peuple et l'héritage de son, père peut être ce serait t'elle laisser tenter. Mais elle ne le pouvait pas conclut t'elle tristement en fixant le dos de sa grandeur qui s'était détournée d'elle. Qu"importe les quelques désirs inavouables qui cognaient en son cœur. A quoi bon rester autrement que d'un point de vue égoïste ? A qu'elle fin ? Dans quel but ? Pour qui ? Son regard glissa sur la silhouette de l'empereur. Non, cette question la, mieux valait ne pas se la poser.

C'est dont d'une voix triste mais résolue qu'elle répondit a sa grandeur. " Votre grandeur n'a rien a se faire pardonner. La ou vous voyez de l’égoïsme, je ne voies qu'une incroyable bonté a mon égare. Vous essayez de me libérer d'une situation dont vous n’êtes pourtant point coupable et cela est tout a votre honneur. Néanmoins, bien que cela me touche profondément. Je ne peux faire cela. " Elle secoua la tête, mélancolie et tristesse dansant une ronde opprimante en son être. " Vivre en dehors de Soriyeo, m'éloignée de mon peuple .. Sont la des choses que je puis faire. Mais reniée mon nom, ma famille .. Ces dernières choses qui me rattachent a mon père je ne le peux. " Un vague sourire s'étira sur ses lèvres, tandis qu'elle s'essayait a rendre ses mots moins chargés de regrets. " Puis réfléchissez y votre grandeur, n'avez vous dont pas assez de soucis sans rajouter a cela, une renarde céleste telle que moi prête a vous incommoder a chaque instant de ses manières téméraires. " Elle ne put s’empêcher de ressentir une grande fierté en prononçant le surnom qu'il lui avait donné. Ce n'était que quelques mots et pourtant ils représentaient tant. C'était le rappel de ce qu'il avait vu d'elle et a ses yeux, cela n'avait rien eu d'une vision cauchemardesque. Cela lui était un bien qu'elle pourrait chérir pour toujours. Bien que rien ne vaudrait jamais l'émoi que lui procurait ces mêmes mots dans la bouche de l'empereur.

Elle se demanda un instant si son père aurait pu avoir pareil mots pour sa mère ? Lui avait t'elle seulement jamais parler de ce qu'elle était ? Les aurait il aimé suffisamment toutes les deux pour accepter leurs natures ? Elle ferma ses yeux un bref instant, son être a nouveau submergé par les derniers bouleversements de sa vie. Si elle avait eu encore quelques espoirs pour sa mère, ils s'étaient désormais éteints. Il ne lui restait nulle famille .. Si ce n'est quelques liens de sang qui n'avaient jamais voulus d'elle et dont il fut a ce titre difficile de s'attacher. Sa grandeur dut remarqué les quelques tristesses qui l'agitaient, car il lui fit part de ses condoléances. -Mes condoléances pour votre mère. Une telle perte n'est pas quelque chose d'aisée à surmonter, mais avec le temps, il est possible de vivre avec, cela n'en fait pas un événement moins douloureux. Ainsi dont, il avait bel et bien compris que Tankishi parlait de sa mère. Les quelques mots de réconfort qu'il prononça en ce sens lui ôtèrent un énorme poids du cœur.

Elle se perdit dans le doux regard qu'il posa sur elle, y puisant un réconfort qu'elle ne s’expliquait pas, alors qu'un sourire reconnaissant venait a s’épanouir sur ses traits. " Je remercie votre grandeur pour sa sollicitude a mon égare. Ma mère a disparue de ma vie voila de nombreuses années. Je n'ai pourtant appris son possible décès qu'il y'a de cela quelques cycles. " Elle déglutie péniblement alors que ses yeux brillaient de quelques larmes mal contenues. " Il me restait néanmoins l'espoir, mais cet espoir n'est plus. " Elle se redressa tant bien que mal, puis s’assailla quelque peu vacillantes sur le rebord de son lit. " Aujourd'hui plus lourd encore que ma peine, je m'en veux terriblement d'avoir éprouvée quelques colères quand a son abandon, elle qui n'a fait que finalement me protéger, donnant sa vie sur la mienne. Pauvre fille indigne que je suis, n'aurais je pas due comprendre les choses, oubliée ma rancune et mettre tout en oeuvre pour la retrouver ? " Une larme coula sur sa joue, traçant un sillon délicat jusqu’à ses lèvres. " Au lieu de ça votre grandeur, j'ai laissée mon cœur se perdre en quelques rancunes tandis que je devenais la première princesse royale de Soriyeo. "

