De sang et de soie.
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 Quand guerrier des sables cache griffe du Tsian. (Solo.)

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Tshona Tchung

Tshona Tchung


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MessageSujet: Quand guerrier des sables cache griffe du Tsian. (Solo.)   Quand guerrier des sables cache griffe du Tsian. (Solo.) EmptySam 25 Oct - 2:08


De la terre, de la poussière, quelques rochers ici et la. En somme l'éternel identique paysage des routes arides que TShona Tchung arpentait encore et encore depuis de nombreuses années déjà, avec pour seule compagnie, sa fidèle et constante solitude. Tout du moins, la plupart du temps, quand elle ne rencontrait pas bandits ou clans en soif de quelques lames a croiser. Ou des âmes en peine a aider. Voila quelques cycles déjà qu'elle n'avait croisée personne, volontairement il fallait dire, pas de cris a l'horizon, nulles raisons de se montrer donc.

Elle était parfaitement seule depuis .. Depuis Yoruichi Onimura, cet homme étrange, affublé d'une épée assoiffée de sang et dont la malédiction pesait sur les épaules de l'homme. Elle avait essayée de lui insuffler quelques espoirs, bien consciente que cela ne suffirait pas a le libérer de son fardeau, mais elle n'avait juste pas pue se résoudre a continuée simplement sa route en l'abandonnant a son sort. Pas après avoir croisée son regard éteint et porteur de plus de désespoir que quiconque ne devrait en connaitre. Toujours est il que quel qu'ait été sa volonté de l'aider, il avait tout simplement disparu.

Ils faisaient route ensembles depuis quelques heures, quand avait surgit une tempête. Tempête ne leur laissant guère autre choix que de se réfugier dans l'abris le plus proche, si tenter que ce lieu puisse être considérer comme un refuge, la foret d'Ossoro. Alors qu'ils attendaient l’accalmie, chacun avait pris son tour pour dormir ou monter la garde. Quand il avait été temps pour elle de se réveiller, elle n'avait rien trouvée d'autres a ses cotés que le vent et l'absence de celui qui fut momentanément son compagnon de route. Elle l'avait cherchée en vain. Ne trouvant nulles traces de luttes ou de combat, elle en avait déduit, rassurée, que l'homme lui avait simplement faussé compagnie, préférant pour seule amie sa solitude. Elle ne pouvait guère lui en vouloir de cela, elle espérait juste qu'il saurait résisté a la folie meurtrière et destructrice de sa lame, il serait si facile pour lui de céder aux ténèbres, bien plus facile que le combat qu'il livrait chaque jour ..

Probable qu'elle ne saurait jamais ce qu'il était advenu de lui, sauf si telle était la volonté des dieux. Et les dieux étaient d'un genre capricieux. Elle lève les yeux au ciel. " Capricieux.. Caprice des dieux .. Cela sonne curieusement bien." Un sourire moqueur se dessine sous son casque au voile de maille. Non, elle n'a pas peur de défier les dieux, a dire vrai elle et eux ne sont pas en très bon termes. Ils lui avaient tout donnés, elle leur avait tout rendu, en envoyant simplement balader sa vie de princesse impériale du Tsian, se préférant une vie qu'elle se choisirait elle même. Ce qu'elle fit et quand elle eu a nouveau tout, obtenu de son propre labeur, les dieux lui avaient tout repris. " Capricieux et mauvais joueurs. " D'accord, il n'était sans doute pas très malin de provoquer les dieux, mais qu'allaient ils dont lui faire de plus ? Qu'allaient ils dont lui prendre de plus ? Elle n'avait plus rien si ce n'est sa vie et cela, ils semblaient bien décider a la lui laisser pour encore de nombreuses années, sans doute pour se délecter de ce qu'elle avait récoltée, pour avoir envoyer, la vie qu'ils avaient choisis pour elle, aux quatre vents.

