De sang et de soie.
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 L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV )

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Sian Nyang
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MessageSujet: L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV )   L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV ) EmptyJeu 29 Jan - 22:33



L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV ) 700929tumblrn6h7f1wQdc1t1s7v1o1500

Année 1 du douzième cycle, Fin Eternok.

Myong, après trois cycles a arpenter les routes arides des contrées sauvages, la princesse Sian Nyang était enfin de retour. Si elle retrouvait avec bonheur la vue des paysages qui lui avaient tant manqué, elle ne ressentait en rien l'allégresse qu'elle avait espérée ressentir le jour ou elle pourrait enfin revenir et pour cause. Son séjour n'était point une visite d'agrément. Elle y venait en tant qu'ambassadrice royale. En tant que marieuse. Bien que cela lui était en horreur, elle était la pour marier une de ses sœurs a l'empereur de Miyong. Telle était la sa mission et qu'importe les sentiments qui lui tiraillaient le cœur a la simple idée de l'accomplir. S’efforçant de  retarder l'instant de ses retrouvailles avec l'empereur, retrouvailles qu'elle avait attendue autant que maintenant, elle les redoutait, elle reporta son attention sur les souvenirs de son départ de Soriyeo.

Tout était allé très vite, a peine un cycle après avoir reçu le rouleau de l'empereur demandant sa présentce, elle avait été prête a partir. Il semblait que Soriyeo avait été plus que désireux de conclure cette alliance au plus vite. Qu'elle curieuse idée de se dire qu'elle avait tout fait pour retarder ce voyage qu'en d'autres circonstances elle aurait tant espérée. Elle avait même prétextée ne pas désirer partir avant la fête des lanternes, qu'elle avait passée de longs cycles a préparer. Mais le roi n'avait rien voulut entendre. Si bien que pour la première fois en 13 années, elle ne passerait pas cette fête au palais royal.  Alors que tous célébreraient les promesses de l'avenir, elle en serait réduite a conclure des promesses pour un avenir qui ne serait pas sien. Et elle le ferait seule. Écartant les pans de son palanquin, elle jeta un coup d’œil a la troupe de "Lunes Rouges " qui l'accompagnait. L'escorte habituelle. Toujours les mêmes hommes dévoués a sa protection depuis tant d'années. Tous la, sauf un.

Se remémorant sa dernière conversation avec le commandant Choi young, son cœur se serra. C'était au matin de son départ qu'elle avait eu a lui apprendre qu'elle ne désirait pas qu'il l'accompagne. Si elle avait tant tarder a le faire, c'est qu'elle avait craint qu'il ne trouve quelques stratagèmes pour parvenir a faire partie de son escorte. Elle pouvait encore voir le regard triste qu'il lui avait adressé quand elle lui avait annoncée sa décision. " Je suis désolée commandant, mais cette fois vos services ne me seront pas requis. Je souhaite votre présence a Soriyeo et non a mes cotés. " Les épaules du commandant s'étaient affaissées aussi vite que son sourire s'était effacé. " Ai je commis la moindre offense a votre égare, la moindre faute ? " Son ton avait l'air si blesser qu'elle n'avait pue s’empêcher de glisser une main sur son épaule. " Jamais et en aucun cas. " " Alors pourquoi ? " " Justement par ce que je vous sais irréprochable. Ma confiance vous est toute acquise et jamais je ne confierais a personne d'autre la tache que je vous confie aujourd'hui. " Elle avait alors délaissée son épaule pour sortir des pans de son Hanbock un rouleau et une tablette de bois. " Ceci est la procuration qui vous permettra de siéger au conseil a ma place pendant la durée de mon absence. "

Il l'avait regardé l'air interdit sans osé le moindre geste vers la main qu'elle lui tendait. " Je vous en pris commandant, acceptez cela comme étant ma volonté. j'ai besoin de savoir qu'en mon absence, les meilleurs décisions seront prise. Je n'ai confiance en nul autre que vous. De plus si le commandeur venait a s'absenter, les "Lunes Rouges" auront besoin de vous pour les guider. Nous avons fait beaucoup de progrès dans ce que nous voudrions les voir accomplir, nous ne pouvons laissés mon absence anéantir tout cela. " Une hésitation infime, puis il avait enfin prit le rouleau et la tablette entre ses doigts, non sans capturer au passage la main de la princesse qu'il avait gardé prisonnière dans la sienne. Elle s'en était étonnée mais ne l'avait pas repoussée , il était pour elle plus qu'un protecteur, il lui était un ami dévoué pour qui elle avait une affection certaine. " Promettez moi que vous me reviendrez votre altesse. " Avait il soufflé dans un murmure sans la quittait des yeux. Elle avait pressé sa main dans la sienne, un sourire rassurant aux lèvres. " Commandant, il n'y'a nulles raisons qui puissent vous porter a ce genre d’inquiétudes, sitôt ma mission remplie, je serais de retour a Soriyeo. Il s'agit la de l'affaire de quelques cycles. "

Il l'avait regardé un long moment, pensif, comme si il attendait quelque chose d'elle, puis relâchant enfin sa main comme a regret, il avait murmuré. " Si vous tardez a nous revenir, alors c'est moi qui viendrait a vous. " Il avait ensuite détourné le regard, tourné les talons et disparu au bout d'un couloir. Elle ne l'avait plus revue, bien qu'elle ait eu la certitude qu'il ait suivit son départ tapie dans l'ombre, espérant peut être jusqu'aux derniers instants, qu'elle réclame sa présence auprès d'elle. C'est la sur les routes, seule dans son palanquin a repenser a leurs curieux aux revoir, qu'elle réalisa que le commandant n'avait pas eu la promesse qu'il désirait. Chassant tant bien que mal ses souvenirs mélancoliques de son esprit, la princesse aperçut bientôt la première province de Miyong. Tout de suite elle perçut une ambiance curieuse. Nulles traces des festivités du nouvel an, pourtant en approche. Au fur et a mesure du chemin, cela devint de plus en plus apparent, tout comme les signes de deuil évident. Une autre province passa et plus ils se rapprochaient du palais, plus l'ambiance devenait lourde et douloureuse. Un malheur était arrivé. Un malheur avait touché le palais impérial, c'était la une certitude.

Redoutant de découvrir ce qu'elle ne pourrait supporter, elle commanda qu'ils tracent leurs chemins sans faire de haltes ni sans demander le moindre renseignements. Qui la mort avait elle prise dans son étreinte ? A quel point avait elle touchée la maison impériale ? Le cœur glacé d'effrois, la princesse ne pouvait rien faire de plus que se consumer d’inquiétudes. Mieux valait ça que la vérité s'était elle dit, mais a dire vrai l'incertitude était peut être bien pire. Cela ne pouvait être l'empereur, se persuadait t'elle a mesure qu'ils se rapprochaient du palais. Elle l'aurait sue, elle l'aurait ressentie, du moins voulait t'elle le croire. Non, cela ne pouvait être lui, mais elle se rappelait son inquiétude pour sa jeune fille, pour la mère de celle ci .. Se pouvait il que .. ?? Bientôt, elle n'eut plus a se poser la question, le palais impérial se dressait devant eux, manifestement en deuil comme toute la cité impériale. L'empereur ne l'attendait pas bien sur, mais cela n'avait rien d'anormal, il n'était pas de son rang d'attendre ainsi une princesse se rassurait t'elle encore. C'est une poignée de ministre du cabinet protocolaire et de la diplomatie qui l’accueillie donc.  C'est dont par eux qu'elle apprit la funeste nouvelle. L'empire portait bien le deuil et pas des moindres. La mère de la nation avait périe. L'impératrice n'était plus.

Bien que se sentant immédiatement coupable, la princesse ne put empêchée une bouffée de soulagement l’assaillir, l'empereur était sauf, ses filles également tout comme son amie la concubine Zhuge Lin. Vint ensuite la douleur écrasante de savoir l'empereur en deuil. Elle ne pouvait imaginée sa peine quand a la tristesse d'avoir perdue son impératrice. En l'instant, elle n'aurait rien désirée de plus que de pouvoir courir le rejoindre, l'étreindre et compatir a sa douleur, mais bien sur il n'en fut rien. La n'était pas chose a faire pour deux personnes de leurs rangs et dans leur situation, qu'elle que soit leur situation d'ailleurs. Elle fut donc conduite a ses appartements, dans le pavillon des invités. Ce fut un grand regret de ne pouvoir retourné au pavillon du ciel clair auquel elle s'était tant attachée et ou elle s'était sentie si bien. Néanmoins elle pouvait comprendre qu'au vue des circonstances, il ne soit guère appropriée pour elle d'y être reçue. Elle fut dont accueillie au palais des invités par le groupe de serviteurs qui l'avait servie a sa première visite. Bien qu'affligés par leur deuil, ils s'étaient tous montrés ravis de la revoir et avaient étés des plus prévenants. Au vu de la période qu'ils traversaient, elle les avait prié de la laisser s'installer seule, elle ne voulait surtout pas les priver d'un deuil légitime. Elle n'avait dont eu qu'une seule exigence avant de les congédier. Qu'il lui soit procurer un Hanfu de circonstances. En effet les vêtements de deuil n'étaient guère ce que l'on souhaitait voir ajouter a la garde de robe d'une princesse royale, certains y auraient même vu la un présage funeste et mal venu.

Après avoir vérifié que son escouade de "Lunes Rouges" était installée au mieux, que ses serviteurs s'en étaient retournés a leurs occupations de malheureusement bien triste composition, elle avait dont revêtue la tenue qu'on lui avait remise. Un Hanfu d'une blancheur a la pureté irréprochable, fait de nombreuses couches pour paré au froid d'un hiver en approche. Un hiver d'ailleurs encore plus froid qu'il ne l'était a Soriyeo, comme en témoignait déjà la fraîcheur de l'air. Libre de tout artifice, ses cheveux tombant librement sur son dos et ses épaules, une cape de la même blancheur impeccable que son Hanfu, la princesse était prête a se rendre au temple afin de prier pour l'esprit défunt de l'impératrice. Probable qu'elle aurait due demander permission ou a être accompagnée, mais elle ne doutait pas qu'on l'aurait prié de prendre quelques repos après le long voyage qu'elle venait d'entreprendre. Hors elle n'en avait guère envie. Privée de pouvoir apporter son réconfort a l'empereur, elle ne désirait rien de plus que de pouvoir lui être utile de la seule façon qu'il lui était possible. En priant pour l'impératrice et en priant pour qu'il trouve bientôt suffisamment de réconfort en son cœur pour traverser cette douloureuse épreuve.

Après avoir arpenter les jardins puis la cour intérieur, elle fit bientôt face au bâtiment qu'elle recherchait. Priant l'escorte a laquelle elle n'avait pue échapper de la laisser, elle pénétra seule dans la quiétude des lieux. L'étreinte de la douleur y était palpable et pas seulement a cause des bougies ou de la trace évidente d'un deuil récent. Non ce qui lui arracha quelques larmes alors qu'elle en franchissait le seuil, fut la vue de l'empereur, agenouillé et ignorant de sa présence, faisant ses adieux a celle qui fut sa femme, celle destinée a régner a ses cotés et qui n'était désormais plus. Le cœur serré, les yeux brillants, des larmes traçant un sillon sur ses joues, elle s’apprêtait a se retirer, ne voulant guère s'imposer a lui dans un moment de si grande intimité, quand elle perçut un frisson particulier. Un frisson des plus familiers. Il avait senti sa présence, comme elle ressentait la sienne. En l'instant cela lui était infiniment douloureux car elle ne pouvait plus faire mine d'ignorer la peine qui était celle de l'empereur, elle ne pouvait plus se détourner et ce qu'importe ce qu'ils étaient ou ce qu'ils ne pourraient jamais êtres. Elle leva dont les yeux et sans surprise croisa le regard du dragon. Son Dragon, dont maintenant qu'il lui faisait face, il était impossible de nier a quel point il lui avait manqué. Un manque bien plus important que tout ce qu'elle n'aurait jamais le loisir de se permettre et pourtant ...

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Sun Xian
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MessageSujet: Re: L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV )   L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV ) EmptyJeu 5 Fév - 0:57


L'empereur de Miyong priait. Il était resté dans le temple du palais impérial toute la matinée, à se lever et à s'agenouiller à nouveau, à plusieurs reprises. Inquiet, Chen Po, vêtu de ses modestes habits observait silencieusement son maître. L'odeur de l'encens flottait au travers de la brise automnale. Les serviteurs de feu l'impératrice Guan Yinping avaient nettoyer ses appartements à fond, certains trouvant dans cette tâche simple un brin de réconfort. Quand au fils des cieux, celui-ci semblait endurer froidement la nouvelle, mais cela n'était qu'une façade, un masque d'un homme déchiré, mais encore capable de garder ses émotions dans l'intimité de sa propre personne.

La vérité était que le dragon avait été ravagé par de nombreux remords depuis sa découverte de la maladie incurable de son épouse. Non seulement ne lui avait il pas offert suffisamment d'attention afin de remarquer son mal, il l'avait complètement  ignoré pendant plusieurs années. Il n'était pas un bon mari. Ces mots fatals avaient été sa conclusion lorsque Chen Po était venu l'informer des funestes nouvelles lors du départ définitif de l'impératrice vers les cieux. Jusqu'à la fin, elle était demeurée d'un calme olympien et lors de ses rares moments d'éveil, ils avaient longuement discutés des moments heureux qu'ils avaient partagés par le passé. Oui, ils avaient même mentionnés la naissance de leur fils et le bonheur qu'il avait procuré à toute la famille ainsi qu'à la cour impériale. Aucune larme de regret, de rage ou de haine avait été versé, mais il n'en avait pas été moins ému.

Aujourd'hui, il priait pour l'âme de ses ancêtres ainsi que de sa première épouse décédée. Toutefois, l'amertume causée par sa perte soudaine conservait une place de choix dans le fond de sa gorge.

-Votre Majesté, vous priez depuis des heures, pensez à votre santé, supplia Chen Po, toujours inquiet de voir son souverain aussi peu soucieux de son bien-être. Oui, il fallait rendre ses respects à la défunte, mais il restait tout de même l'empereur. De plus, les funérailles dureraient encore plusieurs cycles.

Le fils des cieux se releva, joignit ses mains ensembles, paume contre paume, puis inclina respectueusement la tête face à l'autel où se tenait aussi le cercueil créé spécialement pour l'impératrice. À chaque extrémité se tenaient une magnifique sculpture d'un fenghuang prêt à déployer glorieusement ses ailes.

-Chen Po, souffla sombrement l'empereur dont les paupières se fermaient, tu sais ce qu'il se dit lorsque le fenghuang quitte le dragon? Il rouvrit subitement les yeux.

-Votre Majesté...

-C'est que le dragon est corrompu et sans vertu, conclut amèrement l'empereur avant de s'agenouiller à nouveau sans laisser le temps à Chen Po d'ajouter des mots encourageants à son égard. De la pitié ou des paroles rassurantes n'étaient pas les premières choses qu'il désirait entendre récemment. Ces pensées retournèrent immédiatement à l'impératrice, jusqu'à ce qu'une sensation étranger lui fasse frissonner l'échine.

L'empereur redressa brièvement la tête, la tourna légèrement en direction du seuil du temple et c'est alors qu'il la vit dans la splendeur de ses blancs vêtements. Sa modestie le chavira et son cœur fut particulièrement ému de la voir là, à seulement quelques mètres de lui. Le fils des cieux déglutit difficilement en l'apercevant un peu plus clairement, la lumière du jour affichant une mystérieuse aura dans son dos.

En sa présence, il se releva, puis se dirigea aussitôt vers elle d'un pas lent comme s'il ne croyait toujours pas qu'elle était à nouveau dans son palais. Silencieusement, il la considéra de la tête aux pieds. Visiblement, il ne pourrait se plaindre de sa tenue qui répondait exclusivement à la situation dans laquelle ils se trouvaient tout les deux. Cependant, sa présence annonçait aussi que l'escorte diplomatique était arrivée et qu'ils s'attendaient certainement à ce que se poursuivre des conversations au sujet de cette liaison officielle entre la maison royale de Soriyeo et la famille impériale de Miyong. Cette pensée le frustra un peu, car il était inconvenable d'avoir de pareilles conversations et projets en tête alors que la mère de Miyong venait de s'assoupir à tout jamais.

-Votre Grâce, dit simplement l'empereur de Miyong pour la saluer tout en inclinant légèrement la tête. Vous êtes bien aimable de respecter les traditions de mon pays alors que vous venez d'arriver, n'est-ce pas?

Elle ne devait pas se trouver au sein du palais depuis longtemps, car on ne l'avait pas encore averti de son arrivée, connaissant sa renarde, elle n'avait certainement pas chamboulé le personnel pour être présenté immédiatement à l'empereur, surtout en une occasion aussi sombre.

-Les nouvelles concernant la famille impériale de Miyong sont à peine parties pour avertir les pays voisins de la situation et vous voilà arrivée, l'apprenant ainsi avant vos frères, je ne sais pas si vous êtes maudite ou alors s'agit-il d'une chance à votre égard, il soupira, ferma les yeux et les rouvrit calmement. Il força un sourire juste pour elle. J'espère que votre voyage fut agréable, les routes se font plus difficile alors que la température se rafraîchie.

