Les Gisaeng de Soriyeo
Les
Gisaeng parfois appelées
Ginyeo, sont des courtisanes. Les Gisaeng ont pour rôle de tenir compagnie aux personnalités de haut rang tels que les rois, les nobles, et les hauts fonctionnaires ect. Les Gisaeng sont officiellement les dames de compagnie des membres du gouvernement. La plupart sont employées à la Cour, mais elles furent peu à peu introduites dans les grandes demeures provinciales. Elles maîtrisent la poésie en vers et en prose. Elles sont instruites en musique, chant et danse.Toutefois, outre leurs prestations pour leurs "clients", leurs talents sont très souvent ignorés dû à leur statut social peu élevé.]Le statut social des gisaeng est souvent ambigu, elles sont vues comme des personnes de basse classe mais leur lieu de vie, leurs parures et parfois leur richesse font d'elles des personnes différentes du peuple.
Les Gisaeng ont le statut de cheonim, le rang le plus bas de la société, tout comme les bouchers et les esclaves. Le statut social étant héréditaire, la fille d'une gisaeng devient par voie de conséquence, une gisaeng. Le gouvernement détient un registre qui répertorie toutes les gisaeng afin de s'assurer de la lignée. La même procédure est appliquée aux esclaves. Une gisaeng peut se voir libérer de son statut si un prix colossal est reversé au gouvernement. Cet "affranchissement" ne peut être effectué que par un haut fonctionnaire ou un noble.
Une femme peut entrer dans le milieu des gisaeng via plusieurs moyens. Le voie la plus courante est la voie héréditaire ; la fille d'une gisaeng devient à son tour gisaeng. Dans d'autres cas, certaines sont vendues dans des maisons de gisaeng par les familles qui ne peuvent plus élever leur fille. Ces familles font souvent partie du
Cheonmin. Mais il arrive que des familles de rang plus élevé, endettées, se voient dans l'obligation de vendre leur fille. Et, plus rarement encore, certaines femmes de la noblesse peuvent devenir gisaeng si leur famille se voit tomber en disgrâce.
Un système hiérarchisé.
Les Gisaengs sont hiérarchisés en un système de trois niveau.
Haengsu: le plus haut rang. Il regroupe les gisaeng qui dansent et chantent aux banquets des classes les plus élevées. Elles arrêtent leur art après l'âge de 30 ans. Néanmoins elles peuvent se reconvertir en couturière ou encore travailler dans la médecine jusqu'à l'âge de 50 ans. Elles ne reçoivent leurs clients qu'en fonction de leur volonté. La plupart des gisaeng de la Cour font partie du
Haengsu, elles sont aussi appelées
seonsang et sont responsables des apprenties.
Samsu: Le rang le plus bas. Les gisaeng du
Samsu ont l'interdiction formelle de pratiquer les danses et les chants des gisaeng du
Haengsu. Elles n'ont pas leur mot a dire quand aux choix de leurs clients ou des "distractions" qu'elles se doivent d’exécuter pour eux.
Si pendant la formation, la maison des Gisaengs fournit tout les besoins des apprentis, par la suite une gisaeng Doit subvenir elle-même à ses propres besoins, qu'il s'agisse de nourriture, parures, vêtements, et autres maquillages.
Toutes les gisaeng, même celles qui ne pratiquent plus leur métier, doivent se retirer des maisons de Gisaeng à l'âge de 50 ans, conformément à la loi. Une gisaeng de renom peu finir sa carrière en devenant la concubine d'un de ses clients. Toutefois, ce cas reste très rare. La gisaeng choisit souvent d'ouvrir sa propre maison de Gisaengs.