Tandis qu'elle portait un regard lourd de tristesse sur l'empereur, elle s'aperçut que le regard de celui ci se portait avec mélancolie vers la fenêtre. Elle se rappela alors les quelques mots qu'il avait eu sur sa famille et son enfance. Il n'avait fait que les lui révéler sous le coup de quelques colères, mais elle ne pouvait les oublier. La vie avait demandée beaucoup a l'un comme a l'autre. Était ce de cela que venait le curieux lien qui les unissait ?  -Votre mère a rejoint le monde des esprits et même si il est impossible pour vous de la voir, sachez qu'elle veille sur vous, à sa manière. Les esprits de nos ancêtres restent toujours auprès de nous. Elle soupira doucement a ces quelques mots. Quelques gestes tremblant mais déterminés firent qu'elle fut bientôt debout, elle dut néanmoins rapidement se raccrocher a l'empereur pour ne pas trébucher. Elle poursuivit néanmoins comme si ce genre de contacts leur étaient familiers. " Certains diraient que les êtres comme ma mère et donc comme moi n'ont point d'esprit digne de rejoindre le monde des morts. Que nos péchés sont l'instrument de notre destruction et qu'a la fin il ne reste rien de nous. C'est pourquoi vos mots me sont si chères. Je ne peux croire qu'elle a juste disparue ... "

Un sanglot lui échappa, tandis que sa main s'accrochait a la tunique de l'empereur, dans la crainte qu'une nouvelle faiblesse ne la conduise au sol ou peut être juste par ce qu'elle avait le besoin de ressentir sa présence. " Je ne peux croire qu'il ne reste rien votre grandeur. " Elle posa son regard remplit de larmes dans celui de sa grandeur avant d'appuyer sa tête sur son épaule dans un geste naturel. " Que votre grandeur me pardonne, je crains que quelques faiblesses ne m’empêchent de me tenir convenablement debout et je ne saurais imposée a votre grandeur le fait de devoir ramasser mon honorable personne sur le sol. " Fit elle semblant de s'amuser, la voix néanmoins rauque. Elle ferma ses paupières, savourant le réconfort que lui procurait la proximité de l'empereur puis murmura. " Alors je vais m'appuyée sur vous .. Juste un petit moment .. Si votre grandeur le permet. "

Et c'est ce qu'elle fit. Une main toujours accrochée a la tunique de l'empereur, son autre bras le long de son corps et sa tête reposant sur l'épaule de celui qui pour l'heure lui était son seul réconfort. Tandis que son être s'emplissait de la douce chaleur bienveillante que lui procurait la présence de l'empereur a ses cotés, elle se laissa allée a verser quelques larmes silencieuses.
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Sun Xian
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Il n'est pas toujours chose aisée que prendre la fuite. (PV) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il n'est pas toujours chose aisée que prendre la fuite. (PV)   Il n'est pas toujours chose aisée que prendre la fuite. (PV) - Page 2 EmptyMar 19 Aoû - 6:43


La jeune femme lui affirma qu'il n'avait rien à se faire pardonner et pourtant si. Il avait déblatérer des sottises dont le sens et le but lui échappait. Il ne pouvait proposer pareille chose à la princesse royale, même s'il s'agissait d'un bien simple solution. Simple pour qui? En tant que membre et chef d'une large famille, maître d'un grand empire et homme à l'incroyable héritage, il n'abandonnerait pas tout cela pour quelques ennuis. Il soupira. Ces quelques ennuis n'étaient pas rien, ou plutôt ils n'étaient pas rien pour la princesse. Il était un homme, cela lui donnait déjà un statut supérieur au sexe féminin, en plus d'être empereur. Personne ne pouvait l'obliger à faire quoique ce soit, ou du moins, plus maintenant. Il n'avait plus à se traîner sous les yeux d'un père et d'un empereur incompétents.

Elle secoua gentiment la tête. Son refus était tout à fait légitime. Qu'aurait-il pu lui offrir ensuite? Un titre important au sein de son empire et une maison vide de toute famille? Il se détesta pour avoir penser à une solution aussi médiocre, mais pourtant si facile.