À la suite de cela, il lui tendit la main.

-Prierez-vous avec moi, ma renarde? s'enquit-il doucement alors que Chen Po détournait pudiquement les yeux de la paire royale placées près du seuil du temple. Celui-ci s'inclina respectueusement et prit congé de la présence de l'empereur pour mener la garde à l'extérieur du temple. En cas de besoin, il ne serait pas très loin. Le fils des cieux apprécia cette petite attention et guida la première princesse royale de Soriyeo vers l'autel. Comme la tradition le demandait et les nombreux protocoles, il laissa la princesse un peu en retrait contrairement à lui et il s'installa à nouveau devant le cercueil laqué. Sun Liu Ma posa sa main sur la sinistre boîte, la caressant brièvement du bout des doigts. J'aimerais vous dire qu'il s'agissait d'un bête accident ou de l'action d'un criminel, quoique... le seul meurtrier dans cette pièce n'est que moi seul. Huánghòu était une femme de vertue jusqu'à la fin, aujourd'hui, elle repose auprès de notre fils.

L'empereur tandis la main vers une tige d'encens et brûla le bout de celle-ci à la flamme de l'une des nombreuses bougies reposant partout dans le temple. L'odeur particulière de l'encens s'éleva dans les airs et pénétra dans ses narines. Son épouse avait toujours apprécié les fragrances des temples.

-Les dieux soient loués, souffla-t-il finalement avant de se remettre à prier, puis de se prosterner à nouveau devant l'autel, près à offrir ses pensées aux dieux qui avaient su lui soutirer vicieusement plusieurs de ses enfants et récemment, sa première épouse officielle. Il demeura ensuite silencieuse comme le temps de la prière le demandait. Il comptait rester ainsi pendant encore une heure, dans un silence total. Il ignorait jusqu'à quand tiendrait la princesse de Soriyeo, mais si elle désirait quitter après les respects de base, elle pouvait le faire, il ne lui en tiendrait point rigueur.  
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Sian Nyang
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MessageSujet: Re: L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV )   L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV ) EmptyJeu 5 Fév - 23:33


Alors que l'empereur s'avançait vers elle, lentement comme dans un rêve, elle eu tout le loisir de se demander si son esprit ne lui jouait pas quelques tours, ralentissant ces retrouvailles comme si il était possible qu'elles durent toujours. Elle eut néanmoins vite fait de se rendre a l'évidence, quand ses pieds le portèrent enfin jusqu’à elle. Cette scène n'avait rien d'un songe, pas plus qu'elle ne durerait pour toujours. Il était réel, tout comme leurs retrouvailles, tout comme la joie qui inonda son cœur a mesure qu'elle sentie le regard de son dragon glissait sur elle sans précipitation aucune. Si elle lui ne retourna guère un regard de bas en haut, comme lui se le permettait, elle ne put détachée ses yeux de son visage, le fixant intensément, comme si elle cherchait a en graver en elle le moindre détail. D'ailleurs peut être était ce bien la le cas, quand viendrait a nouveau le moment de se quitter, le moment de faire face a ce cruel manque qui l'avait enserré de son étau depuis leurs derniers au revoir, elle voulait se souvenir de cet instant et le chérir a jamais, mais ça bien sur pas question de se l'avouer. 

Lorsqu'il inclina doucement la tête pour la saluer, elle en revint subitement a la réalité, réalisant honteusement qu'elle avait faillie a tout ses devoirs. Elle s'inclina donc rapidement a son tour, dans une révérence des plus respectueuses, avant de s'en retourner a sa contemplation de l'empereur. De prés, elle eu malheureusement tout le loisir de voir le poids du lourd fardeau qui pesait sur ses épaules. Ce chagrin qui était sien et qu'il se devait de porter avec modestie et discrétion de par le rang qui était sien. Bien que cela n'en retire rien de sa superbe ou de son charme, elle décela chez lui des signes évident de fatigue en plus de ceux d'une tristesse palpable. Elle dut mettre toute son énergie a combattre son envie irrésistible de l'attirer dans ses bras et de lui apporter le réconfort dont il semblait tant avoir besoin. Bien consciente que la n'était, a son grand regret, pas sa place, elle s'en abstint le gratifiant d'un sourire discret pendant que d'une voix douce elle répondait a ses premiers mots. " Que votre grandeur pardonne mon intrusion, je ne souhaitais en rien déranger vos prières. Mon arrivée est en effet toute récente, une heure tout au plus et me voila déjà a chamboulée l'organisation de votre palais. "

En d'autres circonstances, elle se doutait que l'empereur aurait sourit a cela, mais pour l'heure ses propos n'avaient pas cette vocation, son repentir tout comme ses excuses étaient sincères. " Venant d'apprendre les funestes nouvelles qui pèsent sur vos épaules, j'ai souhaitée pouvoir rendre hommage a votre défunte épouse et ne voulant dérangé le deuil de personne, j'ai pris sur moi de me rendre seul en ces lieux. " Elle baissa brièvement les yeux, une moue attristée se peignant sur ses traits. " Sans me rendre compte alors que c'est votre propre deuil que je viendrais déranger, veuillez m'en pardonner, nul n'était en mon idée de troubler votre intimité. " Quand il lui parla des nouvelles qui feraient bientôt le tour du monde, s’efforçant malgré tout de lui sourire et de s'informer des conditions de son voyage, elle ne put s’empêcher de glisser une main délicate vers son bras qu'elle serra a peine quelques secondes avant de prendre la mesure de son geste. Veillant a cacher le trouble que lui causer sa présence si prés d'elle, après qu'il lui ait tant manqué, elle lui répondit un sourire discret aux lèvres, sourire de circonstances. " Votre grandeur est bien trop bon de se soucier des aléas de mon voyage alors que tant de choses vous accablent. Tranquillisez vous, mon voyage s'est passé sans encombres. Quand a me savoir maudite ou chanceuse, permettez moi de remercier les dieux d’être auprès de vous en pareilles circonstances, bien que j'aurais souhaitée qu'elles soient meilleures, il m'aurait brisé le cœur de l'apprendre en étant loin de vous mon ami. "

Quelque peu gênée par l'élan de sincérité qui avait porté ces mots jusqu’à ses lèvres, elle détourna brièvement le regard, se sermonnant par la même, s’efforçant de se rappeler la ou était sa place et les limites a ne pas dépasser, plus encore en ces circonstances. Quand elle reporta a nouveau son regard vers lui, elle le vit lui tendre la main avant de lui proposer de se joindre a ses prières. Elle jeta un coup d’œil a Chen Po et a la garde qui s'éloignaient discrètement, elle leur en fut gré, pouvant ainsi a loisir glisser sa main dans celle de l'empereur. Bien que ce ne fut qu'un bref contact, auquel il mit rapidement fin, son corps, et ce malgré toute sa volonté pour ne rien éprouvé, ne put s’empêcher de tressaillir très légèrement, quand il ressenti les sensations familières que lui avait toujours apporté les effleurements de l'empereur. " Il m'est un honneur que vous m'offriez de partager avec vous votre peine, si cela m'était permit, je vous en délesterais volontiers pour en porter le fardeau a votre place. " Murmura t'elle tandis que tout deux prenaient place. Elle un peu en retrait, comme le voulait le protocole de Miyong. Un regret en cet instant ou elle aurait tant voulue être proche de lui, épaules contre épaules, avec le sentiment de lui apporter du réconfort et non une distance polie. Mais ne voulant guère bouleverser sa vie plus qu'elle ne l'était déjà, elle s'en tient dont au protocole et aux coutumes qui étaient les leurs.

Quand il prononça quelques paroles porteuses de culpabilité, sa main se leva dans le but évident d'aller caresser l'épaule de l'empereur, un geste instinctif qu'elle ne pouvait contrôler. Néanmoins ce geste de tendresse n’atteignit jamais son but, l'empereur se penchant quelque peu pour allumé un encens, elle se recula dont prestement, se contentant de murmurer. " Nul ne peut connaitre les dessins des dieux, ni comprendre pourquoi ils portent sur vos épaules le poids de tels fardeaux. Mais ce que je peux dire sans heurter les dieux ni l’âme de votre défunte épouse, c'est qu'elle ne tolérerait pas pareilles paroles de vous. Alors qu'elle repose désormais aux cotés de votre fils, elle doit surement prié pour vous, comme vous priez pour elle et je suis sur que la dernière chose qu’elle désire c'est cette culpabilité qui semble vous ronger. " Une fois encore, elle dut se retenir pour ne pas s'approcher, ne pas le toucher, ne pas le prendre dans ses bras. La n'était déjà pas sa place, faire plus serait inconvenant. Puis ne devrait elle pas déjà remerciée les dieux d’être prés de lui dans cette douloureuse épreuve ? Elle se contenta donc d'allumer a son tour un bâton d'encens avant de s'immerger dans le silence de leurs prières communes.

Un silence qui s'éternisa sur un long moment, une heure peut être deux, elle n'aurait sue le dire. Probable qu'elle aurait du se résoudre a le laisser a son deuil, mais elle en était bien incapable. Elle resta dont a genoux sur le sol aussi longtemps que lui, priant pour l’âme de l'impératrice, mais priant également pour que l'empereur trouve en lui le courage de traverser cette douloureuse épreuve, remerciant par la même les dieux pour être avec lui en ces instants.  Elle n'interrompit ses prières que quand elle se rendit compte que l'empereur s'était relevé et tendait vers elle une main. Elle s'en saisie brièvement, ne voulant guère abusée de sa galanterie en prenant son geste pour plus que ce qu'il n'était, puis elle se releva a son tour. Glissant ses yeux dans ceux de son dragon, elle lâcha presque dans un murmure. " Si votre grandeur ne souhaitait pas ma présence en son empire en cette période de grand malheur, je ne saurais vous en tenir rigueur, pas plus que Soriyeo ne saurait vous le reprocher. " Bissant les yeux afin qu'il ne voit pas la tristesse que lui causer pareilles paroles, elle ajouta. " Il est normal que ma présence a vos cotés ne soit pas souhaitable en ces instants de grands bouleversements. D'autant plus par le but de ma visite qui en vue des circonstances, en devient des plus inappropriées. Pour sur bientôt bons nombres de rouleaux vous parviendront avec des propositions d'un tout autre ordre et j'imagine que Soriyeo s'y joindra. "

Elle grimaça a l'idée qu'en effet bientôt et sans que l'empereur n'ait eu le temps de faire son deuil, une pluie de rouleau aux motifs bien précis se déverseraient sur Miyong. Oui, bientôt les familles les plus prestigieuses du monde entier se presseraient auprès de l'empereur afin de voir une de leurs filles, sœurs, nièces et autres devenir la nouvelle impératrice. " Je suis triste que votre rang vous refuse le droit de faire un deuil a la mesure de votre chagrin. Si je ne peux rien contre cela et vous m'en voyez fort affligé,  je peux néanmoins retardée les demandes de mon propre royaume .. Du moins si votre vœux et de m'y voir m'en retourner. "   Glissant a nouveau son regard sur lui et n'y tenant plus, elle fit un pas vers lui avant de poser ses mains sur les bras de l'empereur, un geste subtile, effleurant a peine le tissu de son Hanfu, mais un geste qui les rapprochait malgré tout et qui après de longs mois de séparations, fit battre son cœur plus que de raisons. " Ma peine est grande quand aux faits que nos retrouvailles se fassent en de si tristes circonstances, mais elle l'ait plus encore quand a l'idée que je ne puisse vous soulager de ce fardeau qui est votre. " Égoïstement, elle devait admettre que venir pour le marier a l'une de ses sœurs n'aurait guère été circonstances plus joyeuses pour elle, mais pourtant en l'instant et ce malgré le déchirement que ça aurait causé a son cœur, elle aurait trouvée cela préférable, a vrai dire tout aurait été préférable si ça avait put empêcher que ne brille une si grande tristesse dans les yeux de son dragon.

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MessageSujet: Re: L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV )   L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV ) EmptyMer 11 Fév - 21:36


Comment sa présence aurait-elle pu le déranger? Depuis sa première venue au sein de l'empire de Miyong, elle avait un si grand impact sur sa vie. Son sourire l'avait frappé tel un ouragan et il s'était retrouvé déstabilisé par son intelligence, ses étranges manières venues d'ailleurs  et son sourire ravageur. Le décès de l'impératrice de Miyong avait énormément chamboulé la nation et les superstitions s'étaient propagées telle une traînée de poudre parmi les villages impériaux et les plus petites communautés. La mort d'une figure aussi importante que la mère de la nation causait bien des soucis, non seulement pour le peuple, mais ainsi qu'à l'empereur qui se considérait coupable de la mort de celle-ci. Sa négligence, sa méchanceté et sa froideur avaient accélérer le processus, il n'avait aucun doute là-dessus. Son cœur était ravagé par les regrets et l'intarissable sentiment qu'il avait été un mauvais mari.

-Ne soyez pas inquiète, Votre Grâce, le palais était déjà au courant de votre arrivée, votre présence ne chamboule rien de notre organisation, dit-il doucement pour la rassurer, il y a seulement tellement à faire sur les lieux.

Il ne cru pas spécifier les raisons de ce déploiement d'intenses activités au sein du palais de Miyong. Il y avait tant à faire en si peu de temps. Les moines qui vivaient au sein du temple du palais impérial vaquaient à leurs humbles occupations et priaient pour l'âme de l'importante défunte. Évidemment, en présence de l'empereur dans le temple, ceux-ci s'étaient retirés en silence.

-Vous êtes une bonne personne, mon amie, lui souffla-t-il finalement après ses délicates paroles quant à son deuil. Il avait reçu plusieurs messages de la part de ses officiers et de la noblesse environnante, toutefois, les mots de la renarde sonnaient moins creux que ceux de ses employés. Les véritables amis d'un empereur étaient rares, une bien triste affirmation représentant sa vie. Il devait se méfier de la majorité des individus qui l'entouraient, sa propre famille comprise.

" Nul ne peut connaitre les desseins des dieux, ni comprendre pourquoi ils portent sur vos épaules le poids de tels fardeaux. Mais ce que je peux dire sans heurter les dieux ni l’âme de votre défunte épouse, c'est qu'elle ne tolérerait pas pareilles paroles de vous. Alors qu'elle repose désormais aux cotés de votre fils, elle doit surement prier pour vous, comme vous priez pour elle et je suis sur que la dernière chose qu’elle désire c'est cette culpabilité qui semble vous ronger. "

Oui, la culpabilité le rongeait de l'intérieur, le vidant de ses forces et le tuant peu à peu. Son cœur était creux et toute forme de désirs quelconque avaient disparues de son esprit troublé. Le fils des cieux mangeait peu, travaillait trop longtemps et ses nuits étaient peu reposantes. Même en compagnie de Zhuge Pin, il se trouvait à être sur les nerfs et son esprit vagabond compliquait sa relation avec ses deux filles.

-Vous êtes une sage personne, Votre Grâce, rétorqua-t-il doucement avant de la sentir bouger près de lui afin d'allumer à son tour une tige d'encens. L'odeur typique de la religion s'éleva à nouveau dans les airs et il pu se mettre à prier confortablement. Il osait espérer que les dieux recevraient un jour ses pensées désespérées et lui enverraient les réponses qu'il recherchait. Guan Yinping était trop jeune au moment de son trépas, mais il ne voulait pas être en colère contre les dieux. L'époque de la colère et des frustrations étaient passées, mais il se devait d'être sage et miséricordieux. Les évènements de sa vie, les bons comme les mauvais, n'arrivaient jamais sans une raison valable.

Une heure passa et l'empereur redressa finalement la tête vers le cercueil. L'encens avait brûlé entièrement depuis longtemps. Sur son visage était figé une expression difficile à déchiffré, mais une chose était certaine, l'empereur Sun Liu Ma, pour une raison ou pour une autre, se sentait sensiblement plus en paix. Était-ce dû aux nombreuses prières et au confort que lui apportait sa religion ou était-ce grâce à la silencieuse jeune femme qui se tenait à quelques pas derrière lui. Nul ne saurait dire.

Le dragon se leva, s'inclina très bas une dernière fois, puis se tourna vers la première princesse royale de Soriyeo. Il la considéra longuement, dans ses beaux habits blancs immaculés, puis s'approcha d'elle à pas de loup. En silence, il lui tendit la main afin de l'aider à se relever. Sa douce voix se fit alors subitement entendre et il ne pu retenir un discret sourire. «Vos paroles portent un baume délicat sur les maux de mon coeur, puissiez vous vivre longuement, ma renarde » songea calmement l'empereur dont les doigts se pressèrent un peu sur les siens avant de relâcher sa main.