Un tintement familier ... Des cris .. Elle soupire lourdement, un autre coup d’œil vers le ciel. " D'accord, j'imagine que c'est de bonne guerre." Un coup de talon sur sa fidèle monture et elle s'en va au galop, non pas pour fuir, mais directement vers l'endroit d'ou proviennent les cris. Qui sait les dieux choisiront peut être de mettre un terme a sa vie ou alors elle sera utile a quelqu'un, qu'importe d'une façon ou d'une autre, son acte aura un sens .. Du moins est de cela dont elle se convint a chaque fois qu'elle fonce tête baissée vers le danger. Un instant plus tard la situation lui apparaît clairement, un petit convoi de marchants. 3 hommes et leurs chariots. Les forces sont inégales. La nature des cris. Des assaillants. Bandits de quatre sous sans grandes envergures. 5 hommes. Point de renforts en vue. Sa présence équilibrera donc la bataille. D'un geste agile, elle sort son arc. Une flèche puis deux. Un genoux, Une épaule. Deux au sol. Un mouvement de jambes, ses pieds foulent la terre, petite tape sur le flan de sa monture afin qu'elle s'éloigne. Elle dégaine ensuite son épée et fait face aux trois autres. Les lames s'entrechoquent. Ils ne sont guère habiles. Nouvellement bandits sans doute. Un au sol, puis deux. La lame fait saignée mais ne tue pas.

L'un des premiers tombés sous le coup d'une flèche habillement visée se redresse, l'observe un instant. Il ouvre de grands yeux, attrape son compagnon qui gît non loin de lui et le relève prestement. " Fuyons, c'est le guerrier des sables. " Ils la fixent tous et voila qu'ils partent en débandade, délaissant même derrière eux leurs larcins. "Guerrier des sables", ce petit surnom commençait a avoir une certaine renommée a tel point que Tshona se demandait si certains ayant goûtés a son épée ne l'avaient pas gravé ici et la sur quelques rochers, a moins qu'ils n'aient eu la langue bien pendue après quelques heures dans une taverne. Nulles autres explications a cela que celles ci, quel homme parlerait volontairement avec fierté d'une cuisante défaite. Défaite infligée qui plus est, par un inconnu caché sous sur une armure et un casque. Pensa t'elle de façon quelque peu amère avouons le.

Elle porte son regard vers les marchants, les trois la regardent forcément avec hésitation. Ce guerrier qui vient de les libérer d'une menace évidente est il leur sauveur ou une plus grande menace encore que leurs précédents assaillants ? Difficile d'en jurer dans le lieux ou ils se trouvent. Tel était la le bonheur des contrées sauvages, mieux valait évité de se fier a qui que ce soit, quand bien même le quelqu'un avait des allures de sauveur. Une leçon que bons nombres de voyageurs apprenaient durement. Une leçon pourtant nécessaire pour survivre en ces lieux. Elle range sa lame, lève ses paumes en l'air et s'approche a pas lent. Il aurait été certes plus simple de se faire voir, de se montrer femme pour qu'ils ne perçoivent plus en elle une menace et ce malgré ses prouesses précédentes, mais une autre importante leçon a apprendre sur ses terres, surtout si vous comptez en ressortir vivant, c'est que parfois les victimes se transforment en bourreaux. Ne vous fiez a rien dans les contrés sauvages, pas même aux apparences, sous peine d'avoir l'air bien plus que mort.

Une fois suffisamment proche d'eux, tout en ayant garder une distance favorable, tant a un sentiment de confiance chez eux, qu'a une mesure de précaution pour elle, elle pose son regard sur eux avant que ne s’élève sa voix. Point de son mélodieux, tout étouffé qu'en est son timbre de par le casque et son voile de maille. De quoi donné l'illusion qu'elle est homme, du moins pas de quoi donné le doute qu'elle soit femme. " Je ne vous veux point le moindre mal. Ayant entendue vos cris, je suis simplement venue vous porter secours. Sitôt m’être assurée qu'aucun de vous n'a besoin de soins, je repartirais comme je suis venue. " Des regards hésitants, des épaules qui se détendent, un visible soulagement puis ils se répandent en remerciements. Elle soupire, ces marchands n'étaient pas suffisamment méfiant, comme trop souvent. Quelques paroles et voila qu'ils étaient prêts a louer les dieux pour elle. Par chance pour eux, elle n'était point une menace. Ils n'avaient visiblement pas la moindre blessure, tout prêts qu'ils étaient a abandonner leurs chargements a ces bandits. Elle ne peut guère leur en vouloir, la vie avant les biens. Mais un minimum de bon sens devrait incité tout a chacun a ne point traverser les contrées sauvages sans quelques bases dans le maniement d'une épée ou alors sous bonne escorte. Des remerciements, encore et encore. On lui propose récompense. Elle refuse.