«Vivre en dehors de Soriyeo, m'éloigner de mon peuple .. Sont là des choses que je ne puis faire. Mais renier mon nom, ma famille .. Ces dernières choses qui me rattachent à mon père je ne le peux.»

La princesse avait autant aimé son père qu'il avait détesté le sien. Liu Ma était un fils indigne ou alors peut-être était-ce cet homme qui avait été un père indigne de lui? S'il n'avait pu avoir d'affection pour le vieil empereur, il avait trouvé de l'affection paternel chez le général qui lui avait mis un peu de plomb dans la tête lors du début de son séjour dans l'armée dans le nord de l'empire où il avait réappris à vivre comme un humain, à respecter ses semblables, le peuple et les arts de la guerre.

«Puis réfléchissez y votre grandeur, n'avez vous dont pas assez de soucis sans rajouter a cela, une renarde céleste telle que moi prête a vous incommoder a chaque instant de ses manières téméraires.»

Il sourit bêtement. Oui, elle était bien sa renarde céleste. Ses yeux rosirent doucement. «Sa» renarde céleste? L'empereur secoua doucement la tête. Il valait mieux pour tous et pour lui de faire attention à son vocabulaire. Les mots du dragon pouvaient avoir un tel impact si ils étaient entendus par des oreilles trop indiscrètes.

-Votre témérité est très rafraîchissante et non incommodante, princesse, la corrigea l'empereur sous un ton frôlant la moquerie amicale.

Il lui avait ensuite présenté ses condoléances les plus sincères. Une mère était une personne dont il était difficile de se séparer, même lors de ces années adultes. Si le père était la coquille qui protégeait et veillait à la famille, la mère, quant à elle était la perle qui donnait une raison de vivre.

«Je remercie votre grandeur pour sa sollicitude a mon égare. Ma mère a disparue de ma vie voila de nombreuses années. Je n'ai pourtant appris son possible décès qu'il y'a de cela quelques cycles.»

Il sentit une peine horrible lui comprimer la poitrine. Sian Nyang avait connu la même peine que lui. C'est à dire celle que l'on ressent en perdant un être cher, mais dont le destin était encore inconnu.

«Il me restait néanmoins l'espoir, mais cet espoir n'est plus.»

L'espoir n'était plus, mais il était possible de trouver une parcelle de réconfort dans la vérité, aussi cruelle fut-elle. Tankishi était véritablement un vilain et il allait payer ses crimes un jour ou l'autre. Il y veillerait personnellement.

«Aujourd'hui plus lourd encore que ma peine, je m'en veux terriblement d'avoir éprouvée quelques colères quand a son abandon, elle qui n'a fait que finalement me protéger, donnant sa vie sur la mienne. Pauvre fille indigne que je suis, n'aurais je pas due comprendre les choses, oublier ma rancune et mettre tout en œuvre pour la retrouver ?»

Il ferma les yeux, repensant à sa propre enfance et à sa propre colère. Cependant, malgré la violence de son caractère au cours de ses jeunes années, c'était grâce à cela qu'il avait su agiter suffisamment son père pour qu'il l'exile au loin. Ses leçons, il les avait apprises du général et c'est ainsi qu'il était devenu un homme du peuple avant d'être un prince, avant d'être l'empereur qu'il était aujourd'hui.

«Au lieu de ça votre grandeur, j'ai laissée mon cœur se perdre en quelques rancunes tandis que je devenais la première princesse royale de Soriyeo.»

Une larme coula lentement le long de sa joue, s'accrochant l'instant d'une seconde à ses lèvres tremblantes.

-Vous ne pouviez savoir, jeune femme, rétorqua le dragon qui baissait son regard vers la triste jeune femme. Même avec les yeux rougies, cernés par quelques fatigues et les cheveux un peu décoiffés, elle restait tout de même une beauté. « La beauté se retrouve dans la modestie et la pureté de l'âme», pensa l'empereur, se répétant les brumes que lui avait lancés sa mère autrefois. Ses doigts se crispèrent, il ne se souvenait même plus de sa voix, seulement de quelques mots ici et là.

«Certains diraient que les êtres comme ma mère et donc comme moi n'ont point d'esprit digne de rejoindre le monde des morts. Que nos péchés sont l'instrument de notre destruction et qu'a la fin il ne reste rien de nous. C'est pourquoi vos mots me sont si chères. Je ne peux croire qu'elle a juste disparue ...»