-Je sais fort bien les conséquences qui suivront la tragédie qui est tombée sur l'empire de Miyong, soupira-t-il en fermant brièvement les yeux. Toutefois, la présence des diplomates de Soriyeo ainsi que vous n'est pas déplaisante en soi. Il marqua une pause avant de poursuivre plus sérieusement. Cependant, face à la raison qui vous mène sur mes terres, je dois admettre que toute conversation à ce sujet sera longuement prohibée et je compte faire en sorte que ce décret soit respecté. Sa voix s'était faite un peu plus froide et ferme, mais celle-ci restait sans méchanceté. Vous êtes bonne et vertueuse, et je sais que vos diplomates ont de l'esprit, vous n'aurez donc pas de mal à comprendre le sérieux de ce décret. En temps et lieux, lorsque les circonstances seront plus propices à ce genre de conversation, j'enverrai quelqu'un mander votre illustre présence. Les vôtres et vous-même résiderez dans le palais des invités aussi longtemps qu'il le faudra. Le personnel qui vous a été attribué s'occupera de tout vos besoins jusqu'à ce que je puisse être apte à tenir la conversation qui vous amène.

Elle s'approcha alors de lui et déposa ses mains délicates sur ses bras. Son corps se crispa, non de dégoût, mais d'une étrange appréhension. La princesse effleurait à peine le tissu qui recouvrait son corps sacré, mais ce geste suffisait à l'émouvoir.

-Les circonstances de ces retrouvailles ne feront que nous rendre plus forts, Votre Grâce, ne soyez pas attristé par ceux-ci, lui répondit l'empereur en portant ses mains aux épaules de la jeune femme pour les presser doucement entre ses doigts. Soulagez moi d'un sourire, ma renarde et je repartirai le cœur léger.

Une demande modeste, certes, mais un simple sourire de la première princesse royale de Soriyeo valait bien toute les richesses du monde en ces temps troublés. Malgré la certaine froideur qu'ils avaient partagés dans leurs dernières lettres, il se rendait compte qu'en sa présence, il n'éprouvait que chaleur, amitié et respect. Il était difficile de transmettre la chaleur d'un sourire ou d'une caresse par l'intermédiaire d'un message écrit.

-Ce soir, il y aura un repas avec les quelque membres de ma famille qui ont pu se permettre le déplacement, je vous y invite en tant qu'amie de la famille impériale, il sourit doucement, si votre désir est de vous retirez dans vos appartements, je comprendrai. Les mets seront bien modestes contrairement à vos repas lors de votre dernier voyage, mais vous avez suffisamment d'esprit pour comprendre les circonstances de pareille frugalité. Si vous acceptez de vous joindre à nous, alors j'enverrai une escorte pour vous guidez jusqu'à la salle de banquet.

Sur ces derniers mots échangés, il inclina respectueusement la tête, puis se dirigea vers la sortie. Malgré son affection pour la princesse, il désirait dorénavant passer les prochaines heures en solitaire dans son bureau. Il compléterait certains décrets et réviserait quelques documents en solitude avant le repas de famille qu'il avait convoqué. En ces temps tristes, une famille se devait d'être solide face aux difficultés de la vie.
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MessageSujet: Re: L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV )   L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV ) EmptyVen 13 Fév - 23:01


Quand l'empereur lui annonça sans détour que sa présence ne serait en rien une gêne pour Miyong en ces temps de grand chagrin, la princesse Sian Nyang sentie un lourd poids se retirer de ses cœur. Si il avait demandé ou souhaiter son départ, elle se serait exécutée, aurait compris ce que les circonstances imposées comme toute dame de son rang l'aurait fait, mais pas sur que son cœur lui aurait su s'en remettre. Un cœur qui en l'instant et bien qu'elle le contraigne au contraire, ne désirait qu'une chose, être pour l'empereur une source de réconfort. Un réconfort qui au vu de genre de relation qu'ils ne pourraient jamais avoir, ne pouvait être. Qu'importe, pour l'heure, tout ce qui lui importait c'est qu'il permette qu'elle reste a ses cotés, quand bien même ce serait a distance. " Les motifs qui m’amènent peuvent bien attendre le temps qu'il faudra votre grandeur. Soriyeo ne saurait vous en tenir rigueur, pas plus que ma famille et quand bien même cette discutions dusse ne jamais avoir lieu, je veillerais a ce que l'amitié de nos deux peuples demeure solide. " Les mots étaient sincères et dit avec douceur. Sans doute même révélant plus de sincérité qu'ils n'auraient dut, car a son grand regret et a sa grande honte envers ses devoirs de diplomate et de princesse royale, elle espérait et ce malgré tout ses efforts pour le taire, que les discutions qui l'avaient amenées en Miyong n'auraient jamais lieu.

Une pensée bien égoïste, elle n'en était que trop consciente, quel plus grand honneur pour l'une de ses sœurs que de s'unir a l'empereur de Miyong. Une alliance solide entre leurs deux terres, leurs deux peuples, leurs deux familles et pourtant malgré tout l'amour et le respect qu'elle avait envers cela, son cœur se refuser a souhaiter que pareille union puisse advenir. L'empereur se trompait, elle n'était pas une bonne personne, du moins pas autant qu'elle le devrait. Pourtant qu'importe les sentiments qu'elle forçait son cœur a taire a sa raison, n'avait t'elle pas fait son devoir en venant jusqu’à Miyong pour y réaliser les vœux de son frère. Si se réconforta t'elle, elle l'avait fait, mais serait t'elle seulement capable de venir au bout de ce que l'on attendait d'elle ? Rien n'était moins sur, maintenant qu'elle ressentait a nouveau en sa présence ce qu'elle s'était efforcée de faire a distance. Pour l'heure, il lui fallait s'avouer que c'était un soulagement qu'il n'en soit plus question. Toutes ses pensées sur le sujet, craintes et inquiétudes, la quittèrent a l'instant ou l'empereur vint poser délicatement ses mains sur ses épaules. Un geste subtil, léger, un effleurement tout au plus, comme elle même se l'était permit un peu plus tôt et pourtant ce simple geste l'apaisa. Comme si d'un simple contact, il promettait que tout irait bien. Ce que ses mots vinrent d'ailleurs plus ou moins confirmer.

Glissant ses yeux dans le regard de son dragon, elle laissa s'étirer sur ses lèvres un sourire émue, sincère et pure. " J’espère pouvoir a l'avenir vous apporter bien plus qu'un sourire mon ami, mais si cela peut être un baume a votre cœur, alors mon sourire me sera un cadeau que je vous offre bien volontiers. " Elle dut se retenir pour ne pas glisser sa tête contre son torse, témoignage du réconfort qu'elle aurait tant aimée lui apporter. Un geste qu'ils avaient déjà partager, mais un geste qu'ils n'auraient jamais du connaitre. D'un battement de paupière pour chasser les images qui lui revenaient en tête, elle accueillie le regard reconnaissant les dernières paroles de l'empereur. " Il me serait un honneur d’être parmi les vôtres en cette période de grande peine que vous avez a supporter. J'attendrais votre escorte mon ami et puissent les dieux vous apportaient la force et le réconfort dont vous aurez besoin. " Elle dut avouée et ce malgré toutes ses bonnes résolutions pour ne rien éprouver de tel, qu'elle ressentie un grand vide a l'instant ou il s'écarta pour prendre congé. Son contact lui ayant manqué plus encore qu'elle ne l'avait crue. Pourtant souriante, elle n'en laissa rien paraître, s'inclinant en une révérence parfaite puis le suivant des yeux aussi loin que son regard put le lui permit.

Le cœur lourd, pour l'empereur, pour l'impératrice, pour le peuple de Miyong et peut être un peu pour ce qui ne pourrait jamais être, elle s'agenouilla a nouveau pour rendre hommage a la défunte et prier les dieux. " Puisses les dieux veillez sur vous maintenant que vous êtes a leurs cotés et puissiez vous en retour veillez sur l'empereur, cet époux qui vous pleure. Que les dieux dans leur miséricorde puissent lui accorder ce que j'en suis sur vous auriez tant aimé lui donner. Un fils et un héritier pour son trône. " Se redressant, elle ajouta quelques dernières paroles toutes en allumant un bâtonnet d’encens. " Puisse t'il aussi trouver la chose qui pourtant nous est si souvent inaccessible, a nous gens de pouvoir, le bonheur. " Sur ces dernières supplications, elle se détourna et quitta le temple. Elle trouva non loin de la porte, son escorte qui l'attendait. Ils l’escortèrent au palais des invités dans un calme pesant et de circonstance. Un calme qui semblait tenir en otage tout le palais et pour cause, chacun se murant dans le silence de peur que leur douleur n'éclate a une échelle qu'ils ne pouvaient permettre.

Une fois dans ses appartements, auxquels elle eut bien du mal a s'habituer, trop attachée qu'elle l'avait été au pavillon du ciel clair, elle termina de défaire ses effets personnels. Ne sachant guère quand l'empereur la ferait mandé et ne voulant pas lui faire défaut au cas ou il aurait souhaité sa présence, elle se refusa une ballade dans les jardins qui lui avaient pourtant tant manqués, se contentant de se préparer avec simplicité pour le repas a venir. Les gens qui lui avaient étés accorder par l'empereur avaient veillés a lui faire préparer un autre Hanfu. Toujours de cette même pureté blanche en accord avec le deuil que le palais traversé, mais d'un tissu un peu plus riche. Une soieries ou avaient étés nicher ici et la quelques discrètes perles blanches, formant de jolis motifs. Une fois encore, nulles traces sur sa peau de quelconque artifice, pas plus que de quelques parures. Ses cheveux reposant docilement sur sa nuque et ses épaules, n'étaient retenus que par un simple bandeau de la même soierie que celle de sa tenue. Peu avant que l'on ne vienne la chercher, elle fit envoyée un rouleau a Soriyeo pour prévenir la cours de son arrivée en Miyong et des tristes circonstances qui l'avaient accueillies, bien que les nouvelles leur parviendraient sans doute bien avant que ses propres mots n'atteignent le royaume. Elle n'eut guère le temps d'en faire de même pour le commandant Choi Young, mais se promit de le faire dés le lendemain.

Une fois l'heure arrivée, elle suivit son escorte jusqu’à la salle du banquet, remarquant une fois de plus le deuil que porter chacun. Avec discrétion certes, mais leurs attitudes ne trompaient que ceux qui ne voulaient pas voir. Craignant a nouveau de ne guère être a sa place en pareille circonstances, elle fut néanmoins soulagée de voir qu'on la regarder avec bienveillance. Une fois arrivée devant les imposantes portes qui la séparait de la salle du banquet, elle attendit qu'on l'annonce avant de pénétrer dans les lieux. D'une démarche respectueuse, elle se dirigea vers l'empereur, s’arrêtant a la distance qu'exigeait le protocole puis s'inclina en une gracieuse révérence.  Les circonstances malheureusement, exigeaient d'elle une certaine réserve, mais pour autant, elle n'en oubliait pas les mots de l'empereur, voila pourquoi dés qu'elle fut sure que lui seul put le voir, elle lui adressa un sourire discret tandis que d'un regard elle lui murmurait en des mots silencieux, qu'elle lui accorderait autant de sourire qu'il était permit de lui en donner afin d'apaiser son cœur dans cette douloureuse épreuve.

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Sun Xian
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MessageSujet: Re: L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV )   L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV ) EmptyMar 24 Fév - 22:02

L'empereur avait pris un moment pour se reposer une fois qu'il avait rejoint ses appartements en toute tranquillité. Les officiers de la cours, par respect, s'étaient fait discrets au sujet de leur demande, mais le fils des cieux de Miyong savait que ceux-ci ne pourraient pas s'empêcher de le pestiférer d'ici une semaine ou deux à propos d'une nouvelle impératrice. D'un côté, ce fait le rendait malheureux et la frustration lui empoisonnait l'existence, cependant, pouvait-il réellement leur en vouloir? C'était ce pourquoi ils avaient été engager, afin de l'accompagner dans ses décisions et l'aider à gérer son si grand pays. De plus, le trône de l'impératrice libre à côté du sien était une chose qui ne pouvait durer trop longtemps.

Le dragon soupira doucement en frottant sa nuque douloureuse pour être resté trop longtemps penché par-dessus documents impériaux importants. Les affaires de l'état n'attendaient jamais et il savait que ses officiers devaient préparés leurs filles célibataires pour avoir une chance d'accéder à un pouvoir plus grand. Toutefois, il voulait bien croire qu'il ne s'agissait pas tous d'hypocrites en soif de pouvoir.

Les dernières heures passaient, son humeur s'était améliorée, certes, mais son chagrin était toujours le même. Chen Po l'aida diligemment à se préparer pour son repas de famille où il espérait silencieusement y apercevoir la princesse de Soriyeo, mais s'il savait que cette réunion allait faire jaser au sein du palais impérial. Il était son souhait égoïste que de passer un peu plus de temps dans la même pièce que sa céleste renarde.


La pièce avait été nettoyée de fond en comble et les tables placées parfaitement aux endroits désirés. Ensuite, on avait déposé sur celles-ci de jolies nappes blanches. D'un côté de la pièce se retrouvait les tables dédiées aux femmes de l'empereur qui étaient toujours considérées membres de la famille impériales à un certain point. Face aux dames du dragon se trouvait les tables dédiées aux autres membres de la famille impériale, c'est-à-dire les sœurs, les frères, etc, de l'empereur. Un seul de ses frères était présent et cela ne le dérangeait pas plus que nécessaire, car il savait que le deuxième était un voyageur et que bien qu'il devait avoir entendu les nouvelles, il devait être encore à des kilomètres de la cité impériale et peut-être même du pays. Un peu plus loin, il y avait l'une de ses sœurs vêtue humblement d'une tenue d'homme, un acte qu'il lui autorisait. Elle n'était pas connue sous le titre de la princesse guerrière pour rien! À sa suite, il y avait la princesse Sun Xishi qui semblait être davantage déprimée que le reste des invités, puis son autre soeur reconnue pour être la «princesse médicale». Celle-ci était en route pour une visite de courtoisie depuis la province de Mongtür lorsque les sinistres nouvelles lui étaient parvenues.

L'empereur dissimula habilement sa déception lorsqu'il ne vit pas la princesse dans la salle lorsqu'il observa ses invités aux travers d'une fissure dans les grandes portes par lesquelles il devait passé pour se rendre au banquet. Il attendit qu'un eunuque annonce solennellement sa venue avant de passer aux travers du grand cadre, droit et fier comme le devait être le père de la nation. Tous se levaient à son arrivée, puis s'inclinèrent courtoisement.

Le dragon se rendit à son siège, puis prit un moment pour arpenter la pièce du regard. Son attention s'arrêta brièvement sur Lin Pin qui était accompagnée de ses deux filles. La princesse Cai Yue jouait distraitement avec le bout d'une nappe, les yeux rivés vers le bas alors que Cai Cai observait attentivement les alentours, la curiosité brillant dans son regard. Dans le rang des concubines se trouvaient aussi Chen Changzai et Yurao Daying. Dame Chen semblait éviter son regard alors que Yurao rougissait et détournait timidement la tête.

Finalement, après avoir saluer convenablement ses convives, l'empereur prit place son siège et ce geste fut immédiatement imité par les invités qui reprirent graduellement leurs bavardages à voix basse. Les voix se turent au moment où la princesse de Soriyeo fit son apparition. Alors qu'elle avançait et demeurait à une distance correcte de l'empereur, les membres de la famille impériale se permirent de la dévisager silencieusement. Cependant, il n'y avait rien de méchant dans leur regard, hormis peut-être une certaine curiosité ou confusion.

Le fils des cieux accepta silencieusement le respect de la princesse d'un hochement de tête, puis ordonna à Chen Po de la guider jusqu'à une place réservée à celle-ci, placée à côté de la princesse guerrière. Celle-ci fronça des sourcils en apercevant la renarde de plus près, mais ne broncha pas. Elle détourna son regard, puis profita du silence pour se lever et s'adresser calmement l'empereur.

-Votre Majesté, dit-elle, je tiens à m'excuser au nom de mon époux qui n'a pas su se présenter aujourd'hui pour démontrer ses respects. Le malheureux est alité et il impensable de risquer davantage sa santé sur le trajet ou d'apporter la maladie dans le palais impérial. Votre sécurité et celle de mon mari m'importe beaucoup.

Sun Liu Ma lui sourit doucement, puis lui fit signe de s'asseoir d'un geste de la main.

-Il n'y a aucun mal, mon honorable sœur, que mes pensées vous accompagne. Je désignerai un médecin impérial pour que celui-ci puisse se rendre à votre demeure et jeter un coup d'œil sur l'état de santé de votre époux. Est-ce que celui-ci écrit toujours autant?

La princesse sourit élégamment tout en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille délicate quoique toujours à l'affut des attaques dans son dos.

-Évidemment, Votre Majesté, écrire est bien la seule chose qu'il sait faire dans sa vie, indiqua la jeune femme qui se moquait gentiment de son époux. Présentement, il travaille sur un recueil qu'il a momentanément intitulé «La philosophie du peuple». Un ouvrage qui devrait vous plaire, Votre Majesté.

