Habillement: Le vêtement des geishas est un kimono de soie décolleté dans le dos, surnommé Obebe. Les couleurs du kimono se choisissent selon la saison, mais aussi selon l'âge de la porteuse : les jeunes femmes portent des couleurs vives tandis que les geishas de plus de trente ans choisissent des couleurs plus discrètes.
Le kimono est plus ou moins épais selon la saison : le kimono d'été, ro, est en simple gaze de soie ; le kimono d'automne ou hitoe est en soie non doublée. Enfin, le kimono d'hiver, awase, est doublé de crêpe.
Le kimono est noué dans le dos par une large ceinture de soie, nommée obi. Cet obi se noue différemment selon l'âge de la geisha : les femmes mûres le portent en « nœud de tambour », mais les maiko le portent « en traîne », avec un nœud qui remonte jusqu'aux omoplates, le bout de l'obi traînant presque par terre. Un tel nœud nécessite un obi de plusieurs mètres de long. Ce nœud dans le dos distingue les geishas des prostituées, qui nouent leur obi sur le devant pour pouvoir l'enlever et le remettre plusieurs fois au cours d'une soirée.
Enfiler un kimono et nouer un obi est une opération complexe, d'autant plus que, les kimonos étant tous de la même longueur quelle que soit la taille de la porteuse, il est généralement nécessaire de replier le tissu du kimono sous l'obi, sauf pour une geisha très grande. Les kimonos sont fabriqués et peints à la main, ce qui les rend très coûteux.
En dehors des kimonos « ordinaires », les geishas portent pour les cérémonies importantes un kimono appartenant à leur okiya, de type kurotomesode, noir avec cinq kamon (blasons) de l'okiya.
En guise de sous-vêtements, les geishas portent un koshimaki ou « couvre-hanches », une simple bande de tissu fin enroulée autour des hanches, puis une combinaison. Cette combinaison doit être en harmonie avec les couleurs du kimono, car elle apparaît en deux endroits : au niveau des chevilles quand la geisha relève son kimono pour marcher, et au niveau du col. Ce col est traditionnellement cousu chaque matin à la combinaison choisie par la geisha, puis décousu le soir pour être lavé. Il est rouge — couleur associée à l'enfance — pour les maiko, et blanc pour les geishas confirmées. Les geishas portent aux pieds des chaussettes tabi et des sandales de bois (geta).
Maquillage: Bien souvent le maquillage que l'on associe aux geishas est en réalité celui des maiko. La distinction entre les deux réside dans le port du rouge à lèvres. Si les geishas ont les lèvres entièrement teinte, il ne s'agit chez les maiko que de la lèvre inférieur.
Le visage est entièrement fardé de blanc, par-dessus une couche d'huile appelée bintsuke-abura. Le maquillage est étalé à l'aide d'une brosse de bambou, puis l'excédent est tamponné avec une éponge. Il est à base de poudre de riz. La nuque est également maquillée de blanc, en laissant apparaître une partie de la peau de la geisha. Les joues, les yeux et les lèvres sont maquillés de rose et de rouge. Les sourcils et le contour des yeux sont tracés avec un bâtonnet de charbon de paulownia. La bouche peut être entièrement teintée de rouge, mais beaucoup de maikos maquillent uniquement leur lèvre inférieure, de façon à avoir un air boudeur.
Le maquillage est une opération délicate, et les maiko se font souvent aider par leur okâsan lorsqu'elles débutent ; par la suite, elles doivent apprendre à faire leur maquillage elles-mêmes. Au fur et à mesure de leur carrière, elles diminuent la quantité de maquillage ; les geishas de plus de trente ans ne portent quasiment plus de maquillage, sinon dans les grandes occasions.
Coiffure: Les coiffures des geishas sont des chignons traditionnels. Afin de ne pas aplatir leur coiffure, les geishas doivent dormir sur un « repose-nuque », le takamakura.
La coiffure typique des maiko est dite en « pêche fendue » (momoware ou wareshimomo) ; il s'agit d'un chignon divisé en deux et au milieu duquel apparaît une étoffe de soie: d'abord imprimé de motif puis rouge une fois la virginité de la geisha perdu. Les geishas plus âgées portent d'autres types de chignon. Les chignons sont ornés de peignes, ainsi que d'épingles à cheveux nommées kanzashi.