Elle s'agita, puis se redressa péniblement. Un pas, ou peut-être dos et elle s'agrippa à sa tunique. Un peu surpris, il la laissa faire docilement, l'entourant de ses bras forts afin qu'elle ne puisse pas tomber.

-Une personne ne disparaît jamais totalement, la preuve se retrouve dans vos souvenirs où sont visage est toujours aussi clair, pour vous, déclara-t-il doucement. Ensuite, son esprit quitte pour le monde des immortels et veille sur nous.

La princesse leva vers un lui un regard emplit de larmes. Il fut émerveillé par la beauté de ses yeux si doux et pourtant capables de colère et de fureur. Naturellement, le dragon pressa la renarde davantage contre lui. Soudainement, elle lui semblait aussi fragile que la papier qui recouvrait ses fenêtres.

«Que votre grandeur me pardonne, je crains que quelques faiblesses ne m’empêchent de me tenir convenablement debout et je ne saurais imposée a votre grandeur le fait de devoir ramasser mon honorable personne sur le sol», murmura la princesse Sian Nyang sous un ton faussement amusé. Sa voix était rauque, porteuse d'un chagrin trop lourd à porter seul. Ses paupières se refermèrent délicatement. «Alors je vais m'appuyer sur vous .. Juste un petit moment .. Si votre grandeur le permet.»

Oui, il le permis. Le dragon inspira, puis leva les yeux au plafond, puisant suffisamment de courage pour consoler la princesse comme il le fallait. Étant encore un étranger dans sa vie, il ne pouvait s'attarder davantage sur des condoléances au sujet d'une personne qu'il n'avait pas connu, mais cela ne le rendait pas moins apte à partager sa souffrance. Liu Ma entoura convenablement les épaules de la jeune femme, l'attirant plus fermement dans ses bras chauds et réconfortants. Il ne se souvenait pas de la dernière fois où il avait ainsi tenu une femme dans ses bras. Oui, il avait bien réclamé des dames dans ses bras, cependant cette fois-ci... cela semblait... différent.

Il l'entendit renifler. Le dragon ne pouvait en vouloir à sa renarde céleste, il fallait bien qu'elle laisse ce cruel chagrin s'échapper d'une manière ou d'une autre. Il lui frotta doucement le dos, une main plus baladeuse monta le long de sa colonne, laissant dans son sillage une caresse involontaire, puis alla se perdre dans ses cheveux défaits, mais pourtant si soyeux. Il l'étreignit pendant plusieurs minutes, le temps que sa tristesse se dissipe un peu.

La suite allait le laisser confus pendant plusieurs jours. Obéissant à une étrange pulsion, il la repoussa gentiment, juste assez pour qu'il puisse encadrer son joli visage de ses grandes mains. Il l'admira malgré ses yeux larmoyants, puis se pencha doucement avant de finalement déposer un baiser chaste et doux sur son front tout en essuyant les quelques gouttes salées qui perlaient aux coins de ses yeux avant de la presser à nouveau contre lui comme s'il s'agissait de la chose la plus naturelle à faire.

-Dans quelques jours, et en votre honneur, je vous accompagnerai au temple du palais, où nous pourrons faire brûler de l'encens pour votre défunte mère, murmura le dragon de sa voix suave. La piété filiale obligeait qu'il honore cette femme remarquable qui avait élevé une aussi honnête, bonne et intelligente princesse.


Une heure plus tard, il était sur le chemin de retour pour se rendre à son propre pavillon. Il aurait pu passé la nuit chez l'une de ses concubines, celles-ci vivant plus près, mais il n'était pas d'humeur à aller partager son oreiller. Il souhaitait réfléchir et méditer sur les évènements de la soirée. Il avait encouragé la princesse à se mettre au lit et lui avait tenu la main jusqu'à ce que ses paupières se ferment et que sa respiration soit lente et régulière. Il l'avait admiré sans pudeur pendant quelques minutes pendant qu'elle sombrait dans le sommeil, puis s'était finalement levé pour partir, la laissant aux bons soins de ses serviteurs et du capitaine dont la présence ne pouvait être que permise.

Cette nuit-là, le dragon ne trouva pas aisément le sommeil.



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