La voix de la femme d'âge mûre était ferme, loin d'être douce et délicate comme indiquait les lois non écrites de la féminité, mais son comportement de garçon manqué et ses manières un peu brusques ne déplaisaient pas à l'empereur. Celui-ci avait désiré par le passé à connaître ses frères et sœurs avec lesquels il n'avait pas pu passer un peu de son temps libre au cours de sa jeunesse. De plus, la princesse guerrière avait été d'un grand support lors de sa montée sur le trône de Miyong. Jamais il n'oublierait son assistance. C'est par amitié et respect pour elle qu'il avait autorisé à ce qu'elle épouse par amour le simple troisième fils d'un bas noble. Un philosophe maigre et timide qui passait ses journées à réfléchir et à indiquer sur du modeste parchemin ces nombreuses idées. Évidemment, celui-ci avait un emploi, il était enseignant dans une école pour la classe moyenne de Miyong et son titre avait drôlement changé une fois qu'il eut épousé une princesse impériale.

-Veillez à m'envoyer une copie lorsque celui-ci aura fini, dans ce cas, il me tarde de connaître les pensées de mon peuple, répondit l'empereur dont le regard sauta de sa sœur à sa céleste renarde. Il ne s'attarda pas plus que nécessaire afin de ne pas attiser l'attention des membres impériaux sur la princesse. Il m'est très agréable de voir autant de membres de famille réunis aujourd'hui en ces temps plutôt sombres. Comme vous le savez tous, ma première impératrice s'est assoupie pour le repos éternel et son âme repose maintenant parmi les immortels qui veillent sur nous.

À ces mots, tous baissèrent humblement la tête.

-C'est en ces temps troublés qu'une famille doit rester ensemble. Que cette soirée nous distraie de nos soucis et puisse placer un baume sur nos cœurs attristés, déclara finalement l'empereur. Par respect pour l'impératrice, il ne s'agira pas d'une grande fête, mais trouvons notre réconfort parmi les uns et les autres.

Une fois ces derniers mots prononcés, l'empereur fit un signe à Chen Po et celui obéit aussitôt à l'ordre silencieux. Le serviteur se dirigea vers une grande porte et l'ouvrit, deux musiciens pénétrèrent dans la salle et allaient s'installer dans le coin qui leur étaient dédié. L'un portait un pipa et le second un joli erhu bien entretenu. Quelques minutes plus tard, on entendant les premiers accords d'une douce musique d'ambiance. Du côté des membres principaux de la famille impériale, la princesse guerrière se pencha en direction de la princesse de Soriyeo.

-J'ai entendu dire que votre famille souhait se lier à la nôtre, Votre Grâce? souffla-t-elle à la renarde. Ce n'est pas étonnant au vu des efforts que Sa Majesté à apporté afin de mettre en place une paix entre nos deux nations. Une liaison qui ne présente que des avantages en votre sens, je présume?

Elle ajusta un peu sa tenue masculine.

-Le roi de Soriyeo souhaite tant sacrifier l'une des femmes de sa famille pour se lier officiellement à ma nation, et pourtant, celui-ci n'est toujours marié, une belle façon de compléter son pouvoir, ajouta-t-elle ensuite sarcastiquement.

La discrétion, non, la princesse guerrière ne connaissait pas.

-Cependant, je dois admettre que vos soldats savent bien se débrouiller, j'ai assisté à l'arrivée de vos Lunes Rouges quelques cycles plus tôt. Ils ont de belles parures et semblent être bons cavaliers.
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MessageSujet: Re: L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV )   L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV ) EmptyMar 24 Fév - 23:39


Une fois ses salutations faites a l'empereur, elle se laissa guidée a la place qui lui était désigné par Chen Po. Si elle sentie sur elle le regard des autres convives, elle ne s'en étonna guère, pas plus qu'elle ne s'étonna de découvrir placée a ses cotés, une femme aux allures masculines. Une femme dont elle apprit rapidement qu'elle était la sœur de l'empereur. Probablement, celle que l'on appelait la princesse guerrière. Visiblement frère et sœur étaient proches comme en témoigner l'aimable discutions qu'ils eurent. N'ayant jamais rien connue de tel avec les siens, Sian Nyang sentie une certaine mélancolie s'emparait d'elle, alliée peut être a une forme d'envie. Cependant elle relaya rapidement cela au fond d'elle pour se concentrer sur la discutions. La discutions de la sœur de l'empereur était un échappatoire des plus satisfaisants et pour cause, elle parlait de son époux, un homme vouait a ses écrits semblait il. Voila de quoi attisait sa curiosité, peut être l'empereur pourrait il partager avec elle quelques écrits de l'homme. Bien malgré elle, elle laissa son regard se tourner dans sa direction, bien sur sa peine était toujours palpable, mais il semblait qu’être auprès des siens, lui faisait du bien. Un soulagement pour elle qui depuis son arrivée ne faisait que s'inquiéter pour lui. Un peu trop sans doute, du moins plus que ce que n'autoriser leurs liens.

Se rendant compte que son regard s'attardait plus que nécessaire sur lui, risquant de dévoiler qu'elle n'aspirait qu'a une chose, un tête a tête ou elle pourrait véritablement se quérir de son état sans faux semblant, elle se détourna. C'est a ce moment la que celle que l'on nommait la princesse guerrière reprit la parole, pour s'adresser a elle cette fois, mais ce de matière discrète. Si elle appréciait son allure, ses manières franches et ce qui se murmurait sur elle, elle n'était pas sur de ce qu'elle devait pensée de ses mots. En effet le ton ne laissait guère rien entendre quand aux sous entendus de ses paroles. Étaient amicales ou au contraire teintée d'une hostilité voilée. Décidant de ne point se monter la tête, Sian Nyang répondit a la princesse sur un ton égale au sien, un léger sourire flottant sur ses lèvres. " Il est en effet dans les désirs de ma famille que d'unir nos deux familles par un lien du mariage. Ce qui irait dans le sens des grands progrès dans l'avancement d'une amitié solide et durable entre nos peuples. Nos deux familles y ayant grandement contribué. " Cela avait été dit sans animosité, mais autant elle était la première a rendre grâce a l'empereur pour ses efforts envers Soriyeo, autant n'avait il pas été le seul a se battre pour cela.

Un rappel des faits qu'il lui avait semblé important de rappeler, sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi, mais il fallait dire aussi que les paroles de la princesse étaient quelque peu troublantes, laissant Sian Nyang interrogative quand a ses intentions. " Si une telle union voyait le jour, elle serait profitable a nos deux peuples, a nos deux familles. Une amitié tant stratégique que militaire. D'ailleurs nul doute que votre frère est d'accord avec cela, sans quoi en empereur visionnaire qu'il est, il n'aurait pas prit le temps de considérer notre demande. " S’efforçant de ne pas se départir de son sourire, elle trempa ses lèvres dans son verre. Mais il semblait bien que la princesse guerrière n'était pas désireuse d'en rester la puisqu'elle enchaîna, mêlant cette fois, son frère le roi de Soriyeo a la discutions. Était ce une pic évidente ou la fatigue de son voyage se faisait t'elle si pesante qu'elle ne réfléchissait pas avec lucidité ? Qu'importe, elle ne se départit pas de sa mine aimable alors qu'elle choisissait ses mots avec soin. " Je ne vois guère quel sacrifice il y'aurait a devenir l'épouse de votre frère.  Mes sœurs toutes princesses qu'elles sont savent quel honneur cela représenterait pour elles et notre famille. "   Elle ne put s’empêcher de glisser un regard vers l'empereur avant de poursuivre. Oh oui ses sœurs seraient chanceuses. Plus sans doute qu'elles ne le réaliseraient jamais. Si elle ne leur envier pas une vie de seconde épouse, elle ne pouvait que leur envier le bonheur d’être aux cotés de celui qui était devenu bien malgré elle, plus qu'un ami. " De plus, elles ont vu les portraits de votre frère, vous avez beau être sa sœur, j'imagine que vous ne nierez pas qu'elles ne pourraient guère rêvaient a mieux. Et j'ai moi même eu le loisir de leur vanter les mérites et qualités de votre frère, qui sont, vous le conviendrez j'en suis sur, fort nombreuses. Non, croyez bien princesse que mes sœurs ne voient nullement cette possible union comme un sacrifice. "

Se détournant a nouveau de l'empereur, elle poursuivit. " Quand a mon frère ma foi, il a sur les épaules le même fardeau que toutes têtes couronnées. Il ne peut prétendre a faire passé ses désirs avant le bien de son peuple. Il doit analysé avec soin toutes les options qui s'offrent a lui. Mais en tant que roi ce n'est pas lui qui fait des propositions, il les reçoit. " Elle se tourna franchement vers la princesse. " Je pense qu'en ce sens Miyong et Soriyeo ne sont pas différents, l'empereur lui même ne fait il pas que répondre aux demandes en mariage qu'ont lui envoient plutôt qu'en proposer ? " Si elle n'avait guère plus que des liens cordiaux avec son frère, elle se devait de prendre sa défense. Il était un bon roi et elle n'ignorait rien du poids qui pesait sur ses épaules. Si une bonne alliance s'était offerte a lui, il l'aurait accepté au détriment de ses sentiments, de cela elle en était certaine. C'était bien la l'une des rares certitudes qu'elle avait le concernant, après tout elle était parfaitement ignorante de tout ce qui faisait sa vie privée. Y'avait il quelqu'un qui faisait battre son cœur ? Elle jeta a nouveau un coup d’œil vers l'empereur. Elle espérait pour le bien de son frère qu'il n'en soit rien, elle ne savait que trop bien a quel point il était douloureux d'aspirer a être avec quelqu'un qui ne vous était pas destiné.

Une fois de plus, sa voisine de table lui offrit une bonne distractions a ses sombres pensées, lui parlant cette fois ouvertement des "Lunes Rouges." Par chance, cela semblait être de manière positive, bien qu'a son sens en dessous de la réalité, mais elle n'était pas peu fière de l'élite de Soriyeo, d'autant plus désormais qu'ils dépendaient de son autorité. " Les Lunes Rouges font la fierté de notre royaume, des fines lames aux idéaux altruistes. Croyez bien qu'ils ont bien plus qu'une belle parure. Ils sont l'élite de nos armées et beaucoup nous les envient. Un jour peut être aurait vous le loisir d'en apprendre d'avantage sur eux et sur leur art de vivre. Qui sait peut être aurons nous un jour le plaisir de vous accueillir a Soriyeo. " Un sourire. " Après tout le but d'une amitié et d'une alliance entre nos deux familles vise a nous rapprocher, il ne serait pas juste que je sois la seule a profiter de l'hospitalité de Miyong. Vous et les vôtres êtes les bienvenus dans notre royaume. " Il était probable que l'empereur dans son deuil, puis ensuite dans son remariage n'aurait guère le temps de quitter son empire, mais elle espérait qu'un jour il reviendrait vers elle. Une pensée dont elle se voulut immédiatement, tant elle la trouva égoïste et inappropriée. Après tout une de ses sœurs seraient bientôt une de ses épouses, il lui fallait dont au plus vite chasser de son esprit et de son cœur ce genre de pensées. Cette fois quand elle quitterait Miyong, elle ferait ses adieux définitifs, non seulement a l'empire mais aussi a son empereur. 

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MessageSujet: Re: L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV )   L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV ) EmptyLun 2 Mar - 18:39


" Il est en effet dans les désirs de ma famille que d'unir nos deux familles par un lien du mariage. Ce qui irait dans le sens des grands progrès dans l'avancement d'une amitié solide et durable entre nos peuples. Nos deux familles y ayant grandement contribué. "

La princesse se détourna brièvement, sa bouche éclatant d'un rire délicat qu'elle dissimula gracieusement, sa paume devant ses lèvres pâles dépourvues d'un quelconque maquillage. S'il y avait bien une chose qu'elle détestait, c'était peindre son visage quoique elle se permettait toujours de se poudrer par respect pour les mœurs du palais impérial. Le décès soudain de l'impératrice l'avait secoué comme tant d'autre, mais elle ne pouvait admettre honnêtement faire le deuil d'une grande amie. Celle que l'on connaissait sous le titre de la princesse guerrière, depuis son mariage, était resté sagement hors du palais impérial afin de vivre paisiblement avec son époux dans une demeure convenable à son rang, un cadeau de mariage de la part de l'empereur Sun Liu Ma. Pendant des années, elle avait subi la froideur et les moqueries de l'empereur Sun Liu Meng. Afin d'éviter un mariage honteux et injuste, elle avait fuit pendant quelques années dans l'empire de Kyang ou l'autorité de son frère ne pouvait lui mettre la main dessus. L'air kyangais lui avait fait du bien, évidemment, mais elle n'avait pas hésiter à revenir sur les territoires de sa naissance lorsqu'elle eut apprit le décès de l'ancien empereur et la montée au pouvoir du frère qu'elle  n'avait jamais eu l'occasion de connaître.

-Une amitié solide, certes! dit-elle doucement avant de lancer un regard d'une franchise cruelle vers la princesse royale de Soriyeo. Vue la situation, cependant, votre famille doit bien piétiner de joie derrière des portes closes, n'est-ce pas? Entre vous et moi, le décès de l'impératrice fait bien l'affaire de votre roi.

Elle ne disait pas cela pour être méchante ou être impolie, mais simplement car il s'agissait d'une bien cruelle vérité et pas que pour le royaume de Soriyeo, mais aussi pour les empires voisins qui ne manqueraient pas d'essayer de mettre la main sur le trône de l'impératrice de Miyong.

-Sa Majesté est un homme intelligent et calculateur, répondit simplement la princesse. C'est grâce à lui que notre empire est sorti du chaos et de la misère. Elle n'osa pas spécifier que ce chaos avait été majoritairement créé par la bêtise de l'empereur Liu Meng. Toutefois, faire la paix à long-terme avec votre royaume peut nous causer bien des soucis avec les autres empires et je doute que mon frère souhaite davantage vous venir en aide quand aux tribus que nos voisins demandent si... gentiment à votre royaume.

Il n'était pas qu'intelligent et calculateur. Le fils des cieux avait aussi su démontrer sa compassion et sa justice ainsi que sa gentillesse à l'égard de sa famille. Une famille qu'il n'avait jamais eu la chance de réellement connaître par le passé. Elle se souvenait du moment où elle était apparue devant lui pour la première fois. Ce jour-là, l'unique souvenir qu'elle possédait de ce soldat était celui d'un garçon condamné à passer ses journées dans un pavillon où il avait l'interdiction de sortir dehors. Elle avait aperçu sa silhouette dans le cadre des portes menant au petit palais quand des serviteurs avaient ouvert les portes. Elle se souvenait aussi des mots que sa mère avait déclaré à ce moment-là. « C'est un enfant démon, le fils d'une prostituée trop chanceuse pour son sang, ne t'en approche pas » songea-t-elle, le ton ferme de sa mère l'effrayant encore aujourd'hui. Cet enfant démon, comme elle avait dit, lui avait permis d'épouser un fils de la basse noblesse sans réel succès, il lui avait autorisé un mariage d'amour.

-Vous avez raison, un mariage dans la famille impériale est un grand honneur et une joie à célébrer, déclara la princesse en souriant doucement lorsqu'elle revoyait la tête de son époux le jour où l'empereur lui annonçait, à lui, qu'il épouserait la fille d'un empereur. C'est avec un sourire moqueur que la princesse se remémora toute les heures qu'elle avait passé à dire à tout ceux qui voulaient bien l'entendre qu'elle ne désirait jamais se marier, qu'elle faisait vœu de célibat et que l'art de la guerre serait son seul amant. Effectivement, vos potentielles candidates ont la chance de se lier à un bel homme encore jeune et dans la force de l'âge. De plus, il est éduqué et doué dans plusieurs matières et il apprécie la bonne conversation avec les dames d'esprit.

Quand la princesse Sian Nyang parle des propositions de mariage, elle ne pu s'empêcher de sourire et de dissimuler à nouveau un petit rire.

-Les têtes couronnées ont bien trop d'orgueil, Votre Grâce! dit-elle à voix basse pour éviter de se faire entendre par les oreilles indiscrètes. Ils n'enverront jamais de demandes, ils préfèrent en recevoir et ce faire désirer longuement avant de faire un choix!

À ce moment-là, des servantes pénétrèrent dans la salle, des plateaux entre leurs mains. Pour chaque invité, elles placèrent une petite théières chaudes et la tasse appropriée sur leurs tables avant de se déplacer à l'arrière des invités et attendre qu'on leur fasse signe. La princesse guerrière se servit seule, puis prit une gorgée. Le liquide chaude coula le long de sa gorge et la réchauffa aussitôt.

-Je dis cela, mais je sais que Sa Majesté n'est pas prétentieux à ce point, toutefois, je peux vous dire en toute honnêteté ne pas le connaître aussi bien que je le prétends! admit-elle finalement en lançant un sourire complice à Sa Grâce. Je conseillerais néanmoins votre frère de prendre épouse le plus tôt possible avant que le peuple ne blâme les horreurs sur le manque de yin sur le trône royal de Soriyeo.

Elle se rinça à nouveau la bouche d'une gorgée chaude avant de poursuivre sur le même ton.

-Quand à votre invitation, je doute quitter le pays de Miyong à nouveau, je préfère rester et m'occuper de ma maison et de mon époux. J'ai suffisamment voyagé par le passé, croyez-moi.