Il est temps maintenant de passer son chemin et de retourner a sa solitude. C'est du moins ce qui se serait passé, si elle n'avait pas captée un son familier. Un son qu'elle n'avait plus entendue depuis plus de cycles qu'elle ne pouvait s'en rappeler. Un son venue de son ancienne vie. Un Son que vous n'oubliez jamais après l'avoir entendu. Le feulement d'un Sigre du Tsian. Elle tend l'oreille, ses yeux cherchent. Elle s'approche des chariots. Ce même bruit a nouveau. Il n'est point le murmure d'un autre temps, une chimère, un souvenir, comme tant d'autres. Non celui la est réel. Les marchands la regardent maintenant curieusement, elle n'en a que faire, ses mains s'agitent, soulèvent quelques draps et voila qu'il lui apparaît .. Ou plutôt elle. Une fourrure blanche parsemée de rayures noires, des grandes oreilles,de fines et longues moustaches, des yeux perçant, une queue touffue .. Nul doutes a avoir. L'animal n'a beau etre encore qu'une petite boule de poile aux allure adorables, elle n'en ait pas moins une digne représentante des Sigres Du Tsian.

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Tshona Tchung

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MessageSujet: Re: Quand guerrier des sables cache griffe du Tsian. (Solo.)   Quand guerrier des sables cache griffe du Tsian. (Solo.) EmptyDim 26 Oct - 0:24


A la vue de l'animal, milles émotions étreignent le cœur de Tshona tandis que défilent sous ses yeux plus de souvenirs qu'elle ne le voudrait. Le Sigre du Tsian. L’emblème de la famille impériale. Sa famille. L'animal feule la ramenant a la réalité, pourtant il semble trop faible pour faire d'avantage. Une torpeur manifeste perce son regard. Les yeux de Tshona s'emplissent de quelques colères tandis que sa main se porte involontairement vers sa lame quand elle se tourne vers les marchands. Ces derniers se reculent d'un pas, l'air craintif. Elle tente de se radoucir, mais sa voix tremble d'une rage mal contenue. " Pourquoi est il si peu réactif ? " Les trois marchands se regardent, elle fait un pas vers eux, l'air sans doute plus menaçante qu'elle ne voudrait, mais il n'est la pas n'importe quel animal qu'ils détiennent. L'un des hommes fini par ouvrir la bouche, l'air mal a l'aise et agitant nerveusement ses mains. " Il était fort agité pendant le transport, nous lui avons donnés quelques herbes pour l'apaiser." Un grondement et il n'est guère en provenance de l'animal.

Les trois hommes baissent le regard alors que Tshona lâche dans un souffle. " Vous l'avez drogué ? ... " Son regard se fait menaçant. " Étais ce avant ou après l'avoir capturé ? Savez vous ce qu'il en coûte de dérober un Sigre du Tsian ? " Les hommes s'agitent, paumes en l'air, jurant grands dieux qu'ils n'ont rien fait de tel et implorant sa clémence. " Expliquez vous alors, comment se fait il que se trouve en votre possession l'animal sacré du Tsian, l’emblème de tout un peuple et une jeune née qui plus est ? " Le meme homme que précédemment prend la parole. Les autres seraient ils dont trop peureux pour le faire. Elle se sermonne. Elle s'en veut de la colère qui l'agite. Mais la proximité de l'animal lui rappelle bien trop de choses. Ce qu'elle devrait être, ce qu'elle fut .. " Nous allions quittés le Tsian, quand nous l'avons aperçut, feulant tout seul a proximité du corps sans vie de sa mère. Nous ne pouvions guère le laisser a la merci de quelques prédateurs. " Des prédateurs. La pauvre bête en avait bien rencontrée, les plus grands de tous. " Dans votre grandeur d’âme, vous l'avez dont emmenés avec vous. Quel beau geste, d'autant plus si en la vendant vous pouviez récoltés quelques pièces d'or ? " Quelques bafffouillements, elle avait vue juste bien sur. Quiconque véritablement soucieux de l'animal l'aurait fait porté dans une province du Tsian ou il lui aurait été réservé le plus grand des égare.