De son côté, le fils des cieux se plaisait à observer ses invités qui discutaient poliment entre eux. Dans un sens, il voyait ses quelques femmes, puis de l'autre, il apercevait les membres de la famille impériale qui avaient pu se permettre le déplacement ainsi que sa céleste renarde. D'ailleurs, celle-ci semblait en bonne compagnie. Il n'avait aucun doute quand aux points communs qu'elle découvrirait avec la princesse guerrière. Ou alors peut-être se détesteraient-elles puisqu'elles avaient toute les deux de forts caractères? Il sourit en les imaginant se chamailler comme deux sœurs.

-Vous vous amusez bien, ma sœur? s'exprima-t-il en direction de la princesse guerrière qui eut un large sourire avant de se lever et incliner courtoisement face à Sa Majesté. Ou alors tentez-vous de créer un incident diplomatique?

La princesse sorti un éventail de la large manche de sa tenue, un accessoire étonnamment féminin contrairement au reste de son accoutrement. Elle se mit à s'éventer doucement.

-Ah, ne vous en faite pas, Votre Majesté! dit-elle. Je ne faisais que parler de vous et partager tout vos petits secrets avec Sa Grâce!

Pour la première fois depuis longtemps, l'empereur éclata d'un rire bref, mais d'un rire quand même. La joyeuse expression disparu partiellement lorsque son regard s'arrêta sur la place libre à ses côtés. S'il en avait été autrement, l'impératrice aurait pris place sur l'espace à sa gauche, l'apparence parfaite et fière.

-J'espère que vous dites de bonnes choses, ma sœur? s'enquit-il avec un petit sourire moqueur. Et par tout les dieux, pas tout mes secrets, je l'espère?

Il disait cela avec le sourire, mais il y avait effectivement quelques secrets qu'il ne souhaitait partager avec personne et certainement pas sa céleste renarde. Certaines choses devaient rester cachées, même aux yeux de la personne la plus importante dans sa vie, présentement. Il avait divers fait de sa vie qui ne devaient être juger que par les êtes supérieurs qui veillaient sur eux, simples mortels. Que les dieux aillent pitié de son âme impure et son rang indigne de lui.

-Ne l'écoutez pas, Votre Grâce, la princesse guerrière à une vilaine langue porteuse de mauvaises rumeurs! s'indigne faussement l'empereur en faisant mine d'être offusquer.

Les invités environnants rirent poliment. Peu de temps après, Chen Po vint murmurer quelques mots au fils des cieux et celui-ci fit un signe de la main. Aussitôt, l'eunuque impérial ordonna à ce qu'on laisse entrer les prochaines servantes qui entrèrent dans la salle en ligne droite, chacune portant un plateau de nourriture. Les mets fut apporté à chaque convives et placés élégamment sur leur table. Par respect pour la défunte, la nourriture n'embaumait pas les fortes épices qui pouvaient faire faiblir les palais, mais le repas de semblait pas pour autant à être déplaisant.

Une fois cela fait, l'empereur se leva, une action immédiatement imitée par tout le monde.

-Que cet humble repas vous apporte joie et paix d'esprit, car il n'y a rien de plus plaisant que manger en famille, il disait cela tout en adressant un regard étrange à la princesse de Soriyeo. Apercevant son geste, il secoua doucement la tête, puis reprit place sur son siège. Comme la coutume le disait, on attendit que l'empereur pris une première bouchée avant que chacun n'entame son repas.
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MessageSujet: Re: L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV )   L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV ) EmptyMar 3 Mar - 16:06


Il semblait que la première princesse royale de Soriyeo aurait a dévoiler des trésors de patience et de diplomatie pour venir a bout de sa conversation avec la princesse guerrière sans incident. En effet, plus la discutions avancée, plus il devenait délicat de savoir si elle lui cherchait querelles ou si ce n'était la que le résultat de son fort tempérament. Quand bien même, il fut difficile pour Sian Nyang de garder le sourire tandis que la sœur de l'empereur insinuée que les siens avaient a se réjouir de la présente situation. Néanmoins elle le fit, répondant toujours d'un ton égal. " Je vous pris princesse de croire qu'en aucune façon ni moi, ni les miens ne saurions nous réjouir de la perte qu'a a subir l'empereur. Je ne connaissais que bien peu l'impératrice, mais quel genre d'individus serions nous de nous réjouir de la mort de tout être, quel qu'il soit ? " Certes la maison royale y verrait certainement une opportunité, mais bien que peu proches, elle connaissait suffisamment son frère pour savoir qu'il n'était pas homme a se réjouir de la mort. Elle porta brièvement sa coupe a ses lèvres avant de poursuivre. " Ma présence ici vise a une alliance avec l'empereur, en aucune façon je ne suis la pour placer une de mes sœurs sur le trône impérial. Les miens ont du recevoir les tristes nouvelles de votre empire alors que je chevauchais jusqu'en Miyong, pourtant nulles nouvelles directives ne m'ont étés envoyer et je suis sur qu'il n'en sera rien. "

En tout cas l'espérait t'elle sincèrement, après tout, son frère, le roi, était suffisamment intelligent pour ne pas chercher a imposer a l'empereur une quelconque alliance alors que ce dernier faisait son deuil. Une proposition d'union avait été envoyée, c'était désormais a l'empereur d'y répondre, la gardant telle qu'elle ou y ajoutant un nouveau contexte de par la situation. Mariée une de ses sœurs en tant que seconde épouse n'aurait pas été chose facile, mais rien qu'imaginée plus, lui arracha un frisson. Pourtant, elle n'avait d'autres choix que de se reprendre, d'autant plus que son interlocutrice poursuivait de plus belle sur un terrain dangereux, voila qu'elle attaquait l'amitié entre Soriyeo et Miyong, y voyant quelques dangers pour son empire. De crainte que son agacement grandissant ne finisse par réveiller sa Gumiho, elle glissa discrètement sa main dans la petite bourse pendant sa taille, la seconde suivante, son poignet se trouvait orné d'un bracelet au contact familier. " Je vous suis gré de vos inquiétudes pour mon royaume princesse, mais le royaume de Soriyeo sait fort bien prendre soin de lui même et ce sans avoir besoin de l'assistance de Miyong. " Cela était bien plus que de l’orgueil, c'était une vérité. Dans aucun traité, il n'avait été question que l'empire de Miyong ou son empereur ne leur apporte une quelconque aide dans leurs affaires avec les autres empires, voila pourquoi elle clarifia définitivement les choses. " De plus apprenez que nous sommes en bonnes voix d'obtenir également de bons rapports avec le Tsian, leur grand Khagan est en place depuis peu mais il semble fort désireux de changer les choses. Ne restera alors que Kyang et au vu de l'état de santé de leur empereur et de la disparition de leur prince héritier, il va de soit que pour l'heure, ils ont bien d'autres choses a se soucier que de nous réclamer quelques tributs. Soriyeo se porte bien avec ou sans son amitié avec Miyong. "

Pour ponctuer cette dernière remarque, Sian Nyang adressa un sourire a la princesse guerrière, c'était la une vérité plaisante. Soriyeo ne s'était jamais mieux porté que ces derniers temps et le royaume ne s'en trouvait que plus fort. " Pour tout vous dire princesse, il ne m'étonnerait pas que mon frère m’envoie sous peu en mission diplomatique dans le Tsian, Il est bien possible que si l'avenir d'une de mes sœurs se trouve en Miyong, l'autre pourrait avoir son destin au Tsian. " Cela ne la réjouissait guère pour tout dire, que l'on marie de la sorte ses sœurs, mais ces dernières, elles semblaient s'y résoudre sans mal. En d'autres circonstances, peut être qu'elle même aurait été proposer en mariage au Tsian ou a Kyang, mais désormais le roi n'était plus en position d’exiger cela d'elle. Une fois n'est pas coutume, la princesse guerrière se montra du même avis quand a son frère et a la chance qu'aurait celle qui serait choisie pour l'épouser. Une chance qu'elle s’efforçait de ne pas jalouser. La discutions bifurqua ensuite sur l’orgueil des têtes couronnées et le besoin pour le roi de Soriyeo de se trouver rapidement une épouse. " Je pense qu'empereur ou roi, ils se doivent de faire ce qui est le mieux pour le bien de leur peuple, en ce sens nul ne peut leur reprocher d'attendre la meilleure proposition avant de prendre une décision. Quand a mon frère, nos coutumes divergeant quelque peu des vôtres, il ne prendra qu'une seule épouse, du moins si les dieux le préservent d'un deuil, alors mieux vaut pour lui et le bien de Soriyeo la choisir avec soin. "

La princesse Sian Nyang répondit ensuite d'un sourire aux regrets de son interlocutrice de ne pouvoir se rendre en Soriyeo. A dire vrai, sans méchancetés aucune, cela était peu être mieux ainsi. Avec son franc parler, ses propos difficilement interprétables, ils auraient bien risqués l'incident diplomatique. Elle même avait eu grand mal a retenir certaines répliques cinglantes de par son caractère. Ses récents exercices visant a contrôler son Gumiho lui avait également permit de se tempérer. Ce en quoi ce soir, elle fut particulièrement reconnaissante. " J'imagine en effet que quand on trouve époux et foyer, il est bien plus dure de laisser tout cela derrière soit pour voyager. Néanmoins, sachez que l'invitation et permanente, pour vous et votre époux bien entendu. " A peine avait elle prononcée ses paroles aimables qu l'attention de l'empereur se tourner vers elles. S'en suivit une discutions entre lui et sa sœur qui attira les sourires de tout les convives. Sian Nyang n'y faisant pas défaut, autant amusée par leurs propos que heureuse de voir quelques joies égayées l'empereur en de si tragiques circonstances. Quand il s'adressa a elle, elle se leva brièvement afin d'incliner la tête vers lui. " Que votre grandeur ne s’inquiéte pas, je ne me permettrais pas de croire le moindre de ses propos sans vous demander confirmation. " Puis elle ajouta avec espièglerie. " Mais je ne puis vous garantir que mes oreilles ne portent pas une attention toute particulière a ce qu'elle pourrait avoir a me dévoiler. " Elle reprit ensuite sa place tandis que bientôt les servantes apportaient le repas.

Elle attendit que tout soit en place, un repas qui bien que plus simple que d'ordinaire ne semblait guère faire défaut aux talents des cuisinières du palais, puis a l'exemple de tous, elle se leva tandis que l'empereur glissait a tous quelques paroles avant de les inviter a se rasseoir. Bien qu'elle n'en laissa rien paraître, elle avait sentie tandis qu'il parlait, le frissonnement particulier qui la saisissait dés qu'il portait son regard sur elle. Elle attendit un instant, veillant a ce que tout a chacun soit occupé a se délecter des mets de leurs assiettes, puis elle porta a son tour son regard sur lui. Sa vue lui arracha un sourire qu'elle dissimula bien vite, elle ne pouvait nié combien il lui avait manqué et le voir si proche avait quelque chose de déconcertant. C'était a la fois rassurant et terriblement frustrant d’être proche de lui sans pouvoir l’être réellement. Chose qu'elle ne pourrait jamais se permettre se rappela t'elle en se maudissant pour ses propres pensées. Elle se détourna alors rapidement pour se concentrer sur son repas. Curieusement toutes traces d'appétit semblaient l'avoir quitter.

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MessageSujet: Re: L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV )   L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV ) EmptyMar 3 Mar - 22:04


En d'autre circonstances, peut-être si elles avaient été de simples citoyennes étrangères discutant à la table d'une auberge, la princesse de Miyong avait la forte impression que la princesse royale de Soriyeo se serait jeté à sa gorge pour l'étriper. Cette image lui avait tiré un sourire narquois. Elle avait l'habitude de provoquer, de pousser ses limites auprès de nouvelles personnes. Si elle pouvait choquer, cela lui fait grand bien, car c'était par le choc qu'elle se faisait respecter... ou craindre.

-Peut-être que dans nos vieux jours, mon époux et moi-même feront un voyage à Soriyeo, dit-elle finalement avec un discret sourire. Quand nous serons ridés et incapable de contribuer activement à la société, car nos enfants en auront pris le contrôle.

Ces derniers mots fit apparaître un petit voile de tristesse dans son regard. Même si elle n'avait pas le plus grand désir d'être mère, elle devait admettre que son désir de faire plaisir à son mari la désenchantait lorsqu'elle s'apercevait qu'après quelques années de mariage et plusieurs opportunités dans leur intimité, elle n'était toujours pas enceinte. Ils n'avaient toujours pas aborder le sujet, tout les deux, et d'un certain point de vue, la situation de semblait pas déplaire à son mari. Toutefois, elle savait que son rôle était de lui offrir un héritier. «Quand nos enfants auront pris le contrôle, oui » songea-t-elle un peu amère avant de chasser ses mauvaises pensées avec une gorgée de thé salvatrice. Elle força ensuite un sourire.


La musique calme égaillait l'humeur des convives et tous s'amusaient à se délecter des mets délicats qui leur avaient été présenté un peu plus tôt. Du côté de l'empereur, celui-ci avait accepté de la part de Chen Po de se faire servir un peu de vin pour rincer son chagrin et étourdir ses sens. Son regard s'attarda sur tout les membres de sa famille, puis il rencontra finalement le regard de la princesse, une liaison brève qui se brisa aussi tôt. Il se détourna et ordonna à Chen Po de lui remplir sa coupe à nouveau.

- Encore, Votre Majesté? s'inquiéta l'eunuque en versant le liquide enivrant dans sa coupe. Il connaissait suffisamment bien les habitudes du fils des cieux pour savoir qu'il n'était pas un grand buveur, même dans le privé.

Pendant ce temps, la sœur de l'empereur se pencha légèrement vers sa voisine de table, un sourire narquois aux lèvres. Elle adoucit fortement sa voix afin que seul Sa Grâce puisse l'entendre.

-Cessez de regarder mon frère de la sorte, Votre Grâce, une personne bien attentionnée telle que moi pourrait croire que vous êtes amoureuse! lui souffla-t-elle sous un ton emplit de sous-entendus. Après avoir dit cela, elle se redressa sur sa chaise et décida de faire la conversation avec l'une de ses sœurs qui était installé de l'autre côté.

Au bout d'une quinzaine de minutes, l'empereur fit signe qu'il allait prendre la parole, mais demeure assit. Ce qu'il avait à dire ne demandait pas à faire accroître davantage sa présence. Il prit une dernière gorgée de vin et posa ses grandes mains sur ses genoux. Il considéra longuement la rangée que formait ses femmes, puis le côté où se tenaient ses divers sœurs, Sa Grâce et son frère.

-Après de longues réflexions, il m'est venu l'idée de récompenser mes plus proches amis, en cette importante occasion d'avoir la majorité d'entre vous au même endroit, déclara-t-il doucement. Chen Po?

L'eunuque impérial, ainsi désigné, s'approcha aux côtés de l'empereur et inclina cérémonieusement la tête. À sa droite se tenait un second eunuque, tête penchée, ayant entre ses mains un plateau élégant sur lequel reposait plusieurs rouleaux impériaux, visiblement de la part de l'empereur lui-même.  Chen Po en saisit le premier, le déroula et lu à voix haute afin que tous puisse l'entendre correctement.

-Pour ses services auprès de Sa Majesté, sa vertu et sa patience et pour avoir octroyer de nouveaux enfants pour l'empire, Sa Majesté impériale de Miyong, dragon d'or et fils des cieux octroie, en ce jour, le titre d'épouse à Sa Grandeur, Zhuge Lin Pin, la vertueuse. Elle serait dorénavant Zhuge Lin Fei et Sa Majesté lui autorise l'interpellation niangniang. Zhuge Lin Fei, veuillez accepter le décret de Sa Majesté.

La nouvelle épouse, fébrile et bouche bée, se leva, un peu étourdie par le décret avant de venir se placer au centre de la salle devant l'empereur qui la considéra avec un sourire moqueur. Il était bien au courant qu'il allait en surprendre plus d'un aujourd'hui, mais il s'amusait de la lueur qu'il apercevait dans les yeux de celle qui était connue pour être sa favorite.

Lin Fei mis un genoux à terre, puis tendit les bras cérémonieusement, les yeux rivés sur le sol, les mains tremblantes. Chen Po s'approcha après avoir fermé le rouleau et le déposa solennellement dans les paumes de la jeune femme sous les yeux admiratifs de la princesse Cai Cai qui ne comprenait pas tout à fait la situation, mais elle savait simplement que sa mère avait reçu une récompense quelconque.

-Cette humble servante accepte la volonté de Sa Majesté, puissiez vous recevoir mille années de bonheur, mille année de prospérité. Que les dieux vous protège, Votre Majesté.

L'épouse nouvellement élue inclina à nouveau la tête avant de se lever et reprendre sa place. Même si elle s'évertuait à demeurer calme et ne rien dévoiler, son excitation était aussi claire que de l'eau de roche. Sans être égoïste, elle savait que c'était en montant de rang qu'elle garantissait un bel avenir à ses enfants, l'amour de Sa Majesté et aussi la sécurité de la famille qu'elle aimait tant. Elle savait aussi que célébrer son nouveau rang comme l'exigeait les coutumes allaient égailler les gens de son pavillon, toutefois, cette fête ne se produirait pas avant la fin du deuil du palais impérial.

Lorsque Lin Fei eut reprise sa place, Chen Po attrapa un nouveau rouleau et dévoila la suite des volontés de l'empereur de Miyong. Ainsi, Chen Yanyi Changzai devint Chen Yanyi Guiren et celle-ci ne se lassa pas de montrer à quel point cette nouvelle faisait sa bonne humeur. Quand à Tao Yurao Daying, celle-ci ne fit que recevoir un joli nom et une belle addition à son salaire de la part de Sa Majesté, sa situation ne lui autorisant pas encore à monter en rang dans le harem de l'empereur. Des noms spécialement choisis par l'empereur furent octroyé à certaines de ses sœurs et un nouveau titre fut offert à son frère présent. Puis, vint le dernier rouleau qui attisa la curiosité de plusieurs.

Chen Po saisit calmement le rouleau mystérieux et jeta un sourire complice à l'empereur qui dissimula son sourire derrière sa coupe de vin. L'eunuque impérial bomba son maigre torse et ouvrit le rouleau. Il se racla brièvement la gorge, une action servant plus à énerver la foule que pour s'éclaircir la voix.

-Pour Sa Grâce, la première princesse de Soriyeo, Sian Nyang, enfant de Sa Majesté le roi de Soriyeo, Sian Chooi, et de sa deuxième reine, Son Altesse, Kwan Whang, déclara calmement Chen Po qui avait du mal à retenir sa fébrilité. Sa mystérieuse arrivée est venue tel un souffle, tel un tonnerre surprenant. Le choc évaporé, elle se transforme en une magnifique personne dotée d'un bel esprit et l'amour des siens adoucit nombre de cœurs. Sa Majesté l'empereur de Miyong, dragon d'or et fils des cieux octroie en ce jour le nom Lei Li à Sa Grâce de Soriyeo, la princesse royale Sian Nyang. Votre Grâce, veuillez accepter la volonté de Sa Majesté.

Quelques regards se tournèrent vers la femme désignée par l'empereur, dont sa franche voisine qui lui lança un sourire emplit de sous-entendus. À voix basse, elle commenta les mots suivants: «Ah, vous recevez un nom de Sa Majesté, vous devez être une bien bonne séductrice telle une femme renarde ». Des mots lancés innocemment, la princesse n'avait aucune idée de la nature mystérieuse qui habitait la princesse de Soriyeo.
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MessageSujet: Re: L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV )   L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV ) EmptyMar 3 Mar - 23:55


La première princesse royale Sian Nyang avait crue apercevoir en le regard de la sœur de l'empereur quelques traces de mélancolie alors qu'elle lui parlait de l'avenir. Néanmoins au vue de leur récente rencontre et de leur échange loin d’être amicale, elle se garda bien de le lui faire remarquer. Souriant simplement poliment a l'idée de sa possible venue en Soriyeo, tout en espérant que d'ici la, la princesse guerrière est quelque peu revue a la baisse son tempérament. Si en d'autres circonstances, elle lui aurait volontiers appréciée ce trait de caractère, la diplomatie avait fait, qu'il l'avait mit fort mal a l'aise et par les dieux, elle s'étonnait elle même d'avoir réussie a y répondre sans trop de mordant. Mais rien ne garantissait qu'elle y parviendrait jusqu'au bout de la soirée tant son interlocutrice semblait désireuse de mettre a mal ses bonnes résolutions. D'ailleurs, elle n'attendit pas plus que quelques instants plus tard pour tester les limites de la patience de la princesse de Soriyeo.

Alors que cette dernière s'était laissée aller a regarder l'empereur avec un peu plus d’insistance qu'elle n'aurait du se le permettre, sa voisine de table lui glissa quelques paroles qui faillir bien faire recrachée le contenu de sa coupe a Sian Nyang. S’efforçant de dissimuler sa gêne, elle reposa précautionneusement sa coupe avant de discrètement se racler la gorge. Par chance, la princesse guerrière avait rapidement détournée son attention de sa personne et se trouvait désormais en discutions avec une de ses sœurs. Restait a espérer que personne n'avait remarqué la soudaine rougeur qui avait envahie les joues de la princesse de Soriyeo. Le reste du repas se passa, par la grâce des dieux, sans autre incident, son interlocutrice s'étant totalement désintéressée d'elle pour son grand soulagement. Un répit qui allait bientôt s'avérer de courte durée.

En effet alors que la fin du repas approchait et que tout les convives étaient occupés a converser ensembles, l'empereur prit la parole. Restant assit, il n'en capta pas moins l'attention de tous. La princesse se trouva quelque peu mal a l'aise d’être la, parmi les proches de l'empereur alors qu'il allait les remercier pour leurs mérites. Néanmoins, il aurait été des plus malvenus qu'elle quitte la pièce, elle se contenta donc de regarder d'un œil discret cette petite cérémonie privée, en profitant pour se familiariser d'avantage avec l'entourage de l'empereur. Zhuge Lin Pin fut la première a recevoir son nouveau titre, a cette mention et a la mention du nouveau nom de celle qu'elle considérait comme une amie, la princesse Sian Nyang ne put s’empêcher de lui adressait un sourire ravie. Pour avoir eu a plusieurs occasions, la possibilité de discuter avec elle, elle la savait une mère et une épouse dévouée, elle n'en méritait donc que plus cette récompense. Vint le tour d'autres épouses et concubines de sa grandeur, qui reçurent a leurs tours une montée de grade ou un nouveau nom. Ce qui ne fut pas sans causer quelques troubles a la princesse de Soriyeo, qui par la même se devait de se rappeler que l'empereur partageait son affection avec plusieurs femmes. Néanmoins, elle ne s'autorisa pas a laisser ses pensées vagabondaient sur ce sujet plus que nécessaire et se concentra sur les derniers rouleaux qui furent attribués aux sœurs de l'empereur et a son frère. Tous sauf un !

Il lui sembla que ce dernier rouleau attisait la curiosité de tous, elle même se demandait a qui il pourrait être attribué puisqu'il lui semblait que l'empereur avait récompensé tour a tour chacun des siens. Qu'elle ne fut pas sa surprise quand Chen Po dévoila a tous le contenu de ce dernier rouleau et par la même la volonté de l'empereur. Les mots eurent d'abord grand mal a se frayer un chemin jusqu’à son esprit. Ils semblaient pourtant avoir fait leurs chemins dans celui des autres convives qui lui jetaient désormais quelques regards discrets. Pour sa part, elle dirigea un regard interdit vers l'empereur. Elle ne connaissait peut être pas tout des coutumes de Miyong, mais il lui sembla que recevoir un nom du dragon d'or et fils des cieux n'était pas chose commune. "Lei Li", un nom qui sonnait a ses oreilles telle la plus délicieuse des promesses. Si cela n'avait pas suffit a la déstabiliser, sa voisine de table se chargea de le faire une fois pour toutes, en lui glissant quelques paroles qui firent faire un bond a son cœur. Sa première pensée fut craintive, l'empereur avait il dévoilé a sa sœur son secret ? Non, se sermonna t'elle, jamais il n'aurait fait cela. La deuxième crainte elle fut plus insidieuse. Quel genre de rumeurs allaient courir après cela et qu'adviendrait il si elles atteignaient la cours de Soriyeo et les oreilles de son frère ? L'empereur avait il momentanément perdu la raison ? Le deuil avait il obscurcit ses pensées ? Ou n'avait il tout simplement pensé aux possibles conséquences. 

Se rendant bien compte que toute l'attention était fixée sur elle et parfaitement consciente qu'elle ne pouvait refusée l'honneur que lui faisait l'empereur a moins de le froisser et de créer un incident diplomatique, elle se leva, prête a recevoir son rouleau et par la même son acceptation de la volonté de sa grandeur. Mais alors que Chen Po se dirigeait vers elle pour lui remettre le rouleau, un garde impérial entra précipitamment dans la pièce se répandant en excuses, genoux a terre avant d'exposer les motifs de sa venue. " Votre grandeur, une attaque dirigée contre le palais des invités vient d'avoir lieu. " Sous la stupeur de tous, il tempéra néanmoins ses paroles. " Une flèche a été tirée, elle contenait un message. " Son regard tourna puis se posa sur la princesse Sian Nyang. " Le message est adressé a son altesse royale Sian Nyang,  première princesse royale de Soriyeo. " Il tendit le bras vers elle, ouvrant sa paume et dévoilant un petit rouleau. Nul besoin de lire le contenu du message pour en connaitre son expéditeur, une seule personne avait put commettre pareil acte. C'est dont d'un geste fébrile qu'elle se saisit du rouleau avant de le dérouler sous le regard attentif de tous. D'une écriture parfaite et a la forme parfaitement reconnaissable, s'offrait a ses yeux un message bref mais très clair.


Un bon chasseur tant qu'il n'a pas l'assurance que sa proie est sienne, n'en reste jamais bien éloigné.

Votre dévoué chasseur, l'ombre de vos pas.


*****

Palais royal de Soriyeo, quelques cycles plus tôt.

Son départ pour Miyong étant prévue pour le lendemain, la journée de la princesse Sian Nyang avait été des plus harassante, n'aimant que trop peu déléguer, elle avait mit un point d'honneur a régler elle même tout les détails de son voyage. Se faisant, entre cela, sa charge de protectrice des "Lunes Rouges" et sa place au conseil, ces derniers jours avaient étés des plus charger. Voila pourquoi sitôt parvenue a ses appartements, elle comptait bien rapidement se mettre au lit, cela avait été sans compter de la présence en sa chambre d'un invité indésirable. Ce n'était pas la première fois qu'il violait l'intimité de ses appartements. La fenêtre par laquelle il était entré encore ouverte, Tankishi Guan se tenait négligeaient contre l'un des piliers de bois de la pièce. Alors qu'elle soupirait a sa vue, il l'accueillit d'un sourire charmant qui ne dévoilait que trop son arrogance. " Avouez dont que je vous ai manquée mon adorable tigresse ? " Levant les yeux au ciel, la princesse s'était empressée de fermer la porte, s'assurant que personne n'avait eu vent de la présence de l'homme en ses appartements. Tankishi Guan était un ennemi dangereux, mais pas pour les raisons auxquelles il voulait croire. Il connaissait son secret et en cela, il constituait une dangereuse menace. S'avançant vers lui, quoi que gardant une bonne distance entre eux, elle se contenta de murmurer dédaigneuse. " Il me semble vraiment que la sécurité de ce palais laisse a désirer, qui dois je punir pour que ne puissiez plus aller et venir si facilement dans mes appartements ? "

Il partit d'un grand éclat de rire avant de s'approcher d'elle avec nonchalance. Il était bien plus prés qu'elle ne l'aurait souhaitée, mais reculée aurait été lui accorder une trop grande victoire. " Personne n'est a punir princesse, que vous soyez rassurée, il est bien plus dure de pénétrer dans ce palais qu'il n'y parait, si je n'avais pas quelques appuis hauts placés, jamais je ne pourrais me trouver en l'instant face a vous. " Des appuis sur lesquels malgré tout ses efforts, elle n'était pas parvenue a mettre la main, Tankishi Guan était un homme autant pleins de ressources que d'arrogance. " Peut être que quelques tortures vous arracherez les noms de ces quelques soutiens dont vous, vous vantez sans modestie. " Un nouveau rire mais plus subtile cette fois, alors que s'allume en son regard, une lueur qui ne plait guère a la princesse, puis dans un murmure qu'il doit croire sensuel, il lâche. " Je suis tout a fait ouvert a l'idée que vous me torturiez. " Clin d’œil peu équivoque. Sa voix reprend un ton égale. " Néanmoins si vous pensez a la garde, mieux vaudrait pour vous oubliée cela, a moins que vous ne désiriez que votre frère le roi soit mit au courant de votre petite particularité. " Serrant les dents de devoir capitulée pour cette fois, elle lâcha d'une voix lasse. " Que voulez vous Tankishi ? Et par les dieux ne me dites que seul le plaisir de ma compagnie vous amène ici. "

Un pas de plus, il était désormais si prés qu'elle pouvait sentir son souffle sur elle, ça et sa nature de Gumiho diminuant, non content de connaitre son secret, il avait désormais la faculté de se prémunir contre sa nature profonde. Cela elle l'avait appris a ses dépends, lors de leur précédente rencontre. " Dire que vous m'avez manqué ne serait point un mensonge ma tigresse, même si il me faut bien avoué que ce n'est pas la le seul but de ma visite. " Il se saisit d'une mèche des cheveux de Sian Nyang, sans brusquerie avant de l'enrouler autour de sa main. Elle s'écarta vivement, le défiant clairement du regard, privée de ses capacités ou non, il aurait a le regretter si il tentait encore de la toucher. Par chance, il ne semblait pas d'humeur a l'affrontement, il se recula dont de quelques pas avant de dévoiler le motif de sa présence. " Il se murmure que vous partirez demain pour Miyong. " Bien que n'en laissant rien paraître, elle fulmina intérieurement, quelqu'un avait décidément la langue trop pendue a la cours. " En quoi cela vous concerne t'il ? Souhaiteriez vous dont que je transmette vos amitiés a l'empereur ? " La pique n'eut pas l'art de faire mouche vu qu'il lui répondit d'un sourire suffisant. " Nul besoin tigresse, si l'envie s'en faisait sentir, j'irais moi même lui présenter mes amitiés. "

Elle le regarda interdite, certaine d'avoir mal compris le sous entendu, mais son sourire et son regard ne venait que confirmer cela. " Vous n'oseriez pas remettre les pieds en Miyong ? Cela signerait votre arrêt de mort. " Il haussa un sourcil, visiblement ravie. " Auriez vous dont quelques inquiétudes concernant ma personne princesse ? " Elle le regarda froidement avant de jeter une voix indifférente. " Pas le moins du monde, mais j'aimerais savoir qu'elle folie conduit un homme tel que vous au suicide ? " Il la détailla sans pudeur, un sourire qui se voulait séducteur s'étirant sur ses lèvres. " Cela me semble évident tigresse ... " Nouveau regard qui lui arracha quelques frissons des plus désagréables. " Toujours est il que je voulais simplement vous informé que ou que vous alliez désormais, je serais votre ombre et .. " Avant qu'il n'ait put terminer sa phrase, un coup discret a la porte s'était fait entendre, la faisant se détourner de lui et le temps qu'elle se retourne a nouveau il avait disparu. Ne restant comme trace de sa présence que la fenêtre ouverte.

*****

Palais impérial de Miyong, présentement.

Se sortant de ses souvenirs, la princesse Sian Nyang s’efforça de ne pas voir les regards intrigués qui la fixaient. Il lui fallait regagner le palais des invités au plus vite. Elle se devait de parler a son escorte avant qu'ils ne se mettent en tête de faire parvenir un rouleau au commandant Choi Young. Si il apprenait l'incident, nul doute qu'il débarquerait ici, laissant tout derrière lui sans la moindre hésitation. Elle glissa un regard gêné vers l'empereur qui comme tous devait attendre quelques explications. Les lieux n'étaient nullement appropriés a ce qu’elle lui dévoila l'auteur du message et encore moins son contenu, mais son silence pourrait aussi faire office d'incident diplomatique. Une attaque, aussi minime soit t'elle avait été proférer contre le palais impérial de Miyong. Une attaque qui avait eu pour but de délivrer un message, un message portant son nom, voila qui n'augurait rien de bon présentement. S’efforçant de paraître naturelle, elle prit la parole d'une voix douce et sincère, elle savait que le seul qui détecterait son mensonge serait l'empereur, mais elle aurait tout le loisir de lui expliquer plus tard. " Nul lieu de s'inquiéter, simplement quelqu'un de mécontent quand a ma présence en votre empire, sans doute un marchand de Soriyeo de passage a qui le roi aura causé quelques mécontentements, il n'y a la nulles paroles qui méritent que nous les prenions au sérieux. "

Elle s'inclina ensuite respectueusement devant sa grandeur, oubliant momentanément tout du rouleau que tenait encore Chen Po. " Mieux vaudrait que je me rende au plus vite auprès de mon escorte, tout soucieux qu'ils sont de ma protection, ils risqueraient bien de se lancer a la poursuite de l'auteur de cela sans permission préalable. " Un mensonge une fois de plus, mais les yeux scrutateurs qui les entouraient ne lui permettait guère mieux. Puis il était véritablement urgent qu'elle rejoigne son escorte. Glissant le rouleau dans l'un des pans de son Hanfu, elle s'inclina a nouveau en une révérence parfaite, adressant au passage un regard emplit de regrets vers sa grandeur. Elle espérait qu'après coup il comprendrait, mais aussi qu'il la pardonnerait. Elle se détourna le cœur lourd et quitta la pièce de manière calme mais d'un pas rapide sous les yeux de tous. Elle ne se rendit compte de sa terrible maladresse que quand elle eut quittée la pièce. Elle n'avait pas acceptée le rouleau de Chen Po et donc le présent de l'empereur, voila qui lui procura un immense chagrin, mais peut être les choses étaient elles mieux ainsi, après coup peut être l'empereur estimerait il que son geste était malvenu et reconsidérerait de lui offrir ce rouleau. Égoïstement, elle espérait qu'il n'en serait rien et qu'il en viendrait lui même a lui remettre son présent. Un présent qu'elle avait appréciée bien plus qu'elle n'aurait du le permettre.