Comment étaient ils parvenus a le sortir du Tsian ? Un Mystère, mais cela expliquer le drap qui recouvrait la cage et les drogues qu'il lui avait fait ingurgiter. Si tenter bien sur qu'ils n'aient pas fait plus. Avaient ils tenter de capturer la mère et leurs vies en péril, avaient mit fin a sa vie, puis dérobés son petit ? A cette simple pensée, des envies vengeresses coulèrent dans les veines de Tshona. Au final, difficile de renier d'ou elle venait et qui elle était. Qu'importe le nombre d'année qui s'était écoulé, elle était princesse impérial du Tsian et voir un Sigre en cage, la révoltait autant qu'il était possible de l’être. Elle porta la main a sa ceinture d'un mouvement rapide et agile. Trop rapide sans doute, puisque les trois marchands furent bientôt allongés sur le sol louant sa pitié et sa miséricorde. Sans leur accorder un seul regard ou leur faire honneur de leur demander de se relever, elle jeta a leurs pieds ce dont elle s'était saisie un instant plus tôt. Une bourse de velours, dont le tintement familier quand elle toucha sol ne laissait aucun doute sur son contenu. " Quel est votre prix ? Il sera le mien. "

3 paires d'yeux la fixent bientôt. Des sourires se dessinent. Elle voit en eux l'avarice. En l'instant, elle les méprise. Tout autant qu'elle méprise le fait de devoir acheté un animal vénéré par les siens et qui fait figure d'emblème sacré au Tsian. Pourtant elle ne peut décemment par leur voler, quand bien même eux l'avaient probablement fait. Probable que colère et ressentiment se dessinent en son regard, car a nouveau les yeux des trois hommes se baissent. D'une main mal habile, l'un des trois, toujours le même .. par les dieux, les autres étaient ils dont muets... repousse vers elle sa bourse avant de lâcher tout sourire et visiblement fier de lui. " Il est a vous brave guerrier, en remerciements de votre aide. Ne sommes nous pas quittes ainsi ? Chacun étant libre de parcourir son chemin n'est ce pas ? " Un coup d’œil vers le ciel. Étais ce la les desseins des dieux ? La conduire a ses hommes dans le seul but de sauver l'animal ? Un nouveau rappel cruel de ce qu'elle aurait du être si elle n'avait pas fuie ? Subtile, cruel .. efficace. Une action belle et bien digne des dieux. Elle ramasse sa bourse, se détourne, se saisit de la cage de l'animal et regagne sa monture avant que toute volonté de ne pas punir ses hommes ne la quitte. La colère bouillonne en elle et elle est mauvaise conseillère. Points de remerciements. N'avaient ils pas dit qu'ils étaient quittes ? Elle avait sauvée leurs vies, ils avaient rendus a ses soins celle de la jeune Sigre. Ils devraient dont se contenter comme remerciements de ne point subir son courroux. Il en saurait probablement différemment de celui des dieux. Elle s'en voulut d'ailleurs de l’espérer.

Dans une main la bribe de son cheval, dans l'autre la cage de son précieux fardeau, elle avance ainsi sur de nombreux kilomètres, le soleil claquant durement sur son casque et son armure. Elle ne consent a s’arrêter qu'une fois la nuit tombée. A l'abris de quelques rochers, elle attache sa monture, pose délicatement la cage puis après avoir fait un feu lui accorde toute son attention. A mesure de la journée, les feulements de l'animal s'étaient faits plus intenses. Les drogues s'estompant, la petite boule de poile bien qu'encore jeune semblait avoir recouvrait quelques vigueurs. Elle avait d'ailleurs rencontrée quelques canines pointues alors qu'elle avait voulue la faire boire. Elle ouvre la cage avec précaution, se recule. La jeune Sigre la fixe, dent en avant et toutes griffes dehors. Tshona laisse échappée un léger rire alors qu'elle va s'asseoir prés du feu. " Regardes nous dont, moi celle qui était destinée a devenir la première griffe du Sigre impérial et toi boule de poile tout juste capable de quelques feulements .. Nous voila bien loin de chez nous. " Ces derniers mots lui furent douloureux, chez elle, voila bien longtemps qu'elle ne s'était pas permise de considérer le Tsian comme sa maison.