Se rendant compte que la tournure de ses pensées était des plus mal venues, elle se hâta de gagner le palais des invités pour rejoindre son escorte. Par chance, ces derniers, attendant ses désirs, n'avaient pas encore fait envoyés le rouleau, pourtant prêt, qu'ils destinaient au commandant Choi Young. Il s'en était fallut de peu. C'est donc avec soulagement que moins d'une heure plus tard, elle prit a nouveau la direction du palais principal, ne se doutant pas que par mesure de sécurité et pour veiller a ce que le rouleau ne soit pas empoisonné, il avait été inspecter avant d’être remit a la princesse. Quand elle regagnerait la salle du repas, probable que l'empereur l'y attendrait, seul et parfaitement au courant du contenu du message de Tankishi, bien qu'ignorant qu'il en était l'expéditeur.


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MessageSujet: Re: L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV )   L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV ) EmptyMer 4 Mar - 23:54

Offrir un nom était une coutume populaire et un droit important de la part de l'empereur de Miyong. Il était surtout commun d'octroyer un nom à des gens importants, proches de Sa Majesté et bien que ceux-ci étaient souvent offert à des membres de la famille et des dames du harem de Sa Majesté, il n'était pas pour autant interdit d'en offrir à ceux qui se trouvaient en dehors du cercle familial. Les amis étaient aussi compris dans ce cadeau qui représentait bien plus que des mots, au final. C'est pour cette raison que le fils des cieux se contenta de considérer longuement, du haut de son siège, la première princesse royale de Soriyeo qui se leva, visiblement fébrile, afin de se préparer à recevoir sa grâce. Nul n'aurait pas deviner les évènements qui allaient suivre.

Un garde impérial se précipita dans la salle sans prévenir et choqua la majorité des convives qui étaient déjà fortement impressionnés par la grâce tombant sur la princesse du royaume voisin. La voisine de table de la princesse Sian Nyang garda un calme olympien et se contenta d'observer la scène avec une lueur curieuse dans son regard. Effectivement, il y avait beaucoup d'action ces temps-ci dans le palais impérial, la cité interdite de l'empire. Par réflexe, sa main s'était posée sur la dague dissimulée dans un replis bien fait de sa tenue. Il était intéressant de voir que malgré son titre et son éduction à l'art de la guerre, les gens ne s'attendaient pas à ce qu'une princesse telle que elle arrive armée en présence de l'empereur. Ou peut-être le savaient-ils mais n'osaient pas l'approcher pour autant. Du côté du fils des cieux, la main de celui-ci s'était crispée violemment sur sa coupe qui craqua légèrement sous la nouvelle force émise.

Peu après, la princesse de Soriyeo osa mentir à voix haute, devant Sa Majesté qui fronça des sourcils, n'avalant pas du tout ses mots et il n'était pas le seul. Les lèvres de Lin Fei tremblèrent légèrement et elle détourna la tête tout en serrant ses filles contre elle. La franche sœur de l'empereur esquissa un sourire sadique, ne croyant pas du tout à son discours comme quoi il ne fallait pas se préoccuper de la situation ainsi que Chen Po qui connaissait à peu près tout ce qui tournait autour de son maître et sa céleste renarde.

" Mieux vaudrait que je me rende au plus vite auprès de mon escorte, tout soucieux qu'ils sont de ma protection, ils risqueraient bien de se lancer a la poursuite de l'auteur de cela sans permission préalable. "

Puis elle redressa l'échina avant de faire sa révérence, une action frôlant la perfection même si la situation ne lui aurait pas permise de se défiler aussi facilement. L'empereur de Miyong n'eut même pas le temps de dire quoique ce soit et elle avait disparue. Au moment où les portes se refermaient dans le dos de sa renarde, sa coupe se brisa et éclata sous sa poigne, blessant sa chair, faisant couler quelques gouttes de sang sur la jolie nappe recouvrant sa table. Le bruit alertant la nouvelle épouse, Lin Fei se leva, abandonnant brièvement ses enfants derrière elle et se précipita sur l'empereur, son mouchoir de soie sortie, elle supplia à l'empereur de se calmer tout en enroulant sa main blessée.

La princesse guerrière s'était levée avec un sourire narquois.

-Qui aurait cru que les citoyens de Soriyeo était aussi respectueux? lança-t-elle avec une expression faussement dédaigneuse. Votre Majesté? Elle s'inclina. Une attaque contre la cité interdite est une attaque envers vous, même si, semble-t-il, celle-ci fut dirigée envers Sa Grâce, quelles sont vos décisions à ce sujet?

Toute les têtes, plusieurs visages inquiets, se tournèrent vers l'empereur et celui-ci se contenta de soupirer longuement.

-Chen Po, envois des gardes afin qu'ils puissent escorter Lin Fei et les princesses ainsi que Chen Guiren et Tao Daying à leurs résidences respectives, jusqu'à ma permission, elles ne sont pas autorisées à quitter les lieux. Quant à mon frère et sœurs, veille à ce que l'on prépare des appartements dans le pavillon des invités. Personne ne quitte le palais avant que la situation ne se soit calmée.

L'eunuque impérial hocha rapidement la tête et fit partager ses ordres avec les gardes et les escortes respectives des dames qui attendaient sagement à l'extérieur de la salle. Quelques minutes plus tard, il ne restait plus qu'un empereur sensiblement frustré, un Chen Po inquiet et des servantes qui débarrassaient les tables. Lorsqu'elles furent tous sorties de la salle et que les lieux furent calmes. L'empereur fit un signe discret vers un rideau sombre. Une silhouette vêtue de noir et d'un masque distinctif de son rang se faufila jusqu'à lui et posa un genou à terre. Il s'agissait du capitaine des Murmures, un homme en qui il avait pleine confiance et le meilleur de ses espions.

-Quelle est la situation, capitaine? s'enquit activement l'empereur en jetant un œil sur la figure sombre. Évidemment, ce «message» n'était pas simplement connu de la part de la princesse de Soriyeo.

L'homme baissa humblement la tête.

-Ce serviteur répond à Sa Majesté, déclara-t-il, sur le frais papier de ce rouleau reposaient les mots suivants: «Un bon chasseur tant qu'il n'a pas l'assurance que sa proie est sienne, n'en reste jamais bien éloigné ». Ce message est signée par «Votre dévoué chasseur, l'ombre de vos pas».

Chen Po haussa un sourcil et l'empereur serra ses poings, formant ainsi deux grandes masses sur ses genoux. Il ouvrit une main et l'abattit furieusement sur la table qui trembla sous la force du fils des cieux. L'eunuque et le Murmure le prièrent de se détendre.

-Est-ce tout, capitaine? demanda l'empereur qui cachait bien mal sa frustration.

L'interlocuteur masqué secoua négativement la tête.

-Très bien, souffla hâtivement le dragon en portant une main à une tempe douloureuse. Surveille le pavillon des invités et envois quelques uns de tes hommes à l'extérieur afin de poursuivre ce traître, entre toi et moi, nous avons déjà des doutes de qui il pourrait s'agir, n'est-ce pas?

-Oui, Votre Majesté, dit le capitaine avant de se lever. Il sera fait selon vos ordres, Votre Majesté.


La nuit était tombée officiellement depuis un trois quart d'heure. Dans son humeur violente, l'empereur était restée sagement dans la salle de repas, déçu de la tournure des évènements et de la façon dont s'était abruptement terminée la rencontre qu'il avait soigneusement fait préparé pour les siens. Il devait parler à sa sœur, sachant fortement bien qu'elle allait avoir des choses à lui révéler concernant la princesse de Soriyeo, mais cela pouvait attendre. Il n'était pas pressé de discuter de son trouble avec celle-ci, de plus, elle devait resté quelques jours supplémentaires au palais afin de gérer quelques affaires. Tout allait pour ceux qui attendaient, n'est-ce pas?

Paresseusement, il remplit une nouvelle coupe d'un liquide enivrant. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait remplit le récipient de sa boisson, mais il savait fortement qu'il avait bu bien plus que d'habitude. Peut-être était-ce dû à son chagrin qui tardait à le quitter ou alors peut-être était-ce dû à la frustration. Sûrement les deux, maintenant qu'il y pensait.

Les gardes ne donnaient aucun difficulté à la princesse royale de Soriyeo pour la laisser passer les portes menant à la salle de réception. Ils avaient reçu l'ordre de la part de Sa Majesté de la laisser passer celles-ci si elle osait se présenter plus tard dans la soirée. La nuit était encore jeune, et le fils des cieux s'enivrait. Il n'avait cependant pas perdu de ses moyens lorsque sa céleste renarde se présenta finalement à lui, à une distance respectable comme toujours. Il ne pu s'empêcher un sourire dédaigneux dissimulée derrière sa coupe lorsqu'elle fit sa révérence.

-Vous semblez moins pressée que plus tôt, Votre Grâce, commenta-t-il sous un ton frôlant le sarcasme avant de déposer sa coupe sur la table et s'adosser à son siège, tête pendant vers l'arrière afin de fixer le plafond sans réellement le voir. J'ai déjà envoyé mes hommes à la poursuite de ce traître qui ose s'en prendre à ma cité interdite. Lorsque je l'attraperai, je veillerai à ce qu'il ne puisse jamais vous causez du tord.

Il posa sa main blessée sur la table et réajusta le mouchoir de soie qui entourait toujours sa main. Lin Fei n'avait pas attendu avant de lui venir en aide et cette image le fit froncer des sourcils. Encore une fois, une femme s'était précipitée à sa rescousse, mais pas la première qu'il avait eut en tête, malheureusement. Il avait refusé de se faire examiner par un médecin impérial, prétextant que ce n'était qu'une égratignure et qu'il avait connu bien pire à la guerre. Il avait connu et vécu bien pire sur les champs de bataille. Les horreurs des combats refirent surface et il dû prendre un moment pour calmer son cœur lourd de regrets et de massacres sanglants.

-Ne soyez pas étonné, je me dois d'être au courant de tout ce qui se passe dans ma maison, déclara-t-il froidement. J'imagine que vous avez déjà été face à face avec ce cher chasseur qui est vôtre, n'est-ce pas? Que de folie est la fascination d'un homme pour la beauté d'une femme. Faites attention lorsque vous racontez des mensonges devant ma cour, Votre Grâce, car un jour, ces mots malhonnêtes se retourneront contre vous.

Il se leva, soutenant brièvement son poids sur le bord de la table avant de la contourner agilement et se déplacer jusqu'à la princesse de Soriyeo. D'ailleurs, il ne lui avait toujours pas donner la permission de se lever. Ce n'était pas grave, la garder un moment agenouiller serait sa petite vengeance envers son comportement.

Lorsqu'il fut un peu plus près, il fit glisser une main dans la manche opposée de son hanfu et en sorti un rouleau impérial que la princesse, si elle osait que lever légèrement les yeux, pourrait reconnaître aussitôt. Il considéra longuement l'important document en silence avant de le prendre à deux mains.

-Vous ne m'insulterez pas une deuxième fois, Votre Grâce, dit-il doucement avant de tendre l'objet vers elle. En tant qu'amie de la famille impériale, acceptez-vous ma volonté, mon décret, céleste renarde?

Un sourire confiant et amical ourla finalement ses lèvres et ses épaules crispées se détendirent. Comment rester longuement fâché contre une femme qui lui était aussi précieuse? Que de folie était la fascination d'un homme pour une femme. Cette princesse l'avait ensorcelée bien avant son arrivée dans sa capitale, bien avant qu'elle eut mise les pieds sur le seuil de son palais. Céleste renarde, présent des dieux.

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MessageSujet: Re: L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV )   L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV ) EmptyJeu 5 Mar - 1:00


La première princesse royale de Soriyeo avait fait son possible pour regagner au plus vite le palais principal. Néanmoins le temps frais de la soirée avait quelque peu ralenti ses pas. En effet depuis son départ précipité du dîner, les températures avaient chuté et la neige avait commencée a tomber. Bien que son Hanfu soit épais, comme le voulait la saison, il ne la protégeait en rien de la fraîcheur ambiante, un détour par ses appartements pour y quérir une cape lui avait semblait des plus mal venu tant il était urgent qu'elle parle a sa grandeur. De ce fait et malgré la cadence rapide de ses pas, c'est le corps transi de froid qu'elle arriva enfin devant cette salle qu'elle avait quittée moins d'une heure plus tôt. Les gardes la laissèrent entrée sans même l'annoncer, ce qui n'était guère encourageant, d'autant que quand elle pénétra dans la pièce, elle la trouva complètement vide, a l'exception de l'empereur, toujours installé sur son siège, une coupe a la main. Sa mine lui sembla peu amicale, mais c'est la les seuls détails qu'elle s'accorda de repérer avant de s'avancer doucement vers lui, tête courbée.

A dire vrai, elle aurait tout aussi bien pue le défier du regard, ce que lui suggérait son fort tempérament. Il n'était après tout pas sa faute si Tankishi avait décidé de jouer les troubles fêtes en lui envoyant son bon souvenir accompagné d'une flèche. Néanmoins, de crainte qu'il ne décèle en elle les tremblements causés par le froid, elle préféra se tenir courbée et éloignée. C'est dont a distance respectable et sans redresser les épaules, ni même croisé le regard de l'empereur qu'elle s'inclina respectueusement devant lui. Vinrent ses premières paroles, un indice évident sur l'humeur de l'empereur. Visiblement cette conversation ne serait pas placée sous les meilleurs hospice. " J'ose espérée que votre grandeur saura me pardonner ce départ abrupte, il était urgent que je parle a mon escorte. " Et cela était peut de le dire, sans quoi il aurait vu débarqué sous peu en son palais un commandant Choi Young inquiet et plus que protecteur. Elle entendit la coupe se poser sur la table, mais elle garda la tête baissée, constatant tristement que l'empereur ne l'avait pas autorisée a se relever.

D'ordinaire, c'est une chose qu'il lui permettait toujours rapidement, comme si il la traité comme une égale, se voir refuser ce privilège la blessa plus qu'elle n'aurait due le permettre. Elle acquiesça d'un bref mouvement de la tête a ses paroles suivantes, les intentions étaient louables mais elle doutait que les hommes de l'empereur mettent la main sur Tankishi, après tout ils ne l'avaient pas attrapés jadis, ce qui lui avait permit de fuir jusqu’à Soriyeo. " Votre grandeur est trop bonne, mais vous ne devriez point vous sentir obliger de me protéger, je sais fort bien me défendre seule. " Elle hésita a poursuivre, devait elle lui parler maintenant de Tankishi, alors qu'il semblait si peu disposé a son égare ? Elle lui avait certes mentionnée avoir eu la déplaisance de sa visite dans ses lettres, mais elle n'avait guère eu le loisir de lui dire que ses visites avaient étés répétitives, lui en tiendrait t'il rigueur ? Avant qu'elle ne parvienne a se décider sur la marche a suivre, l'empereur avait repris la parole. Ses paroles peu équivoques laissaient a entendre qu'il avait eu vent du contenu du message de Tankishi, elle ne s'en étonna guère, elle aurait du d'ailleurs s'en douter, il avait du être examiné avant de lui être remit. " Que votre grandeur me pardonne, mais il aurait été des plus malvenue que je dise la vérité devant votre cours, ceci est une affaire privée que j'aurais aimée pouvoir régler a Soriyeo avant qu'elle ne vienne apportée un fardeau supplémentaire sur vos épaules. "

Elle réprima un frisson, tandis qu'un peu de neige fondue glissa de sa chevelure a sa nuque tout en se forçant a garder la tête baissée. Après tout si il ne voulait pas croisé son regard, elle ne le voulait pas non plus. Réaction puérile, mais la journée avait été harassante et la soirée un véritable désastre, ajoutons a cela que son corps glacé se refusant a se réchauffer, rester ainsi a demi courbé sur le sol n'avait rien d'une position enviable. " Si mes mensonges devaient un jour se retourner contre moi et bien je l'assumerais comme il se doit, tant que cela ne devienne jamais le fardeau de votre grandeur, je m'en accommoderais fort bien. " Alors qu'elle allait poursuivre, elle due se retenir une fois de plus de ne pas relever la tête vers lui. Tout orgueil mise a part, elle désirait ardemment croisé son regard, a fin d'y lire, elle l'espérait, toute autre chose que ce qu’insinuait ses paroles. Elle avait besoin de savoir a quel point il lui en voulait, afin de déterminer qu'elle force elle devrait mettre pour ne pas en paraître blesser. " Ce chasseur, je le connais en effet, tout comme votre grandeur le connait. Un homme qui vous a fait bien du tord et dont vous étiez libéré, je crains néanmoins que ma présence en Miyong l'ait ramené a vous. " De manière presque imperceptible, elle baissa d'avantage la tête. " Si le souhait de votre grandeur était de me voir quitter son empire, je m’exécuterais et m'efforcerais de ne plus avoir a paraître devant vous. "  

Les mots lui coûtaient et s'y tenir seraient bien plus douloureux encore mais les faits étaient la. Si Tankishi Guan était de retour en Miyong c'était entièrement sa faute. D'une car elle avait été bien incapable de l’arrêter a Soriyeo et de deux par ce qu'il n'avait fait que la suivre. Le pire dans tout ça n'était il pas qu'il l'avait prévenu de ses intentions ? N'aurait t'elle pas due alors, confier la mission qui était sienne a un autre diplomate ? La déplaisante vérité été qu'elle avait été trop égoïste pour se refuser de voir au moins une dernière fois l'empereur. Voila que les dieux aujourd'hui lui faisaient payés ce manque de vertus. Elle l'entendit se lever, pourtant il ne s'approcha pas tout de suite, elle crut percevoir un grincement de la table, comme si elle eut a supporter un certain poids, mais ne voyant pas ce qu'il aurait bien pu posé de lourd dessus, elle oublia rapidement ce qu'elle avait crue entendre. Quand il fut enfin prés d'elle, elle s'attendit a ce qu'il lui accorde de se relever, ce qu'il ne fit pas. Elle espéra alors qu'il ait un geste vers elle, se maudissant aussitôt de cette pensée. Elle entendit un froissement de tissus. Le silence. Puis enfin l'empereur souffla quelques paroles, ce a quoi elle répondit tristement. " Mon intention n'était point de vous insulter, je ... " Avant qu'elle n'ait pue compléter sa phrase, elle le vit tendre un objet vers elle.

Étais ce la une invitation a ce qu'elle puisse se relever, n'en étant guère sure, elle se contenta pour l'heure de relever la tête, découvrant ainsi entre les mains de l'empereur, un rouleau familier. Celui qu'elle n'avait pue accepter des mains de Chen Po un peu plus tôt. Souhaitait il dont toujours qu'elle l'accepte ? L'en jugeait t'il toujours digne ? Alors qu'elle allait relevée son regard pour vérifier dans celui de l'empereur qu'elle ne se méprenait pas sur ses derniers mots, elle remarqua sa main blessée et la couleur du sang qui venait tachée le mouchoir de soie qui faisait office de bandage de fortune.  Oubliant tout de ses dernières paroles et du rouleau qu'il lui tendait, sans pourtant se relever, elle se saisit de sa main meurtrie avec une grande délicatesse avant de la faire reposée sur ses paumes glaciales. " Votre grandeur qu'est il arrivé a votre main ? Personne n'a dont soigné cela ? " Levant les yeux vers lui alors qu'il la surplombait encore de toute sa hauteur, elle posa enfin son regard sur son visage et contre toute attente, c'est un sourire qui s'offrit a sa vue. Ainsi dont malgré ses mots, il ne lui en voulait pas autant qu'elle aurait put le craindre. Sous le coups du soulagement, ses épaules se détendirent quelques peu, tandis que dans un murmure elle lâchait. " Je suis désolée mon dragon, mes actions de ce soir ne visaient en rien a vous blesser, je désirais juste vous évitais quelques tourments. J’espérais pouvoir garder ce fardeau mien, sans qu'il n'ait a devenir le votre "

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Sun Xian
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MessageSujet: Re: L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV )   L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV ) EmptyMar 10 Mar - 21:31


"Ce chasseur, je le connais en effet, tout comme votre grandeur le connait. Un homme qui vous a fait bien du tord et dont vous étiez libéré, je crains néanmoins que ma présence en Miyong l'ait ramené a vous."

L'empereur de Miyong avait tiqué à cette mention. Évidemment que cet homme avait remit les pieds sur son territoire et il prenait plaisir à encombrer la vie de sa renarde de son insupportable présence. En ce moment, le fils des cieux regrettait amèrement de ne pas avoir mis un terme à son souffle pernicieux de ses propres mains. Non, il s'était fait simplement plaisir de manière perverse à le dévisager pour le reste de sa vie. Il avait cruellement meurtrie sa chair et jamais l'odeur de sa peau brûlée ne le quitterait. S'il s'était présenté à la princesse de Soriyeo d'une quelconque façon, elle devait avoir pu apprécier les marques sur le visage du porc de Miyong.

" Si le souhait de votre grandeur était de me voir quitter son empire, je m’exécuterais et m'efforcerais de ne plus avoir a paraître devant vous", dit-elle ensuite après avoir baissé humblement la tête.

Alors qu'elle était toujours agenouillée et prostrée à proximité de lui, il la regarda de haut. Le temps frais de Miyong avait fait rougir sa chair et c'est avec une certaine délectation qu'il remarqua la peau nue à peine visible au niveau de sa gorge.

-Ne dites pas de telles choses, votre départ serait cruel en tant qu'amie de l'empire, croyez-moi, Votre Grâce, lui confia-t-il en dissimulant à peine l'affection qu'il lui portait dans la délicatesse de ses paroles. Le vin devait avoir fait tomber les quelques barrières qu'il mettait habituellement dans ses conversations avec la dame de Soriyeo.

" Mon intention n'était point de vous insulter, je ... " débuta-t-elle avant de se taire face à l'objet qu'il lui avait tendu. Il apprécia silencieusement le changement de son expression et le questionnement qui se lisait dans ses yeux. Ensuite, elle se releva subitement après avoir porter son regard à sa main blessée. Il prit celle-ci entre ses paumes froides. La fraîcheur lui apporta un certain soulagement, mais il s'étonna que ces mains furent aussi glacées. " Votre grandeur qu'est il arrivé a votre main ? Personne n'a dont soigné cela ? "

Il s'apprêta à répondre, mais sa voix se frappa à un effroyable mutisme lorsqu'elle leva ses beaux yeux vers lui et il se surprit à rougir légèrement. Le vin brisait de multiples barrières, mais il était surpris de se sentir presque faible devant sa céleste renarde.

-Cela n'est rien, Votre Grâce, une bêtise de ma part dont je peux prendre soin moi-même dans le confort de ma résidence, répondit l'empereur d'une voix calme. Votre dragon est beaucoup plus résistant qu'il ne le paraît, renarde. Un sourire discret ourla ses lèvres lorsqu'il l'entendit s'excuser.  Évidemment qu'elle ne cherchait pas consciemment à lui faire du mal. Liu Ma l'en pensait bien incapable. Vous souhaitez porter les fardeaux de vos amis, mais vous ne désirez pas me partager vos soucis, Votre Grâce. Ne suis-je pas votre ami? Votre souhait va dans les deux sens.

Il retira doucement sa main d'entre les siennes et y déposa plutôt le rouleau contenant sa volonté en tant qu'empereur. Après avoir refermer celles-ci sur son présent, il porta les mains de sa renarde à ses lèvres et les baisa tendrement. Réchauffant ses doigts glacés de ses lèvres chaudes. Il profita de cette étreinte en silence pendant quelques minutes, les yeux fermés, goûtant discrètement à sa peau parfumée.

-Ma renarde, souffla-t-il en rouvrant lentement les paupières, le ciel s'est noircit, la nuit est tombée et le vent est froid, je crois qu'il est temps pour nous de retourner à nos résidences respectives et nous reposer comme il se doit. Permettez à votre humble serviteur de vous raccompagnez à vos appartements.


C'est un mur froid qui accueilli le dragon et la renarde lorsqu'ils mirent les pieds à l'extérieur. L'empereur la devança de deux pas et huma l'air frais de la soirée et trouva un brin de réconfort avant de se retourner vers la princesse de Soriyeo. En silence, il retira le manteau de son hanfu et le déposa sans gêne sur les frêles épaules de sa renarde. Il s'attendait à des protestations de sa part, mais il était déjà près à les ignorer. Les gardes de Sa Majesté qui demeuraient près des portes baissaient respectueusement les yeux face à la compagnie de l'empereur et décidaient de suivre celui-ci à une distance raisonnable alors que celui-ci empruntait le chemin vers la demeure de la princesse de Soriyeo.

Au bout de quelques minutes, l'empereur Sun Liu Ma ouvrit la bouche et débuta une nouvelle conversation.

-Comment va votre famille, Votre Grâce? demanda-t-il sous un ton poli et affable. J'ai cru comprendre que le roi n'avait pas entièrement apprécier votre nouveau pouvoir parmi la cour.

Il n'avait pas envie de s'attarder davantage sur le cas Tankishi. Le nom de cet homme lui hérissait le poil et il avait envie de fermer l'œil au courant de la nuit sans avoir à se soucier davantage de ce vil personnage. De plus, qu'avaient-ils de plus à dire à son sujet? Il courrait toujours les rues et harcelait sans arrêt la princesse de Soriyeo. Seulement la mort de celui-ci permettait à la princesse de vivre en paix. S'il était possible de revoir son horrible visage, l'empereur se promit de l'égorger lui-même et offrirait ensuite son corps mutilés aux chiens affamés de la cité impériale et le laisserait pourrir dans la boue. Son existence insultait aussi son impératrice qui était partie sans prendre ses regrets avec elle.
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MessageSujet: Re: L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV )   L'étreinte de douloureuses retrouvailles. ( PV ) EmptyMar 24 Mar - 13:23


Elle caressait doucement la paume blessée de l'empereur, qui reposait entre ses mains. Résistant a grande peine a l'envie de la libérer de sa prison de soie imbibé de sang, pour pouvoir le soulager de sa blessure, tandis qu'il lui contait de façon brève et énigmatique les circonstances d'ou il tirait cette meurtrissure de sa chair. Au vu de ses mots, visiblement il ne la laisserait pas prendre soin de lui, du moins pas pour le moment, mais elle n'y renoncerait pas si facilement. " Vous êtes mon ami, a bien plus d'égares que je ne devrais le permettre, mais comment pourrais je vous accaparez de mes fardeaux alors que vous portez déjà sur vos épaules ceux de tout un empire ? " Elle inclina doucement la tête tandis que son regard se perdait dans celui de l'empereur avec une affection, qu'en l'instant, elle avait bien grand mal a dissimuler. Le sourire qui découla de cet instant s’effaça pourtant bien vite, quand il éloigna d'elle sa main, l'emplissant d'un grand vide et laissant ses mains plus glacées encore qu'elles ne l'étaient. Néanmoins, elles ne restèrent pas longtemps vides, l'empereur y glissa le rouleau que par mégarde, elle s'était refusé a lui accepter par deux fois. Les mains de l'empereur glissèrent sur les siennes, l'obligeant a s'en saisir avant qu'il ne se saisisse de ses doigts pour les porter jusqu’à ses lèvres.

Le cœur de la princesse manqua un battement alors qu'elle ne pouvait détournée son regard des lèvres de l'empereur glissant sur sa peau. Elle s'obligea finalement a fermer les yeux un instant afin de reprendre contenance et pour s'éviter tout tremblement malvenu, qui pour sur n'aurait plus rien a voir avec le froid saisissant de l’extérieur. Elle ne permit a son regard de revoir le visage de l'empereur qu'une fois qu'il eut prononcer quelques mots. Des mots qui étaient venus déranger une intimité toute aussi envoûtante que gênante. Jamais elle n'aurait du permettre que cela arrive, et pourtant ne l'avait t'elle pas souhaitée ardemment ? Et au vu des regrets immenses qui l'habitaient désormais, ne le souhaitait t'elle pas encore ? Voila pourquoi prudence, bienséance et esprit lui criaient de décliner poliment l'offre de l'empereur, il ne serait que folie de prolonger leur temps ensembles, pourtant les mots qui sortirent de sa bouche furent bien loin de s'y accorder. " Si les dieux me permettent de voler un peu plus du temps de votre grandeur alors je ne saurais me refuser ce plaisir. "

L'air qui les accueillit a leur sortie était encore plus froid que quand elle avait rejoint l'empereur quelques instants plus tôt. Bien que la faisant trembler de plus belle dans les couches trop fines de son Hanfu, elle rendit grâce aux dieux que la morsure du froid la ramène quelques peu a ses esprits, elle en avait grand besoin, peinant encore a oublier la caresse des lèvres de l'empereur sur ses doigts. Alors même, qu'elle se maudissait pour cela, il s'approcha d'elle, glissant sur ses épaules son propre manteau dont il venait de se délester. " Votre grandeur, je ne puis acceptée, vous risquez de prendre froid. " Voyant qu'il ne semblait guère désireux d'écouter ses protestations et ayant bien conscience de la proximité des gardes, elle accepta le geste d'un sourire reconnaissant, se laissant doucement allée a savourer la chaleur de l'étoffe .. ça et le réconfort incroyable que le vêtement lui apporté par l'odeur de l'empereur qui l'en empreignait. Elle n'aurait pas du, elle le savait plus que quiconque. Elle n'en avait pas le droit. Il serait bientôt le mari de l'une de ses sœurs. Mais honteusement la n'était pas ses préoccupations, ce qu'elle redoutait c'est l'instant ou elle se retrouverait seule et ou ces instants qu'elle chérissait par trop lui deviendraient des souvenirs douloureux. Après quelques instants d'une marche silencieuse, l'empereur rompit le silence.

Elle glissa son regard vers lui, tandis que s’échappait des lèvres de l’empereur un filet d'air frais. Elle eut dont bien grand mal a se concentrer sur ses mots plutôt que sur les lèvres de l'empereur qui quelques instants plus tôt gouttaient encore sa peau .. " Il est aimable a votre grandeur que de prendre des nouvelles des miens, alors que tant de choses doivent vous préoccuper en ces temps troubles. " Elle résista tant bien que mal a l'envie de glisser sa main dans la sienne pour lui témoignait de son réconfort, se contentant de marcher a ses cotés. " Ma famille se porte bien, par la grâce des dieux Soriyeo connait actuellement un cycle prospère et les miens ne peuvent donc qu'en bénéficier dans leurs vies de tout les jours. " Elle eut une légère hésitation avant de poursuivre, il était vrai que son frère n'avait pas accueillit sa prise récente de pouvoir avec joie, mais il avait de bonnes raisons. Des raisons que l'empereur ignorait. Du moins le croyait t'elle. " Il est vrai que mon frère eut grand mal de prime abord a me voir accédé a un pouvoir qui normalement lui était tout destiné, néanmoins il s'est employé a ce que tous me respectent ainsi que mon avis. " Un léger sourire étira ses traits tandis qu'elle poursuivait. " Je pense qu'il a vu en moi les choses que lui même désirait pour notre peuple et qu'il a jugé bon que nous soyons alliés plutôt qu'adversaires. "

Une ombre passa sur son visage, comme le témoignage d'un souvenir douloureux, tandis que malgré elle, une des ses mains allait se glisser sur le manteau impérial, la ou quelques cycles plus tôt une lame avait bien faillie ravir sa vie. " Je pense que la tentative d’assassinat dont je fut la victime l'a vraiment ébranlé, il met tout en oeuvre pour nous permettre a moi et au commandant Choi Young de retrouver le commanditaire de cela. Il y'a semble t'il a la cour quelqu'un qui désapprouve mon nouveau pouvoir, bien plus encore que ne pourrait le faire mon frère. " Désireuse de ne point alourdir leurs entrevues d'une inquiétude qu'elle ne désirait pas voir pesée sur les épaules de l'empereur, sa voix se fit plus légère. " Mais qu'importe que cela, il y'a mieux a faire que d'accorder trop d'importance a des sujets qui n'en valent pas la peine. Je suis satisfaite de ce que j'accomplis pour Soriyeo avec les " Lunes Rouges " et c'est la, la seule chose dont je sois encline a m’inquiéter. " Un instant plus tard, elle constata a son grand regret qu'ils étaient arrivés a destination, le palais des invités se dresser majestueusement devant eux. Elle laissa ses yeux glissaient dessus une courte seconde avant de se tourner vers l'empereur.

Un faible sourire étirant ses traits, elle murmura. " Je remercie votre grandeur de m'avoir escortée jusqu’à mes appartements. " C'est a ce moment la qu'elle aurait du prendre congé, lui souhaitait une bonne nuit et disparaître de sa vue, alors par les dieux pourquoi ne le fit t'elle pas se maugréa t'elle alors que sa main se portait jusqu'au bras de l'empereur pour s'y poser délicatement. " Si votre grandeur me permet d'abuser d'avantage de son temps, j'aimerais que vous me permettiez de prendre soin de votre blessure dans mes appartements. " Comme si elle se rendait soudain compte de son audace, elle retira doucement sa main sans pour autant renié ses mots précédents, bien au contraire. " Je crains fort de ne point pouvoir trouvée le sommeil avant d'avoir vérifier par moi même que la main de votre grandeur va mieux. " C'était la une vérité, bien qu'elle cache le désir évident qu'elle avait de passer d'avantage de temps en compagnie de l'empereur. Elle aurait due s'en blâmer et une part d'elle même le faisait, mais tant de cycles avaient passés depuis son départ de Myong. Il lui avait tant manqué. Puis qu'étais ce que quelques minutes de plus en sa compagnie ? Rien, si ce n'est probablement le risque fou d'en désirer bien d'avantage a l'avenir.
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