Alors que les flammes s'agitent devant ses yeux, tandis que la jeune Sigre tourne en rond dans sa cage, hésitant visiblement a quitter sa prison de bois, de nombreux souvenirs affluèrent dans l'esprit de l'ancienne princesse impériale. Si elle avait suivit la volonté des dieux. Voila déjà 13 années qu'elle aurait du être liée a un Sigre. Un Sigre impérial. Telle était la tradition. Chaque fils et fille d'empereur se devait de posséder leur propre Sigre. Une tradition. Un hommage au premier grand Khagan et a son Sigre. Celui qui avait inspiré tout un peuple. L'homme comme l'animal. En tant que première princesse impériale du Tsian, il avait été décider qu'elle recevrait le sien, dans sa quinzième l'année lors de son intronisation en tant que " Première griffe du Sigre impérial. " Son titre en tant que princesse. Elle avait fuit le Tsian quelques cycles avant la cérémonie. Avant la rencontre avec l'animal qui n'aurait du faire qu'un avec elle. Elle avait renoncée a ce droit, a ce privilège, a ce cadeau des dieux comme elle avait renoncée a tout le reste .. Sans regrets, du moins c'est ce dont elle avait toujours voulue se convaincre.

Elle défait ses gants puis son casque, tandis qu'une larme roule sur sa joue. Un peu plus loin dans sa cage la jeune Sigre la contemple. Celle qui fut princesse passe une main dans sa chevelure avant de glisser ses doigts sur ses joues pour y cueillir les quelques larmes qui perlent au coin de ses yeux. Sa voix s’élève bientôt, douce et mélodieuse, d'un timbre chaud et envoûtant, apportant a la torpeur de la nuit, des mots venus d'un autre temps, d'une autre vie.
Ô Sigre du Tsian, dont rien n’égale la patience.
Ô Sigre du Tsian, dont rien n’égale la prestance.
Compagnon d'un peuple, compagnon d'un empire.
Compagnon du meilleur, compagnon du pire.

Tu n'es rien de plus que l'égal d'un empereur,
Tu n'es rien de moins qu'un dieu dans nos cœurs.
Ô Sigre du Tsian, toi qui est dans nos prières,
Ô Sigre du Tsian, toi qui traverses les ères.

Né depuis le commencement, depuis la première ère,
Né depuis le commencement, pour survivre à nos pères.
Fils de la nature, gardiens d'une dynastie,
Fils de la nature, gardien de nos vies.

Dieu sans couleur, compagnon de nos Khagan,
Dieu sans couleur, gardien de l'Empire Tsian.
Ta grâce bestiale est tel ton tempérament,
Ta grâce animale est tel le passage du temps.

Un feulement léger, une forme reconnaissable, la cage est vide. Voila que s'agite contre ses jambes la jeune Sigre. Leurs regards se croisent. Princesse avance sa main. Sigre avance sa tête. Deux cœurs qui battent a l'unisson, deux regards qui se cherchent. Rencontre de deux êtres esseulées. Tandis que les larmes coulent sur les joues de Tshona Tchung, première griffe du Sigre impérial, une jeune boule de poile se hisse sur ses genoux, trouve sa place, s'y blottit et ferme ses yeux dans un soupire de contentement. Dans les flammes dansent le reflet de quelques larmes mais aussi de celui d'un sourire. " Il semble que les dieux aient quelques projets pour nous ma douce amie .. Pour le meilleur ou pour le pire. " L'ancienne princesse ferme les yeux a son tour. " Si, nous devons passées un moment ensembles, mieux vaut que je te donne un nom .. " Elle hésite, lui donner un nom serait la promesse subtile de se lier a l'animal, un animal qui au demeurant la rattacherait pour toujours au Tsian, ce qu'elle avait jusqu'alors tenter de fuir. " .. Sorian. " Murmure t'elle finalement. Un hommage au Tsian, un hommage a Soriyeo. Un hommage a ce qu'elle fut et a ce qu'elle ne voulait pas oubliée .. un hommage a ce que les dieux ne lui permettaient pas d'oublier. Un hommage a tout ce qu'elle avait été. " Sorian, toi et moi ne sommes ni d'ici, ni vraiment d'ailleurs .. Nous n'appartenons a rien d'autres qu'a notre solitude .. Mais au moins désormais, nous sommes ensembles. " C'est de par ces quelques mots que Tshona Tchung, princesse impériale du Tsian, première griffe du Sigre, ancien médecin royale de Soriyeo et esclave en fuite  lia sa vie, son cœur et son destin a Sorian, jeune Sigre du Tsian, dont elle ignorait qu'elle était de la descendante du Sigre de son ancêtre le grand Tchingis Tchung, comme le voulait la tradition. Il semblait que finalement rien ni personne ne pouvaient échappés aux volontés des dieux et que le destin finissait toujours par trouver son chemin ...
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